Comment l’UE contribue au développement du Souss

· Environnement, social, formation professionnelle… sont quelques-uns des secteurs de coopération

· Une délégation de conseillers européens en visite à Agadir

· Une aide publique de 8,5 milliards de DH par an en faveur du royaume

Le Souss Massa Draâ est une région qui bénéficie d’un grand soutien de l’Union européenne. En effet, un nombre important de projets ont été financés en partie dans le cadre de la coopération européenne. C’est pour s’enquérir de l’état d’avancement de ces investissements qu’une vingtaine de conseillers de coopération des Etats membres de l’Union européenne et de la Commission européenne a effectué le déplacement les 18 et 19 juin derniers à Agadir. Selon Mario Mariani, premier secrétaire et chef des opérations de la délégation de la Commission européenne au Maroc, ce déplacement coïncide avec les discussions en cours entre les Etats membres sur le programme de coopération 2011-2013. A noter que le montant de l’aide publique de l’Union européenne en faveur du développement du Royaume est d’environ 8,5 milliards de DH par an. Dans ce contexte, Mario Mariani souligne que «l’Union européenne (Etats membres et Commission européenne) est le premier bailleur de fonds, le premier partenaire commercial et le premier investisseur étranger au Maroc». Au fil des années, cette coopération s’est véritablement renforcée. Plusieurs étapes ont marqué ce partenariat. A rappeler notamment le processus de Barcelone et la mise en œuvre du programme Meda dans les années 1990. Début 2000, la coopération a été plutôt marquée par le lancement de la politique de voisinage. La nouveauté dans le partenariat entre le royaume et l’UE depuis l’an dernier est l’octroi du statut avancé au Maroc. «Aujourd’hui, nous sommes dans la mise en œuvre concrète de ce processus», précise le représentant de la Commission européenne.
En attendant, les projets visités par la délégation de conseillers de coopération de l’UE ont sûrement conforté les visiteurs dans leur engagement en faveur du Maroc. Et le Souss Massa Draâ est particulièrement soutenu par la coopération européenne en raison de son dynamisme et son activité plurisectorielle. Les projets programmés pour la visite sont notamment représentatifs de cette activité diverse. De fait, les secteurs de coopération que soutient l’Union européenne dans la région sont, entre autres, la gestion environnementale, le développement durable et social et la formation professionnelle. Sur ce dernier plan, l’Institut spécialisé en hôtellerie et tourisme, implanté dans le quartier du Founty, est un exemple de projet qui a bénéficié d’un appui de l’Union européenne pour sa réalisation. L’établissement qui relève de l’OFPPT est en activité depuis peu (cf. www.leconomiste.com).
La station de traitement des rejets liquides aménagée dans l’entreprise Belma de conserverie de poissons est aussi un bel exemple concret de coopération.
A noter que le projet a été financé dans le cadre du Foded (fonds de dépollution industrielle mis en place par le gouvernement marocain). Ce fonds est financé depuis 1998 par des fonds du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), à travers la KFW. Soulignons de même que Belma est la première entreprise du genre à Agadir à disposer d’une station de traitement des rejets liquides.
Autre lieu, mais toujours en faveur des populations du Souss, le centre socio-éducatif pour enfants handicapés dans la commune urbaine de Dcheira El Jihadia. Celui-ci est un projet d’un autre genre qui a bénéficié du soutien européen. Réalisé dans le cadre de l’Initiative nationale de développement humain (INDH), le projet d’une valeur globale de 5 millions de DH a été initié par la Fondation du Sud. Il a également bénéficié de la contribution financière de la commune qui a offert le terrain. Les autres partenaires de l’opération sont l’association de l’enfance handicapée et l’ONG Handicap International. Pour sa part, la Commission européenne contribue à la mise en place et au fonctionnement du service d’évaluation, d’accompagnement et d’orientation, à l’équipement de la salle de kinésithérapie. Elle soutient aussi la formation des différents encadrants. Ce centre dispose d’une capacité de 120 enfants. Aujourd’hui, 66 sont encore en liste d’attente.
 
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