Manifestation à Tunis contre les violences salafistes

nadia2612

Ewa Kemel !
VIB
TUNIS, Tunisie - Une marche rassemblant quelques milliers de personnes s'est déroulée dimanche à Tunis à l'appel d'associations en réaction aux manifestations islamistes et aux actes de violence attribués à des groupes salafistes ces derniers jours en Tunisie.

Placée sous le mot d'ordre "Aâtakni" ("donne-moi ma liberté" ou, plus littéralement, "fous-moi la paix"), la manifestation a rassemblé place Pasteur, près du centre-ville, plus de 2000 personnes, a-t-on constaté sur place, dont un grand nombre d'intellectuels et de figures du théâtre parmi lesquelles la directrice de l'espace Mad'Art, Raja ben Ammar.

Scandant "le peuple veut un Etat civil", les manifestants ont parcouru l'avenue Mohamed V, l'une des principales artères de la capitale, jusqu'au niveau à la Place des droits de l'Homme, sous une escorte policière vigilante. "Non à l'extrémisme, non à la violence, non à la répression", "oui pour la liberté de presse", pouvait-on lire sur certaines pancartes.

La présidente de l'association Egalité et équité, Faïza Skandrani, a dit craindre pour la liberté d'expression "menacée par les extrémistes". "Ce qui est arrivé à Nessma peut arriver à Hannibal TV (une autre chaîne privée) et à d'autres médias", a-t-elle redouté.

Défendant le slogan "touche pas à ma liberté", Ziad Jaziri, un jeune infographiste, a renchéri: "La révolution tunisienne nous a ouvert de nouveaux horizons où il ne doit pas y avoir de place à toute formes d'extrémisme et de censure".

La marche a été entachée par un incident à mi-parcours, lorsqu'une jeune fille voilée a tenté de brandir un écriteau dénonçant "les valets du sionisme". Elle a été prise à partie par des manifestants qui l'ont brusquée, la qualifiant d'"extrémiste", tandis qu'un policier est intervenu en déchirant l'écriteau "pour couper court à l'incident".

"Ce sont eux les vrais extrémistes. Ils prétendent défendre la liberté d'expression et empêchent les autres de s'exprimer", s'est-elle insurgée relayée par son père qui l'accompagnait.

Ce rassemblement de la société civile s'est tenu suite aux manifestations d'islamistes qui avaient protesté le 14 octobre dernier contre la diffusion par la chaîne privée Nessma TV du film franco-iranien "Persepolis" comportant une séquence jugée blasphématoire. Celle-ci représentait Dieu dans le personnage d'un vieux barbu, une incarnation proscrite en islam. Dans la soirée, une attaque était perpétrée contre le domicile du patron de la chaîne, Nabil Karoui.

M. Karoui a affirmé à l'agence TAP que les assaillants ont détruit ses voitures, défoncé la porte d'entrée, saccagé les meubles et même tenté de mettre le feu à l'intérieur de la maison utilisant des cocktails Molotov. Il a attribué cette agression à "des partis politiques et médiatiques", sans les nommer. Le parquet de Tunis a ouvert une enquête sur ce qui est devenu "l'affaire Persepolis" à la suite de plaintes déposées par plus de 100 avocats et des citoyens.
 

Sinear

Un sarazin, Messire.
VIB
TUNIS, Tunisie - Une marche rassemblant quelques milliers de personnes s'est déroulée dimanche à Tunis à l'appel d'associations en réaction aux manifestations islamistes et aux actes de violence attribués à des groupes salafistes ces derniers jours en Tunisie.

Placée sous le mot d'ordre "Aâtakni" ("donne-moi ma liberté" ou, plus littéralement, "fous-moi la paix"), la manifestation a rassemblé place Pasteur, près du centre-ville, plus de 2000 personnes, a-t-on constaté sur place, dont un grand nombre d'intellectuels et de figures du théâtre parmi lesquelles la directrice de l'espace Mad'Art, Raja ben Ammar.

Scandant "le peuple veut un Etat civil", les manifestants ont parcouru l'avenue Mohamed V, l'une des principales artères de la capitale, jusqu'au niveau à la Place des droits de l'Homme, sous une escorte policière vigilante. "Non à l'extrémisme, non à la violence, non à la répression", "oui pour la liberté de presse", pouvait-on lire sur certaines pancartes.

La présidente de l'association Egalité et équité, Faïza Skandrani, a dit craindre pour la liberté d'expression "menacée par les extrémistes". "Ce qui est arrivé à Nessma peut arriver à Hannibal TV (une autre chaîne privée) et à d'autres médias", a-t-elle redouté.

Défendant le slogan "touche pas à ma liberté", Ziad Jaziri, un jeune infographiste, a renchéri: "La révolution tunisienne nous a ouvert de nouveaux horizons où il ne doit pas y avoir de place à toute formes d'extrémisme et de censure".

La marche a été entachée par un incident à mi-parcours, lorsqu'une jeune fille voilée a tenté de brandir un écriteau dénonçant "les valets du sionisme". Elle a été prise à partie par des manifestants qui l'ont brusquée, la qualifiant d'"extrémiste", tandis qu'un policier est intervenu en déchirant l'écriteau "pour couper court à l'incident".

"Ce sont eux les vrais extrémistes. Ils prétendent défendre la liberté d'expression et empêchent les autres de s'exprimer", s'est-elle insurgée relayée par son père qui l'accompagnait.

Ce rassemblement de la société civile s'est tenu suite aux manifestations d'islamistes qui avaient protesté le 14 octobre dernier contre la diffusion par la chaîne privée Nessma TV du film franco-iranien "Persepolis" comportant une séquence jugée blasphématoire. Celle-ci représentait Dieu dans le personnage d'un vieux barbu, une incarnation proscrite en islam. Dans la soirée, une attaque était perpétrée contre le domicile du patron de la chaîne, Nabil Karoui.

M. Karoui a affirmé à l'agence TAP que les assaillants ont détruit ses voitures, défoncé la porte d'entrée, saccagé les meubles et même tenté de mettre le feu à l'intérieur de la maison utilisant des cocktails Molotov. Il a attribué cette agression à "des partis politiques et médiatiques", sans les nommer. Le parquet de Tunis a ouvert une enquête sur ce qui est devenu "l'affaire Persepolis" à la suite de plaintes déposées par plus de 100 avocats et des citoyens.


L'art de vouloir utiliser la démocratie pour mieux la détruire sous couvert de discours religieux...
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Bientôt ils vont pleurer Ben Ali comme les libyens pleureront Khadafi...

Quel gâchis!!! tous ces morts!!!

Hé les tunisiens c'était votre révolution, celle du Jasmin, j'espère que tous ses sacrifices ne seront pas pour walou!!!
 
Haut