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Ouverture aux autres et fidélité à soi : valeurs de Sarah
2 octobre 2015


© Mahdiya Elouiali

Sarah, jeune bruxelloise de 26 ans, a le regard perçant, le sourire malicieux, une énergie douce et forte à la fois. Elle nous raconte combien il est important de maîtriser le langage, canal essentiel de la rencontre de l'Autre. Elle nous partage son rêve d'un monde où chacun puisse se dire que tout est possible.

De l'apprentissage des langues à la découverte des mondes
En 5ème secondaire, Sarah décide de prendre un virage dans ses choix d'études. Elle quitte le monde de l'économie pour les langues. Une soif de nouveaux horizons à assouvir.

«J'ai suivi un enseignement général en secondaire. En 5ème secondaire, je décide de changer d'option. J'étais en économie et je me suis donc lancée dans les langues justement parce que j'avais cette curiosité qui me donnait envie de savoir. Ce n'est pas une curiosité qui pousse à comprendre ce que dit l'autre. Ce n'est pas ce genre de curiosité, c'est la curiosité plutôt de la découverte de l'autre. De savoir, d'apprendre à connaître l'autre, ses différences, sa culture, ses richesses. Et pour moi, le fait d'apprendre d'autres langues, c'était un pont tout simplement. Je construisais des ponts autour de moi qui me permettaient de passer d'un univers à un autre.»



Une pointe de créativité au tableau
Après avoir expérimenté le monde du travail durant plus d'une année comme réceptionniste dans un hôtel et mis à l'épreuve la maîtrise de ses différentes langues, elle tombe sur un petit bout de papier, ''par hasard'', qui éveillera en elle son besoin d'exprimer sa facette artistique.

« J'ai quitté mon boulot parce que je voulais passer à autre chose. Mon côté artistique a pris le dessus. Je suis tombée par hasard sur un flyer qui donnait des informations sur les formations en décoration d'intérieur et je me suis jetée dessus directement. Et j'ai commencé donc un bachelier en décoration d'intérieur, j'ai fait ça pendant trois ans. J'étais très motivée, j'ai fait ça jusqu'au bout, j'y mettais tout mon cœur. Et el hamdoulilah[1], au bout de trois ans, j'ai été diplômée. Et je me suis lancée directement dans cet univers-là »



Le dialogue, un fil conducteur au cœur de son travail
En quelques mots, de la rigueur ;

« L'authenticité, l'originalité et le travail minutieux. En fait, il faut faire les choses comme on les ferait pour soi-même. Même si le style voulu par le client ne nous plaît pas. Il faut lui apporter quelque chose qui finit par nous plaire ».

de la créativité ;

«Il y a chaque fois de nouveaux styles, des mélanges de styles qu'on penserait improbables et pourtant qui fonctionnent pas mal ! Et puis il y a des nouvelles découvertes à chaque fois, de nouveaux matériaux, de nouvelles techniques »
et surtout un charisme avec tact et justesse.

« Pas toujours facile de travailler pour les entreprises car c'est un milieu très masculin. Ce sont souvent de grands patrons et les ouvriers sont en général des hommes. Alors quand une fille débarque sur le chantier pour rappeler ce qu'elle a décidé, c'est parfois délicat, en fait, la parole d'une femme au milieu de tous ces hommes. Mais après, je pense que le tact, la technique et la façon de parler, c'est quelque chose qui joue un rôle. C'est important de faire attention à sa façon de dire les choses parce qu'il ne faut pas se sentir supérieur en aucun cas. »



Sa maman : une muse, un pilier de l'ouverture à l'autre
Lorsque je lui demande ce qui l'inspire dans son travail et dans son rapport aux autres, d'une manière générale, sa voix se remplit d'une douceur émouvante pour parler …de sa mère.

« Une personne m'inspire énormément, elle m'a toujours inspirée et elle continuera à m'inspirer, c'est ma mère. Depuis très jeune, c'est elle qui m'a pris avec elle partout où elle allait. Et même si j'étais petite et que je ne comprenais pas trop, à force de fréquenter les associations dans lesquelles elle faisait du bénévolat, les conférences dans lesquelles elle parlait, ça m'imprégnait. Donc que ce soit dans ma vie professionnelle ou dans ma vie privée ou dans la façon de mener mes projets ou même dans le secteur du bénévolat, il y a toujours sa petite voix dans ma tête, sa façon de faire le bien, ses habitudes en quelque sorte qui sont un exemple, une espèce de ligne directive, une façon de faire .»
 
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