La liste Islam cause plus de tort aux musulmans belges qu’elle ne répond à leurs vrai

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La campagne électorale de ce « parti » est passée inaperçue, et son programme se limitait à des revendications classiques (autorisation du port du foulard dans l’enseignement, repas halal, etc.). La liste Islam a présenté quatre candidats ./..
Suite à ce succès inattendu, les promoteurs de la liste Islam ont multiplié les déclarations à la presse, en opérant, par la même occasion, un changement de discours. Le 25 octobre 2012, ils ont tenu une conférence de presse où ils ont donné le ton de leur orientation. Leur ralliement aux thèses classiques de l’islam politique ne faisait plus aucun doute : l’islam est « global, il embrasse tous les domaines de la société », il embrasse et règle « les lois de l’univers, aussi bien la rotation des planètes, les comportements des gens que le fonctionnement du métabolisme », autrement dit, « l’islam est la solution ».

Dans les jours qui ont suivi cette conférence de presse, les médias ont réservé une large tribune aux leaders de ce parti qui, boostés par une telle attention, ont cru bon d’islamiser davantage leur discours, en appelant de leurs vœux la transformation de la Belgique en Etat islamique: « (…) à long terme selon moi, quand les gens vont prendre conscience que la loi islamique est bénéfique pour le peuple belge, je pense que plus tard on s’acheminera vers un Etat islamique… tout simplement » disait le leader de la liste, Redouane Ahrouch. Selon ce dernier, c’est la charia qui devra être appliquée dans ce futur Etat islamique belge: « Je suis pour la Charia… C’est un combat de longue haleine qui prendra des décennies voire un siècle mais le mouvement est lancé ». La charia, c’est la loi de Dieu, affirme M. Ahrouch : « Nous voulons expliquer la loi de Dieu et si le peuple le désire, nous voulons instaurer la charia à la suite d’un referendum dans 10-15 ou 20 ans. Bien sûr, à l’heure actuelle, il est trop tôt. La société n’est pas prête. On devrait couper trop de mains ».

Ce revirement déconcerte d’autant plus que pendant la campagne électorale, le chef de file de ce parti déclarait : « Je suis pour la séparation du pouvoir religieux et du pouvoir politique ». Ce meneur n’est pas à sa première contradiction. On peut relever une autre contradiction en comparant son discours au sujet des élus musulmans actifs dans les partis politiques traditionnels./..

La liste Islam cause plus de tort aux musulmans belges qu’elle ne répond à leurs vraies aspirations. Si elle a suscité un faible engouement auprès de l’électorat bruxellois[4], son plus grand exploit est d’avoir pu accéder aux médias. Parce que ses meneurs sont dorénavant médiatisés, leurs sorties médiatiques suscitent des réactions enflammées dans certains milieux proches de l’extrême droite. Une pétition appelant à l’interdiction de ce « parti » a très vite réuni plus de 40000 signatures.

Elle fut lancée par Nonali, une association qui demande « l'interdiction de l'islam et du coran et de tous ses textes, lois, préceptes, dogmes, obligations, … tant que ceux-ci ne sont pas mis en concordance avec la Loi Belge et avec les Lois et Droits internationaux dont la Belgique est signataire ».

D’autres voix se sont levées pour appeler à interdire ce « parti », ou à tout le moins, à l’isoler par un cordon sanitaire./..

oumma
 
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