Loi travail : la mobilisation se poursuit avant l'ouverture de l'euro

madalena

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SNCF, Air France, RATP, raffineries... les grèves seront encore nombreuses à partir de lundi pour protester contre la loi Travail. L'ESSENTIEL

La mobilisation contre la loi travail entre dans une nouvelle semaine lundi. Alors que l'Euro de football débute vendredi à Paris, l'inquiétude monte sur les possibles perturbations que pourraient engendrer ces grèves durant la compétition. Dimanche, François Hollande a estimé que "personne ne comprendrait" que les grèves gênent les spectateurs. Pourtant, la semaine s'annonce tendue avec la poursuite de la grève à la SNCF et la mobilisation à venir chez Air France, avant une nouvelle journée de mobilisation nationale mardi 14 juin.

Sixième jour de grève à la SNCF


Pour la sixième journée consécutive, mais la 11ème depuis le début de l'année, les usagers devront s'armer de patience et/ou modifier leur itinéraire : si le trafic s'améliore légèrement côté TGV et TER (six trains sur dix en moyenne), il restera fortement perturbé pour les Intercités (un sur trois) et les Transiliens (un sur deux), ces derniers étant touchés aussi par les crues. Cette grève, à l'appel de la CGT-Cheminots et de SUD-Rail, sonne comme un rappel à l'ordre à quatre jours du début de l'Euro de foot.

Lundi, direction de la SNCF et syndicats de cheminots doivent se retrouver pour une ultime séance de discussions sur l'organisation du temps de travail. "Je souhaite que (le conflit social) soit réglé", a déclaré de son côté le président de la République. Entre 6h30 et 7h30, le trafic des trains était perturbé par la présence de manifestants sur les voies en gare de Lille Flandres. Peu après 8 heures, alors que le trafic reprenait peu à peu, les trains à l'arrivée enregistraient encore d'importants retards allant jusqu'à une heure. Les trains au départ affichaient, eux, de 15 à 30 minutes de retard.
 

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RATP, raffineries... mobilisation continue cette semaine

Salariés des centres de tri des déchets, du secteur de l'énergie, des raffineries ou de la RATP seront encore mobilisés cette semaine pour dire "non" au texte de la ministre du Travail Myriam El Khomri. Du côté du pétrole, si l'approvisionnement des stations-service en carburant s'est amélioré, plusieurs raffineries restent à l'arrêt.

Total a annoncé vendredi vouloir lancer le redémarrage à Grandpuits (Seine-et-Marne) et Donges (Loire-Atlantique) après des votes de salariés mais le processus prendra quelques jours. Quant au secteur de l'énergie, les salariés sont appelés à une nouvelle journée de grève et d'"intervention sur l'outil de travail" jeudi. La semaine dernière, leur action s'était traduite notamment par une coupure d'électricité géante dans la région de Saint-Nazaire. A Marseille, la grève des dockers entraîne une longue attente pour les navires pétroliers qui sont obligés de patienter au large avant d'être déchargé.

Dans les transports parisiens, SUD devrait rejoindre vendredi la grève illimitée à la RATP lancée par la CGT jeudi dernier. Un mouvement qui pour l'instant ne perturbe que légèrement le tronçon Sud du RER B, selon la régie des transports.

Air France en grève pour le début de l'Euro

Chez Air France, la grève porte sur des revendications propres à l'entreprise et notamment la décision de la direction de solder le plan Transform 2015 qui prévoit une très légère baisse du salaire des pilotes. Déjà appliqué par toutes les autres catégories de personnel, ce plan de productivité prévoit une baisse de 2% du salaire des pilotes de la compagnie.

Mais, les syndicats d'Air France protestent également contre le déséquilibre qui se creuserait entre Air France et son partenaire KLM sur le long-courrier. Pour le principal syndicat de pilotes, il est "inconcevable de poursuivre sur le chemin de la décroissance".

Les trois syndicats majoritaires appellent donc à une grève de quatre jours à partir du samedi 11 juin, au lendemain de l'ouverture de l'Euro 2016, et jusqu'au mardi 14 juin. De son côté, le SNPL indique dans un communiqué que "d’autres plages d’arrêts de travail suivront quelques jours plus tard si nécessaire". Pour éviter tout enlisement, comme lors de la grève de septembre 2014 qui avait paralysé la compagnie pendant près d'un mois, la direction a prévu de rencontrer les différents syndicats lundi et mardi.

http://www.europe1.fr/societe/loi-t...se-poursuit-avant-louverture-de-leuro-2764126
 

mam80

la rose et le réséda
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14 09 2016
Loi travail : les manifestations reprennent dès jeudi


En marge de cette 14e journée de mobilisation, des appels à la grève ont été lancés à la SNCF, à la RATP, chez Air France et La Poste.

les opposants à la loi travail n'entendent pas se démobiliser.

Ils feront grève jeudi et manifesteront pour la 14e fois depuis mars, un clap de fin pour la mobilisation dans la rue avant une bataille de longue haleine, en entreprises et devant la justice.

Des appels à la grève ont été lancés dans la fonction publique, à La Poste, à la SNCF, à la RATP, Air France, chez les intermittents du spectacle ou encore les contrôleurs aériens.

Dans les transports, l'impact des débrayages, a priori limité, devrait être précisé à partir de mercredi.

Plus d'une centaine de manifestations et de rassemblements sont également prévus en régions pour réclamer l'abrogation du texte. Il s'agit de la 14e mobilisation nationale contre la loi travail en comptant le 1er mai.

Tout faire pour éviter les débordements

À Paris, le cortège s'ébranlera à 14 heures de Bastille vers République, avec en tête les leaders de la CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl, pour qui ce texte surfe sur une logique de « dumping social ». « Cette loi accroit la concurrence entre les entreprises, poussant à l'alignement sur le moins offrant pour les salariés », selon l'intersyndicale. Un des défis sera de réunir du monde. Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a dit souhaiter « une grosse mobilisation », samedi à la Fête de l'Humanité. Lors de la précédente journée, le 5 juillet, au moment des vacances scolaires, à peine 30 000 personnes s'étaient mobilisées.

Autre défi :
éviter les violences qui ont émaillé quasi systématiquement toutes les manifestations contre la loi travail, en particulier à Paris, en Bretagne et en Normandie.
Dernier défi, poursuivre la bataille contre un texte déjà promulgué et dont les décrets ont commencé à être publiés. Fini, les grèves et manifestations, puisqu'à ce stade les syndicats n'ont pas prévu de nouvelle journée de mobilisation.
Contrairement aux fois précédentes, aucune intersyndicale n'a été programmée jeudi soir pour décider de la suite du mouvement.

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mam80

la rose et le réséda
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suite et fin

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, souhaite déplacer la mobilisation sur le terrain juridique, à travers les questions prioritaires de constitutionnalité ou des recours juridiques européens.

Concertations avec les syndicats et le patronat Du côté de la CGT, Philippe Martinez se montre évasif quant à la poursuite du mouvement dans la rue (« on verra »).

Pour lui, le bras de fer doit avoir lieu en entreprise, lors de négociations d'accords visant à appliquer la nouvelle loi. Les syndicats devront « se déployer dans les entreprises et se battre pied à pied pour qu'elle n'y entre pas », a-t-il lancé samedi.
Son organisation prévoit de mettre en place des « observatoires » pour aider ses syndicats à proposer dans les négociations d'autres alternatives que celles prévues par la loi travail. « Cela demande un travail fin, ça va être long », reconnaît Fabrice Angéi, membre de la direction de la CGT.

Mais le gouvernement est passé à autre chose. La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a entamé la semaine dernière une série de concertations avec les syndicats et le patronat, devant s'achever fin septembre. La loi travail n'y figurait pas en tête de liste, la priorité allant à une éventuelle réouverture des négociations sur l'assurance chômage, qui ont échoué mi-juin.

Élections interprofessionnelles

Les organisations syndicales ont également commencé à concentrer leurs efforts sur un autre dossier crucial : les élections professionnelles dans les TPE, prévues à partir de fin novembre. Le résultat du scrutin servira de calcul de la représentativité nationale. La CFDT compte damer le pion à la CGT, première organisation française. Principal soutien de la loi travail, notamment pour les nouveaux droits qu'elle offre aux salariés (compte personnel d'activité), le deuxième syndicat français réclame que le gouvernement publie « très rapidement » les décrets d'application.

Un échéancier vient d'être publié au Journal officiel, montrant que la grande majorité le sera en octobre, dont les plus décriés : sur le temps de travail, les accords offensifs qui permettront aux entreprises d'ajuster leur organisation pour « préserver ou développer l'emploi » et le référendum en entreprise.

Lepoint

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la rose et le réséda
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Code du travail : les députés autorisent le gouvernement à légiférer par ordonnances

Alors que la concertation se poursuit avec syndicats et patronat, le texte va maintenant être transmis au Sénat pour être voté définitivement d'ici avant la fin de la session extraordinaire début août.


Au terme de quatre jours de débats vifs entre la gauche radicale et la majorité, l'Assemblée a donné jeudi soir son feu vert à l'exécutif pour légiférer par ordonnances sur la réforme controversée du code du travail, premier gros chantier du quinquennat.

Le projet d'habilitation a été approuvé par 270 voix contre 50. La majorité ainsi que les Républicains et les Constructifs LR-UDI ont voté pour, la Nouvelle gauche, les Insoumis et les communistes ont voté contre. «C'est un moment important, le premier texte du quinquennat est sur le travail, c'est un symbole», s'est réjouie la ministre du Travail Muriel Pénicaud à l'issue du vote.


Alors que la concertation se poursuit avec syndicats et patronat, ce texte définit les contours des futures ordonnances.

Parmi les points les plus controversés, le plafonnement des indemnités prud'homales, la fusion des instances représentatives du personnel, le rôle accru de l'accord d'entreprise ou encore la modification du compte pénibilité.

Le texte va maintenant être transmis au Sénat pour être voté définitivement d'ici avant la fin de la session extraordinaire début août.


Le contenu des ordonnances sera présenté fin août aux partenaires sociaux pour une ratification soumise à l'automne au Parlement, ce qui devrait engendrer une nouvelle bataille.

«Le vrai débat aura lieu au moment où on aura le contenu des ordonnances», a dit le président du groupe Nouvelle gauche (ex-PS), Olivier Faure disant des débats qu'ils se sont tenus dans une «forme d'abstraction totale», Muriel Pénicaud et le rapporteur Laurent Pietraszewski (REM) renvoyant régulièrement au «dialogue social» en cours. D'ici là, une journée de mobilisation est prévue le 12 septembre à l'appel de la CGT.
Depuis la tribune de l'Assemblée, le chef de file de la France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon a appelé «à la lutte». «Braves gens, révoltez-vous», a-t-il lancé.


Deux visions du monde du travail
À défaut de pouvoir bloquer le texte, insoumis et communistes, très mobilisés dans l'hémicycle et sur les réseaux sociaux, ont combattu alinea par alinea les neuf articles du texte, a côté duquel la loi El-Khomri n'était «qu'une mise en bouche», selon le chef de file communiste André Chassaigne.

Ils ont imposé, via de nombreux amendements, quasiment tous rejetés, demandes de votes et joutes oratoires, un face-à-face avec la majorité qui est peu à peu sortie de sa réserve. S'illustrant à l'ouverture des débats lundi, le jeune élu lillois LFI Adrien Quatennens avait donné le ton en invitant les élus REM à s'»insoumettre» pour éviter le «piétinement d'un siècle de luttes sociales».

Tour à tour, ces élus ont accusé les députés REM de «manquer de libre arbitre» ou d'être des «ambassadeurs de la société des héritiers». Piquée au vif, la majorité a fini par répliquer. «Vous n'avez aucune leçon à nous faire en matière d'origine sociale. Je suis petite fille de couturière», a lancé jeudi Olivia Grégoire (REM). «Je n'ai jamais été muselée de ma vie, mes compagnons non plus», a dit Michèle Peyron(REM). «Arrêtez de parler de déni de démocratie, on en est à 30 heures de débat», a répliqué Erwan Balanant (Modem). Défendant le projet imaginé par Emmanuel Macron, certains ont mis en avant leur connaissance du monde du travail, comme chefs d'entreprise, cadre à Pole emploi, salarié, etc


«C'est bien parce que ce nous sommes attachés au code du travail que nous voulons l'adapter au monde actuel», a résumé Aurélien Taché (REM). Les débats sur le télétravail mercredi soir ont clairement illustré deux visions du monde du travail. À Sylvain Maillard (REM) jugeant notamment «incroyable qu'au XXIe siècle» que les LFI puissent s'y opposer au motif qu'il serait un frein aux luttes sociales, Sébastien Jumel (PCF) a répondu en soulignant qu'il était «souvent subi», leur reprochant de vivre «au pays des start-ups et de Oui-Oui».

Les Républicains se sont montrés discrets. Leur orateur Gérard Cherpion a reconnu qu'il ne pouvait s'opposer à des propositions portées «les cinq dernières années». Les socialistes, par la voix principalement de Boris Vallaud, se sont concentrés sur quelques points, comme la défense du compte pénibilité. Le FN, qui n'a pas de groupe, a été peu présent. La fin du débat approchant, le climat s'est détendu.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/...ce=AM2&utm_medium=email&utm_campaign=Economie

mam
 
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