Où l'on fait ses courses détermine son poids

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Les clients des hard discounts sont plus corpulents que ceux des magasins bio.


Les clients des enseignes hard discounts sont plus corpulents que ceux des supermarchés de ville, tandis que les amateurs de bio ont la taille la plus fine… Jusqu'à présent, aucune étude française n'avait cherché à établir un lien certain entre le lieu de courses et l'excès de poids. Une étude de l'Inserm, publiée jeudi 5 avril dans la revue américaine PLoS One , s'intéresse à cette question pour la première fois.


En 2008, les chercheurs ont interrogé 7131 personnes, faisant leurs courses dans un millier d'enseignes -hard discounts, hypermarchés ou supermarchés-, toutes précisément identifiées. Seuls 11% des sondés ont déclaré fréquenter les magasins de leur quartier et pas plus de 64% ceux de leur commune. «Nous nous sommes ensuite intéressés à leur statut pondéral ainsi qu'à la présence de graisse abdominale, en mesurant l'indice de masse corporel et le tour de taille, indique Basile Chaix, épidémiologiste et responsable scientifique de l'étude. Nous avons bien sûr tenu compte de caractéristiques socio-économiques comme le niveau d'instruction, la profession ou le quartier de résidence.»


Préférences alimentaires

Résultat: les personnes qui fréquentaient un hard discount avaient un tour de taille de 2,2 centimètres plus large que les clients des Monoprix, enseigne prise pour référence. L'écart était de 6 centimètres avec les clients de supermarchés bio.Les chercheurs observent aussi que le hard discount crée une différence uniquement chez les personnes peu instruites, comme si les plus éduquées arrivaient à choisir des aliments bons pour leur santé.



En conclusion, l'Inserm précise que le lien de cause à effet entre excès de poids et qualité des produits proposés dans les enseignes à bas prix n'est pas établi par l'étude. «Il est possible que les préférences alimentaires des clients des différents supermarchés expliquent ces relations», note Basile Chaix. Ces résultats sont en tout cas de nature à relancer le débat. En 2010, le Conseil national de l'alimentation avait estimé que les produits alimentaires les moins chers n'étaient pas plus gras ou plus sucrés que les autres. «Il ne s'agit pas de blâmer les hard discounts ni de stigmatiser leur clientèle, souligne l'épidémiologiste. Mais nous savons désormais où mener des interventions nutritionnelles ciblées.»


http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/04/08/17940-lon-fait-ses-courses-determine-son-poids
 
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