amsawad
Tayri nem tuder g-ul inu
De Casablanca) Six militants arrêtés lors dune manifestation sévèrement réprimée en juillet comparaissent pour la septième fois ce lundi, au tribunal dinstance de Ain Sbaa à Casablanca. Militants du mouvement contestataire du 20 février, ils sont accusés davoir participé à une manifestation non autorisée, doutrage à agent et de coups et blessures contre la police.
Pour leur avocat Mohamed Messaoudi, ils sont victimes dun pur procès politique. Ils ont été arrêtés et sont jugés pour avoir manifesté avec le Mouvement 20 février par une police qui, en même temps, « accuse et fait le procès ».
Le blogueur Larbi, qui ne manque jamais une audience, dénonce labsurdité des charges qui pèsent contre les détenus :
« Dans la salle daudience, il y a 50 personnes qui ont participé à la manifestation, y compris moi. Les chefs dinculpation sappliquent à moi maintenant. Pourquoi moi je ne suis pas poursuivi ? »
Samir Bradley, Tariq Rochdi, Nour Essalam Kartachi, Abderrahman Assal, Youssef Oubella et Laila Nassimi, qui comparait libre, sont des militants de la coordination casablancaise du Mouvement du 20 février. Ils ont été arrêtés le 22 juillet lors de la manifestation de Sidi Bernoussi, dont le mot dordre était dappeler à la libération des prisonniers politiques et de dénoncer la cherté de la vie.
Un T-shirt avec des traces de sang
Ceux qui ont assisté à la dispersion de la manifestation par les forces de lordre sont unanimes : les forces de lordre sont intervenues sans sommation la loi marocaine exige quil y ait trois sommations avant toute dispersion dune manifestation.
Daprès eux, les manifestants ont été roués de coups, parfois seuls face à plusieurs policiers tandis que dautres ont été pourchassés par des motards. Ce soir-là, une quinzaine de manifestants ainsi quun journaliste ont été arrêtés.
Pour justifier la répression et les arrestations, les autorités mettent en avant le fait que les manifestations du mouvement, fréquentes, se déroulent sans autorisation et troublent lordre public. Les opposants au mouvement, quant à eux, pointent aussi du doigt les slogans des manifestations casablancaises, qui se sont radicalisés.
Lors dune audience, les accusés ont dit au juge quils avaient subi des maltraitances corporelles lors de leurs gardes à vue. Lun deux a profité de la visite express du ministre de la Justice Mustapha Ramid, qui avait précédemment déclaré à une chaîne de télévision libanaise quaucun cas de détention politique ne lui revenait en mémoire, pour montrer son T-shirt avec des traces de sang.
Le parquet nie les maltraitances
Deux dentre eux ont raconté avoir été violés avec un manche à balai et avec introduction dun doigt dans lanus. Le parquet a répondu quun médecin avait démontré quils navaient subi « aucune violence physique. »
Vendredi, la salle était comble. Les militants étaient venus nombreux pour soutenir les accusés, très souriants, qui sont entrés dans la salle daudience en faisant le signe de la victoire. Les témoins à charge, qui ont prétexté un voyage, ne se sont pas présentés à laudience.
Pour Larbi, le procès est joué davance :
« A quoi bon les plaidoiries ? Cest frustrant pour les avocats. Ici, même si tu es Badinter, tu ne vas pas gagner un procès politique. »
Pour leur avocat Mohamed Messaoudi, ils sont victimes dun pur procès politique. Ils ont été arrêtés et sont jugés pour avoir manifesté avec le Mouvement 20 février par une police qui, en même temps, « accuse et fait le procès ».
Le blogueur Larbi, qui ne manque jamais une audience, dénonce labsurdité des charges qui pèsent contre les détenus :
« Dans la salle daudience, il y a 50 personnes qui ont participé à la manifestation, y compris moi. Les chefs dinculpation sappliquent à moi maintenant. Pourquoi moi je ne suis pas poursuivi ? »
Samir Bradley, Tariq Rochdi, Nour Essalam Kartachi, Abderrahman Assal, Youssef Oubella et Laila Nassimi, qui comparait libre, sont des militants de la coordination casablancaise du Mouvement du 20 février. Ils ont été arrêtés le 22 juillet lors de la manifestation de Sidi Bernoussi, dont le mot dordre était dappeler à la libération des prisonniers politiques et de dénoncer la cherté de la vie.
Un T-shirt avec des traces de sang
Ceux qui ont assisté à la dispersion de la manifestation par les forces de lordre sont unanimes : les forces de lordre sont intervenues sans sommation la loi marocaine exige quil y ait trois sommations avant toute dispersion dune manifestation.
Daprès eux, les manifestants ont été roués de coups, parfois seuls face à plusieurs policiers tandis que dautres ont été pourchassés par des motards. Ce soir-là, une quinzaine de manifestants ainsi quun journaliste ont été arrêtés.
Pour justifier la répression et les arrestations, les autorités mettent en avant le fait que les manifestations du mouvement, fréquentes, se déroulent sans autorisation et troublent lordre public. Les opposants au mouvement, quant à eux, pointent aussi du doigt les slogans des manifestations casablancaises, qui se sont radicalisés.
Lors dune audience, les accusés ont dit au juge quils avaient subi des maltraitances corporelles lors de leurs gardes à vue. Lun deux a profité de la visite express du ministre de la Justice Mustapha Ramid, qui avait précédemment déclaré à une chaîne de télévision libanaise quaucun cas de détention politique ne lui revenait en mémoire, pour montrer son T-shirt avec des traces de sang.
Le parquet nie les maltraitances
Deux dentre eux ont raconté avoir été violés avec un manche à balai et avec introduction dun doigt dans lanus. Le parquet a répondu quun médecin avait démontré quils navaient subi « aucune violence physique. »
Vendredi, la salle était comble. Les militants étaient venus nombreux pour soutenir les accusés, très souriants, qui sont entrés dans la salle daudience en faisant le signe de la victoire. Les témoins à charge, qui ont prétexté un voyage, ne se sont pas présentés à laudience.
Pour Larbi, le procès est joué davance :
« A quoi bon les plaidoiries ? Cest frustrant pour les avocats. Ici, même si tu es Badinter, tu ne vas pas gagner un procès politique. »