Bonjour
Voilà, je me demandais si l'univers était contingent ou nécessaire, et pourquoi.
Voici un texte de Hume :
"""
Mais, de plus, pourquoi l’univers matériel ne peut-il pas être l’être nécessairement existant (165) selon cette prétendue explication de la nécessité? Nous n’osons pas affirmer que nous connaissons toutes les qualités de la matière et, pour autant que nous puissions en décider, elle peut contenir certaines qualités qui, si elles étaient connues, feraient que sa non-existence semblerait aussi contradictoire que le fait que deux et deux fassent cinq. Je ne trouve qu’un seul argument employé pour prouver que le monde matériel n’est pas l’être nécessairement existant et cet argument est tiré de la contingence aussi bien de la matière que de la forme du monde. « Toute particule de matière », dit-on [19], « peut être conçue comme annihilée et toute forme peut être conçue comme changée. Cette annihilation et cette altération ne sont donc pas impossibles. » Mais il semble y avoir une grande partialité à ne pas percevoir que le même argument s’étend également à Dieu, dans la mesure où nous en avons une conception, et que (166) l’on peut du moins imaginer qu’il n’existe pas ou que ses attributs sont changés. Il faut qu’il y ait certaines qualités inconnues et inconcevables qui rendent sa non-existence impossible ou ses attributs inaltérables. Et on ne peut trouver la raison pour laquelle ces qualités ne pourraient pas appartenir à la matière. Comme elles sont entièrement inconnues et inconcevables, on ne peut jamais prouver qu’elles sont incompatibles avec elle. """
(Dialogues sur la religion naturelle, partie IX)
Voilà, je me demandais si l'univers était contingent ou nécessaire, et pourquoi.
Voici un texte de Hume :
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Mais, de plus, pourquoi l’univers matériel ne peut-il pas être l’être nécessairement existant (165) selon cette prétendue explication de la nécessité? Nous n’osons pas affirmer que nous connaissons toutes les qualités de la matière et, pour autant que nous puissions en décider, elle peut contenir certaines qualités qui, si elles étaient connues, feraient que sa non-existence semblerait aussi contradictoire que le fait que deux et deux fassent cinq. Je ne trouve qu’un seul argument employé pour prouver que le monde matériel n’est pas l’être nécessairement existant et cet argument est tiré de la contingence aussi bien de la matière que de la forme du monde. « Toute particule de matière », dit-on [19], « peut être conçue comme annihilée et toute forme peut être conçue comme changée. Cette annihilation et cette altération ne sont donc pas impossibles. » Mais il semble y avoir une grande partialité à ne pas percevoir que le même argument s’étend également à Dieu, dans la mesure où nous en avons une conception, et que (166) l’on peut du moins imaginer qu’il n’existe pas ou que ses attributs sont changés. Il faut qu’il y ait certaines qualités inconnues et inconcevables qui rendent sa non-existence impossible ou ses attributs inaltérables. Et on ne peut trouver la raison pour laquelle ces qualités ne pourraient pas appartenir à la matière. Comme elles sont entièrement inconnues et inconcevables, on ne peut jamais prouver qu’elles sont incompatibles avec elle. """
(Dialogues sur la religion naturelle, partie IX)