La maladie du sommeil

Amine

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La maladie du sommeil, nom donnée couramment à la trypanosomiase humaine africaine (THA), touche des millions de personnes en Afrique subsaharienne. La forme la plus courante de la THA touche principalement les pays d'Afrique de l'Ouest et centrale (RDC, mais aussi Angola, Soudan, Ouganda…..). Elle est transmise à l'homme par la mouche tsé-tsé, et fait 48 0000 morts par an, selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé? Difficile d'estimer exactement le nombre de malades, car la THA frappe surtout les populations de régions pauvres et reculées, parfois en guerre. Là est le cœur du problème: comment adaptée sur des territoires quasi inaccessible?

Dans un premiers temps, les signes de la maladie sont très légers, et, souvent, ne sont pas détectes. Durant cette période, les malades pris en charge guérissent rapidement. Mais le parasite atteint ensuite le système neurologique. Les symptômes: troubles du sommeil, paralysie, folie. Les yeux dans le vague, le corps qui ne répond plus… peu à peu, les malades s'enfoncent dans un sommeil dont l'issue est fatale. Sans soins appropriés. Malheureusement, le traitement peut, lui aussi, être mortel. Depuis cinquante ans, on utilise en effet un dérivé de l'arsenic, le mélarsoprol. Un traitement douloureux, mais surtout toxique. Il tue jusqu'à 5% des patients et il est de moins en moins efficace. Mais le mélarsoprol était le seul médicament disponible jusqu'en 1990, l'année ouu l'eflornithine est arrivée sur le marché. Un progrès, certes, mais pas la solution miracle, car l'eflornithine est très difficile d'utilisation

Au début des années 2000, un constat s'impose à toutes les équipes médicales qui tentent de contrer la maladie du sommeil: il y a un besoin criant d'un nouveau médicament. Gerardo Priotoo est médecin qu sein de l'épidémiologie de l'ONG Médecins sans frontières. Basé en Ouganda, il travail sur le paludisme avant de s'intéresser à la THA. Alarmé par la souffrance des patients et les taux de résistance au traitement, Gerardo Priotto et ses collègues décident d'essayer des combinaisons thérapeutiques. Un procédé qui consiste à traiter les patients en associant deux médicaments différents. Normalement, il y a une étape pre-clinique, qui prend une dizaine d'années et des millions d'euros. Nous sommes passés directement a la phase trois, avec de vrais patients. Aujourd'hui, un nouveau traitement vient enfin d'être mis au point. Des kits de traitements contre la maladie du sommeil sont arrivés. Ces Kits appelles NECT représentent une avancée sanitaire importante. Les autorités congolaises ont donné leur accord pour l'utilisation de ces kits, et la formation du personnel vient juste de débuter. La RDC est, pour l'instant, le seul pays à avoir autorisé sur son territoire, mais c'est aussi le pays qui concentre le plus de cas de sommeilleux: 70 à 75% des personnes y vivent.
 
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