L'origine des cheveux blonds, un secret enfin percé

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
L'humanité n'a pas toujours connu les cheveux blonds, il a en effet fallu une mutation génétique pour que ceux-ci apparaissent, selon une nouvelle étude. Son origine a été découverte grâce à l'ADN... d'un poisson !


A une lettre près, le brun devient blond. Ce n’est peut-être pas vrai au niveau de l’orthographe, mais c’est bien le cas en génétique. Une équipe de l’université américaine de Standford a ainsi découvert la mutation à l’origine de l’apparition des cheveux blonds, alors que les humains avaient auparavant tous des cheveux foncés. Ces travaux ont été publiés le 1er juin dans la revue Nature Genetics. "Cette variation génétique particulière chez l’homme est associée aux cheveux blonds, mais pas à la couleur des yeux ou à des traits de pigmentation, explique David Kingsley qui a dirigé l’étude. La spécificité de ce changement montre exactement comment des modifications indépendantes de couleurs peuvent être encodées pour produire des traits spécifiques chez les humains".

Un gène de poisson

Pour en arriver là, le chercheur s’est d’abord penché sur Gasterosteus aculeatus, une espèce de poisson dont les différentes populations n’ont pas la même couleur. En étudiant de près le génome de différents spécimens, il a été découvert que cette pigmentation est due à des mutations d’un seul même gène, même pour des poissons qui vivent à des endroits différents de la planète. Or ce gène, qui code la protéine kit-ligand (ou KITLG), existe aussi chez les humains où il a un fort impact sur l’aspect des personnes. Ce gène a beaucoup d’autres rôles, y compris pour le sang, les gamètes et les neurones des intestins. Les chercheurs ont donc voulu savoir quel type de mutation pouvait influencer la pigmentation, sans atteindre les autres fonctions. Pour cela, du matériel génétique lié aux personnes blondes a été implanté dans des souris. En observant quels spécimens montraient une fourrure plus claire, les chercheurs ont ainsi pu trouver la partie génétique qui a vraiment un impact. La mutation n'intervient en réalité pas au niveau du gène lui-même mais au niveau de l'ADN qui régule son expression.

Un changement très fin

Les gènes sont formés par des séquences de bases. Dans l'ADN, il en existe quatre, formant une sorte d'alphabet : A (adénine), T (thymine), C (cytosine) et G (guanine). Les chercheurs ont ainsi découvert que les personnes blondes présentaient un changement de base au niveau du chromosome 12. A un endroit précis, une base adénine est remplacée par une base guanine. Ceci intervient à au moins 350.000 nucléotides (constitués de trois bases) du gène KITLG et a pour effet d'altérer son expression et donc la production de la protéine correspondante. Concrètement, la mutation affecte la quantité de protéine produite dans les follicules pileux, sans avoir d'impact sur les autres rôles de KITLG. Chez les souris présentant la mutation, la concentration de KITLG était de 60% comparé aux autres souris. "Quand on la regarde, cette paire de bases suffit à éclaircir les poils des animaux, bien qu’il n’y ait que 20% de différence dans l’expression du gène", poursuit David Kingsley.

Blondeur et intelligence, aucun rapport

"C’est un bon exemple d’à quel point les changements peuvent être fins pour produire des traits différents", précise encore le spécialiste. Toutefois, ce dernier tient à souligner : cette particularité génétique n'a pas d'impact sur d'autres parties du corps. Sous-entendu, les cheveux blonds ne sont aucunement associés à d'autres capacités, notamment intellectuelles contrairement à ce que certaines idées reçues affirment. "Il est clair que le changement de couleur des cheveux intervient grâce à des mécanismes de régulation qui s'opèrent seulement dans les cheveux. Ce n'est pas quelque chose qui affecte aussi d'autres traits, comme l'intelligence ou la personnalité. Le changement à l'origine des cheveux blonds n'est, littéralement, que superficiel", conclut David Kingsley.

En savoir plus: http://www.maxisciences.com/cheveu/...ux-blonds-un-secret-enfin-perce_art32749.html
 

Nalinux

It's not a bug, it's a feature.
et il faut les croire sur parole bien sûr
Ce genre d etudes esr generalement accessible.
On trouve l explication des methodes utilisees, les resultats et tous les details.
Si tu ne crois pas sur parole, rien ne t empeche de lire la publication avec un esprit critique.
Si tu trouve une faille, contacte les auteurs, ils seront ravis d etre remis en cause en cas d erreur.
 
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merci pour la leçon
 
Ces travaux ont été publiés le 1er juin dans la revue Nature Genetics. "Cette variation génétique particulière chez l’homme est associée aux cheveux blonds, mais pas à la couleur des yeux ou à des traits de pigmentation, explique David Kingsley qui a dirigé l’étude.

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10s sec de recherche sur pubmed

Nat Genet. 2014 Jun 1. doi: 10.1038/ng.2991. [Epub ahead of print]
A molecular basis for classic blond hair color in Europeans.
Guenther CA1, Tasic B2, Luo L3, Bedell MA4, Kingsley DM1.
Author information
Abstract
Hair color differences are among the most obvious examples of phenotypic variation in humans. Although genome-wide association studies (GWAS) have implicated multiple loci in human pigment variation, the causative base-pair changes are still largely unknown. Here we dissect a regulatory region of the KITLG gene (encoding KIT ligand) that is significantly associated with common blond hair color in northern Europeans. Functional tests demonstrate that the region contains a regulatory enhancer that drives expression in developing hair follicles. This enhancer contains a common SNP (rs12821256) that alters a binding site for the lymphoid enhancer-binding factor 1 (LEF1) transcription factor, reducing LEF1 responsiveness and enhancer activity in cultured human keratinocytes. Mice carrying ancestral or derived variants of the human KITLG enhancer exhibit significant differences in hair pigmentation, confirming that altered regulation of an essential growth factor contributes to the classic blond hair phenotype found in northern Europeans.

Malheureusement l'article entier est payant, mais rien de t'empeche de le le prendre et de le payer.
si quelqu'un a les droits pour Nature Genetics histoire de rassurer @tonystark et @Drianke.
 

Nalinux

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Guenther CA1, Tasic B2, Luo L3, Bedell MA4, Kingsley DM1.
Author information
Abstract
Hair color differences are among the most obvious examples of phenotypic variation in humans. Although genome-wide association studies (GWAS) have implicated multiple loci in human pigment variation, the causative base-pair changes are still largely unknown. Here we dissect a regulatory region of the KITLG gene (encoding KIT ligand) that is significantly associated with common blond hair color in northern Europeans. Functional tests demonstrate that the region contains a regulatory enhancer that drives expression in developing hair follicles. This enhancer contains a common SNP (rs12821256) that alters a binding site for the lymphoid enhancer-binding factor 1 (LEF1) transcription factor, reducing LEF1 responsiveness and enhancer activity in cultured human keratinocytes. Mice carrying ancestral or derived variants of the human KITLG enhancer exhibit significant differences in hair pigmentation, confirming that altered regulation of an essential growth factor contributes to the classic blond hair phenotype found in northern Europeans.

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Merci de confirmer :)
 
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