À la maison d'arrêt de nanterre, le fléau de la surpopulation carcérale

et établissement héberge près de 1100 détenus pour moins de 600 places. Conséquence, des cellules bondées, des listes d'attente à rallonge et un personnel insuffisant pour permettre le bon fonctionnement de cette prison située dans les Hauts-de-Seine, au nord-ouest de Paris.

«On appelle ça la grotte.» Ce jeune homme, incarcéré à la maison d'arrêt de Nanterre partage, au quotidien, douze mètres carrés de cellule avec trois autres prisonniers. «On aurait été deux ça aurait été parfait, mais on a vite déchanté. Ça fait treize mois que je suis là dans des conditions déplorables. Si je reste ici, je vais péter un plomb», témoigne-t-il. Le mobilier est rudimentaire: deux lits, dont un superposé, un matelas à même le sol et une télévision. «S'il y en a un qui fait un pas de travers, il écrase le voisin», s'indigne un codétenu. Pour s'asseoir, une seule chaise, les autres sont cassées. Pour cuisiner, une plaque électrique «où l'eau ne bout pas». Les rangements sont rares. Seul un abattant de WC sert d'étagère aux condiments. Côté hygiène, le minimum: les toilettes sont séparées du reste de la pièce par un drap blanc. Une pratique interdite, mais tolérée. «On leur laisse», indique le lieutenant responsable du quartier des prévenus, Anatole Picard.
 
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