L’onu appelle le maroc à abolir la torture

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
Un groupe de travail de l'ONU en visite au Maroc a appelé hier le royaume à arrêter d’utiliser la torture pour obtenir des aveux. Il épingle aussi la loi antiterroriste et la détention des immigrés illégaux.

"Le Groupe de travail a été informé à travers ses entretiens avec des détenus que les aveux obtenus sous la torture constituent dans la plupart des cas le fondement des condamnations", a déclaré El Hadji Malick Sow, un juge sénégalais membre du groupe de travail, lors d'une conférence de presse mercredi 18 décembre. "Ainsi que l'a dit le président du Conseil national des droits de l'Homme [CNDH], 2014 doit être l'année où le Maroc abolit la torture", a-t-il ajouté.

En visite au Maroc depuis 10 jours, à l'invitation du royaume, la délégation a visité 12 centres pénitentiaires, "sans restrictions". Ils se sont notamment rendus à Rabat, Casablanca, Tanger (nord), mais aussi à Laâyoune.

La compétence très large du tribunal militaire "préoccupante"
La délégation a aussi indiqué que la loi antiterroriste, adoptée par le Maroc après les attentats de Casablanca en 2003, devait être modifiée "pour rendre les incriminations plus précises, réduire les délais de garde à vue et instituer une procédure qui garantit un procès équitable". Elle a également confié son inquiétude quant aux maintient en détention de suspects sans qu'ils aient accès à un avocat et à la détention des immigrés illégaux.

Dans ses conclusions, le groupe de travail onusien a en outre exprimé "sa préoccupation quant à la compétence très large accordée au tribunal militaire permanent, lequel peut juger des civils dans certaines circonstances"
Lors de sa rencontre avec Mohammed VI à la Maison Blanche en novembre, le président américain Barack Obama avait d'ailleurs "salué l'engagement du roi à mettre fin aux pratiques de procès de civils devant la justice militaire", allusion aux promesses émises à Rabat après la condamnation début 2013 à de lourdes peines, par une cour militaire, de 25 Sahraouis pour le meurtre de 11 membres des forces de l'ordre à Gdim Izik, près de Laâyoune.

Le rapport final du Groupe de l'ONU sera présenté au Conseil des droits de l'homme en septembre 2014.

Source : h24info.ma
 
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