Les margoulins de l'économie et autres fraudeurs fiscaux

Au fil de l'actu, je lis assez souvent que telle ou telle boîte a été prise les mains (et surtout les bénéfices) dans les paradis fiscaux. L'ennui est qu'ensuite, on oublie...
Je pense donc que ce serait pas mal de les lister sur un topic : les écrits restent, paraît-il.

Je commence par cet article lu ce matin sur le Fig Eco. N'hésitez pas à rajouter des articles similaires sur les pros de "l'optimisation fiscale" plus ou moins légale (Google, Amazon...)

Coca-Cola dissimule ses profits aux îles Caïman
Jeudi dernier, le fisc français s'est intéressé de près aux profits réalisés par Coca-Cola France: les locaux de la filiale ont en effet reçu la visite d'une quarantaine d'inspecteurs. Selon les informations de BFM Business, le géant de l'agroalimentaire recourt à plusieurs paradis fiscaux pour dissimuler ses profits aux yeux de l'administration fiscale. "The Coca-Cola Company se contente d'exploiter la recette, les marques, et de fabriquer un concentré de la boisson", explique le média sur son site. "Ce concentré est ensuite vendu à des embouteilleurs, qui y ajoutent de l'eau gazeuse afin d'obtenir le breuvage final".

En cachant ses profits aux îles Caïman, Coca-Cola Company conserve ainsi l'intégralité de sa marge. En ne rapatriant pas ses fonds aux Etats-Unis, le groupe évite ainsi de payer des impôts. "A défaut, il lui faudrait céder 35% de ces bénéfices au fisc américains", affirme BFM Business. En 2015, ces bénéfices cachés représentaient 32 milliards de dollars. Au total, 11 milliards de dollars
échappent donc à l'administration américaine. Une situation qui a fini par agacer les Etats-Unis, au point que Coca-Cola Company a fait l'objet d'un redressement fiscal de 3,3 milliards de dollars sur les années 2007 à 2009.

Interrogé par le média économique, la filiale française assure "coopérer pleinement" avec le fisc.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/20...ola-dissimule-ses-profits-aux-iles-caiman.php
 
« Paradise Papers » : les montages fiscaux agressifs de Nike pour éviter l’impôt en Europe
L’équipementier sportif américain profite d’un « trou » dans la législation des Pays-Bas pour réduire son taux d’imposition à 2 % en Europe.
La virgule « Swoosh » et l’iconique « Just do it » sont deux symboles phares de Nike. Reconnaissables par le public presque partout dans le monde, ils portent l’identité de la marque, mais leur valeur financière est surtout au cœur du complexe montage fiscal qu’ont échafaudé l’équipementier sportif et ses juristes depuis plus de dix ans.
Ce schéma, qui passe notamment par les Bermudes – un centre offshore bien connu pour sa fiscalité nulle – et par les Pays-Bas, leur a permis d’échapper à plusieurs milliards de dollars d’impôt. C’est ce que révèlent les « Paradise Papers », enquête du Monde avec le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).

Une activité européenne centralisée aux Pays-Bas
Pour comprendre ce montage, il faut remonter à la source : l’acte d’achat du consommateur. Pour s’offrir une paire de chaussures Nike, un client français n’a que deux solutions : les enseignes Nike (les magasins ou la boutique en ligne) et les revendeurs indépendants. Quoi qu’il en soit, la filiale française de Nike, Nike France S.A.S., n’est à aucun moment impliquée dans la vente au client final.

Dans les deux cas, la transaction se fait directement avec les Pays-Bas, où deux sociétés concentrent tous les revenus européens du géant de la chaussure : pour les ventes qui passent par des magasins non affiliés au fabricant américain, Nike European Operations Netherlands BV, surnommé « NEON » en interne ; pour les ventes via les enseignes de l’équipementier, Nike Retail BV, une de ses filiales.

En détournant tous les produits de ses ventes européennes vers les Pays-Bas, Nike échappe à la taxe sur les bénéfices dans les pays où il vend effectivement des chaussures. S’il existe bien des filiales de Nike dans tous les pays du Vieux Continent, elles apportent surtout un soutien logistique et ne récoltent pas un euro sur les ventes. Leurs seuls revenus proviennent du service qu’elles rendent à NEON : jouer les intermédiaires...
http://www.lemonde.fr/paradise-pape...eviter-l-impot-en-europe_5211049_5209585.html
 

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
Au fil de l'actu, je lis assez souvent que telle ou telle boîte a été prise les mains (et surtout les bénéfices) dans les paradis fiscaux. L'ennui est qu'ensuite, on oublie...
Je pense donc que ce serait pas mal de les lister sur un topic : les écrits restent, paraît-il.

Je commence par cet article lu ce matin sur le Fig Eco. N'hésitez pas à rajouter des articles similaires sur les pros de "l'optimisation fiscale" plus ou moins légale (Google, Amazon...)

Coca-Cola dissimule ses profits aux îles Caïman
Jeudi dernier, le fisc français s'est intéressé de près aux profits réalisés par Coca-Cola France: les locaux de la filiale ont en effet reçu la visite d'une quarantaine d'inspecteurs. Selon les informations de BFM Business, le géant de l'agroalimentaire recourt à plusieurs paradis fiscaux pour dissimuler ses profits aux yeux de l'administration fiscale. "The Coca-Cola Company se contente d'exploiter la recette, les marques, et de fabriquer un concentré de la boisson", explique le média sur son site. "Ce concentré est ensuite vendu à des embouteilleurs, qui y ajoutent de l'eau gazeuse afin d'obtenir le breuvage final".

En cachant ses profits aux îles Caïman, Coca-Cola Company conserve ainsi l'intégralité de sa marge. En ne rapatriant pas ses fonds aux Etats-Unis, le groupe évite ainsi de payer des impôts. "A défaut, il lui faudrait céder 35% de ces bénéfices au fisc américains", affirme BFM Business. En 2015, ces bénéfices cachés représentaient 32 milliards de dollars. Au total, 11 milliards de dollars
échappent donc à l'administration américaine. Une situation qui a fini par agacer les Etats-Unis, au point que Coca-Cola Company a fait l'objet d'un redressement fiscal de 3,3 milliards de dollars sur les années 2007 à 2009.

Interrogé par le média économique, la filiale française assure "coopérer pleinement" avec le fisc.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/20...ola-dissimule-ses-profits-aux-iles-caiman.php
Salam Vera,
Le monde marche sur l
 
«Paradise papers» : Apple accusé d'avoir dissimulé 128 milliards de dollars
Apple est à nouveau pointé du doigt pour ses techniques d'optimisation fiscale. L'entreprise assure en réponse avoir payé l'ensemble de ses impôts.
L'île de Jersey, un havre de paix pour Apple. La multinationale aurait déplacé en 2015 le domicile fiscal de sa filiale internationale de l'Irlande à Jersey, où le taux d'imposition est nul. L'information provient de documents obtenus par le journal allemandSüddeutsche Zeitung dans le cadre des Paradise Papers, une large enquête qui lève le voile sur les pratiques d'optimisation fiscales de grands groupes et célébrités du monde entier. En tout, Apple aurait ainsi accumulé 128 milliards de dollars (soit plus de 110 milliards d'euros) de profits, non imposables aux États-Unis.
Apple a été prompt à réagir. Dans un communiqué publié lundi soir, l'entreprise indique avoir payé plus de 35 milliards de dollars d'impôts ces trois dernières années. «Apple croit en la responsabilité de chaque entreprise de payer ses impôts et, en tant que plus important contribuable au monde, Apple paie chaque dollar dû dans chaque pays du monde», est-il mentionné. L'entreprise justifie ses montages par la volonté de payer l'essentiel de ses impôts aux États-Unis et assure que le changement de siège de présente «pas d'avantage fiscal». Un discours habituel de l'entreprise pour justifier ses pratiques. Apple milite depuis plusieurs années pour une réforme de la politique fiscale aux États-Unis, qu'elle estime injuste.
http://www.lefigaro.fr/secteur/high...lliards-de-dollars-dans-un-paradis-fiscal.php
 

Yoel1

VIB
«Paradise papers» : Apple accusé d'avoir dissimulé 128 milliards de dollars
Apple est à nouveau pointé du doigt pour ses techniques d'optimisation fiscale. L'entreprise assure en réponse avoir payé l'ensemble de ses impôts.
L'île de Jersey, un havre de paix pour Apple. La multinationale aurait déplacé en 2015 le domicile fiscal de sa filiale internationale de l'Irlande à Jersey, où le taux d'imposition est nul. L'information provient de documents obtenus par le journal allemandSüddeutsche Zeitung dans le cadre des Paradise Papers, une large enquête qui lève le voile sur les pratiques d'optimisation fiscales de grands groupes et célébrités du monde entier. En tout, Apple aurait ainsi accumulé 128 milliards de dollars (soit plus de 110 milliards d'euros) de profits, non imposables aux États-Unis.
Apple a été prompt à réagir. Dans un communiqué publié lundi soir, l'entreprise indique avoir payé plus de 35 milliards de dollars d'impôts ces trois dernières années. «Apple croit en la responsabilité de chaque entreprise de payer ses impôts et, en tant que plus important contribuable au monde, Apple paie chaque dollar dû dans chaque pays du monde», est-il mentionné. L'entreprise justifie ses montages par la volonté de payer l'essentiel de ses impôts aux États-Unis et assure que le changement de siège de présente «pas d'avantage fiscal». Un discours habituel de l'entreprise pour justifier ses pratiques. Apple milite depuis plusieurs années pour une réforme de la politique fiscale aux États-Unis, qu'elle estime injuste.
http://www.lefigaro.fr/secteur/high...lliards-de-dollars-dans-un-paradis-fiscal.php
Je viens de regarder cahs investigation ....je suis frappé de que se sont des HOMMES au dessus des états qui manipulent le monde
 
Je viens de regarder cahs investigation ....je suis frappé de que se sont des HOMMES au dessus des états qui manipulent le monde
J'ai regardé aussi. Effarant... Et toujours avec la même excuse piteuse : "c'est légal donc on a le droit". Sauf que non, la légalité de ces sociétés écran est aussi douteuse que tirée par les cheveux.
Si la loi peut être aussi facilement contournée, alors il faut la réformer ! :fou:
 
Les salariés de Whirlpool Amiens désabusés face aux révélations des "Paradise Papers" sur leur entreprise
La divulgation des montages financiers du groupe d'électroménager n'étonnent pas vraiment les employés de l'usine de la Somme, qui va être délocalisée en Pologne.
Le groupe américain Whirlpool n'a pas échappé au scandale des "Paradise Papers". L'entreprise met tout en œuvre pour payer le moins de taxes possible, notamment en jouant sur les délocalisations. C'est justement ce qui est prévu pour l'usine d'Amiens, dans la Somme : un transfert de la production en Pologne. Sur place, les salariés réagissent avec lassitude.

L'optimisation fiscale, "un sport national"
Relève d’équipe à l’usine, ce mercredi 7 novembre : la porte à tambour en a le tournis. Les révélations sur la stratégie d’optimisation fiscale de Whirlpool viennent de tomber. Les salariés les découvrent, beaucoup ne sont pas encore au courant, mais ne semblent pas étonnés : "Comme toutes les autres entreprises de toute façon, chacun en profite comme il peut", souffle une employée en passant. "Tout ce qu’on sait, c’est qu’ils reçoivent des aides depuis des années de l’Etat français, c’est un sport national", ironise un autre.

Ce n’est qu’un épisode de plus dans la longue liste de rebondissements qui ont amené micros et caméras sur le parking de leur usine, où flottent toujours les drapeaux syndicaux. Frédéric, ouvrier depuis 23 ans chez Whirlpool, n’avait de toute façon plus confiance en la direction : "Tout était calculé avant. On est en train d’appauvrir la France, comme l’Angleterre, et puis après, ce sera autre chose encore."

De délocalisations en plans sociaux
L’usine est passée de 1 300 salariés au début des années 2000 à 300 CDI et 250 intérimaires aujourd’hui. Après une première délocalisation en Slovaquie, la direction de Whirlpool a donné le coup de grâce en janvier dernier, annonçant la fermeture du site et le départ de la production en Pologne en juin 2018.

Les bons calculs fiscaux de l’entreprise viennent s’ajouter à ces délocalisations au nom de la compétitivité. Patrice Sinoquet, représentant CFDT au CHSCT, a parfois l’impression de se heurter à un mur. "On a les preuves, dit-il, le problème, c’est que tout ça dure depuis une éternité. Et au final, personne ne fait rien. Ils vont encore s’en tirer correctement, comme tous les autres. C’est ça qui est navrant."
http://www.francetvinfo.fr/economie...adise-papers-sur-leur-entreprise_2456586.html

Le montage d'optimisation, via notamment des "prêts" entre filiales, est expliqué dans cet article : https://www.franceinter.fr/info/whirlpool-dans-l-essoreuse-de-l-optimisation-fiscale
 
A

AncienMembre

Non connecté
J'ai regardé aussi. Effarant... Et toujours avec la même excuse piteuse : "c'est légal donc on a le droit". Sauf que non, la légalité de ces sociétés écran est aussi douteuse que tirée par les cheveux.
Si la loi peut être aussi facilement contournée, alors il faut la réformer ! :fou:

C'est pas si simple.

Non, c'est pas légal justement.

L'évasion fiscale par ces types de montage, ça a relève justement d'une catégorie plus générale qui s'appelle l'abus de droit.

On interprète la loi par une espèce de raisonnement qui la dénature pour éviter l'impôt qu'on devrait normalement subir.

Ça n'a pas de sens où d'utilité de la changer dans la mesure où elle n'est pas, en elle-même de nature à inciter/empêcher les comportements frauduleux.

Ce qu'il faudrait, c'est renforcer les moyens des institutions pour sanctionner et faire respecter la loi. Mais dans un contexte international, sans coopération des autorités locales ou moyens de contrainte, c'est juste illusoire
 

etre2en1

intersex people are cool
VIB
C'est pas si simple.

Non, c'est pas légal justement.

L'évasion fiscale par ces types de montage, ça a relève justement d'une catégorie plus générale qui s'appelle l'abus de droit.

On interprète la loi par une espèce de raisonnement qui la dénature pour éviter l'impôt qu'on devrait normalement subir.

Ça n'a pas de sens où d'utilité de la changer dans la mesure où elle n'est pas, en elle-même de nature à inciter/empêcher les comportements frauduleux.

Ce qu'il faudrait, c'est renforcer les moyens des institutions pour sanctionner et faire respecter la loi. Mais dans un contexte international, sans coopération des autorités locales ou moyens de contrainte, c'est juste illusoire
C'est légal, c'est des failles dans le système, c'est certes immoral mais légal.
Comme disait une demoiselle milliardaire dans " Le Jumeau ", " La morale en affaire ? ", oui ça serait bien un peu de morale mais les gouvernements sont mal placés et les populations aussi, pour critiquer alors que eux même ne sont pas " clean ".
 
A

AncienMembre

Non connecté
C'est légal, c'est des failles dans le système, c'est certes immoral mais légal.
Comme disait une demoiselle milliardaire dans " Le Jumeau ", " La morale en affaire ? ", oui ça serait bien un peu de morale mais les gouvernements sont mal placés et les populations aussi, pour critiquer alors que eux même ne sont pas " clean ".

On ne parle sûrement pas de la même chose
 

etre2en1

intersex people are cool
VIB
On ne parle sûrement pas de la même chose
Mais si, l'harmonisation des lois changerait la donne, mais ça n'arrivera jamais à l'échelle planétaire, les gouvernements cherchent n'importe quel prétexte pour trouver de l'argent mais comme eux aussi y goûtent il restera toujours assez de failles dans le système pour flirter avec les limites des lois au delà de la morale.
 

etre2en1

intersex people are cool
VIB
Depuis début septembre 2017, la Finlande doit donner la liste des comptes des français qui ont un compte en Finlande.
Moi j'ai eu des comptes en Finlande depuis 47 ans, je suis français depuis 30 ans, mes comptes existent toujours, la plupart jamais fermés définitivement, des années que j'essaye de mettre la main sur la liste de mes comptes, et pour voir si il me reste quelque chose sur au moins un de mes anciens comptes.
Depuis 22 ans je me bats seul, les banques finlandaise sont pires que les banques suisses, ça fait des années que j'ai fait mon " mea culpa " auprès du Ministre des Finances français, il m'a promis que ses services allaient m'aider à me dépatouiller de tout ça, mais rien.se
Je m'attendais à des nouvelles depuis septembre, mais rien de plus.

Moi je suis un " fraudeur involontaire ".

J'ai créé des sociétés et investi mon héritage, mon capital, mes ressources, dans des montages financiers aux limites de la loi mais sans jamais les franchir, bien sûr ce n'est pas toujours les mêmes lois, ça change d'un pays à un autre, c'est la mondialisation

Mon argent s'est volatilisé dans un nuage de comptes et d'investissements depuis que la gestionnaire principale est morte, laissant les avoirs être gérés par des conseils d'administration qui en gardent la tutelle ' ad vitam aeternam ".

Ma fortune est " super optimisée ", dommage que je n'en touche pas un euro.
 
C'est pas si simple.

Non, c'est pas légal justement.

L'évasion fiscale par ces types de montage, ça a relève justement d'une catégorie plus générale qui s'appelle l'abus de droit.

On interprète la loi par une espèce de raisonnement qui la dénature pour éviter l'impôt qu'on devrait normalement subir.

Ça n'a pas de sens où d'utilité de la changer dans la mesure où elle n'est pas, en elle-même de nature à inciter/empêcher les comportements frauduleux.

Ce qu'il faudrait, c'est renforcer les moyens des institutions pour sanctionner et faire respecter la loi. Mais dans un contexte international, sans coopération des autorités locales ou moyens de contrainte, c'est juste illusoire
En attendant, je boycotte (enfin j'essaye... on n'est pas non plus au courant de tout).
 
J'ai regardé aussi. Effarant... Et toujours avec la même excuse piteuse : "c'est légal donc on a le droit". Sauf que non, la légalité de ces sociétés écran est aussi douteuse que tirée par les cheveux.
Si la loi peut être aussi facilement contournée, alors il faut la réformer ! :fou:
la loi c est ces hommes la qui la font
 
C'est pas si simple.

Non, c'est pas légal justement.

L'évasion fiscale par ces types de montage, ça a relève justement d'une catégorie plus générale qui s'appelle l'abus de droit.

On interprète la loi par une espèce de raisonnement qui la dénature pour éviter l'impôt qu'on devrait normalement subir.

Ça n'a pas de sens où d'utilité de la changer dans la mesure où elle n'est pas, en elle-même de nature à inciter/empêcher les comportements frauduleux.

Ce qu'il faudrait, c'est renforcer les moyens des institutions pour sanctionner et faire respecter la loi. Mais dans un contexte international, sans coopération des autorités locales ou moyens de contrainte, c'est juste illusoire
mais quel loi ? tu va sortir des lois pour des gens qui brasse des milliards, les fauses lois c est pour la masse bete et stupide
 
Grâce à des montages financiers (hélas légaux), Uber n'a déclaré que 52 millions d'euros de chiffre d'affaires en France en 2017 (une PME quoi^^)...

Comment Uber est parvenu à ne payer que 1,4 million d'euros d'impôts en France en 2017
Le champion américain du VTC n'a déclaré que 52 millions d'euros de chiffre d'affaires au fisc français l'année dernière, grâce à un montage d'optimisation complexe mais légal.

Le géant Uber n'a versé que 1,4 million d'euros au fisc français en 2017. Cette information révélée par BFM TV a de quoi surprendre pour une plateforme sur laquelle sont inscrits plus de 30.000 chauffeurs en France selon le ministère du Travail (20.000 selon Uber), et qui est désormais valorisée à plus de 62 milliards de dollars. Comment parvient-elle à réduire à ce point son imposition en France, et ce en toute légalité?
Tout d'abord, la firme déclare un chiffre d'affaires assez faible dans notre pays, de 52 millions d'euros. Or les revenus réels de l'entreprise seraient bien plus importants, aux environs de 240 millions d'euros, souligne BFM TV. En effet, grâce à un montage d'optimisation fiscale, l'entreprise californienne facture son activité sur le territoire français aux Pays-Bas. Cette manipulation lui permet de contourner le régime fiscal français en déclarant un chiffre d'affaires bien inférieur aux revenus réels de son activité dans le pays. En outre, la filiale française d'Uber est uniquement chargée de la relation avec les chauffeurs, de la promotion de la marque, et du marketing. Les conditions d'utilisation indiquent d'ailleurs: «votre co-contractant est Uber BV, société établie aux Pays-Bas».

Le «double sandwich hollandais»
C'est une technique bien connue des multinationales de la high-tech. Le «Dutch sandwich», ou «double hollandais», est un système d'optimisation fiscale que Google ou Facebook utilisent depuis des années. Il permet de créer des dispositifs de holdings qui servent de porte de sortie vers les paradis fiscaux. Dans le cas d'Uber, le système repose sur deux piliers majeurs:

Uber B.V., basé à Amsterdam, est la société co-contractante qui enregistre le chiffre d'affaires des opérations françaises et facture les courses aux clients. Elle a pour rôle de redistribuer aux chauffeurs leur part des revenus liés aux courses, soit 80% du prix total. La filiale est par conséquent responsable des commissions conservées par Uber, les 20% restant du prix d'une course, soit 400 millions d'euros par an en France selon les chiffres annoncés par l'entreprise. Cependant la société s'arrange pour n'en conserver que 1%, montant sur lequel elle sera taxée à hauteur de 25% aux Pays-Bas, le reste étant volontairement dépensé en frais de fonctionnement et en redevances pour l'utilisation de la plateforme, sur lesquels la Hollande n'attitre pas d'impôts.

Cette redevance est reversée à Uber International C.V., la maison mère d'Uber B.V. et d'autres filiales hors États-Unis. Cette holding, qui n'emploie aucun employé, est domiciliée au Pays-Bas, mais l'adresse de son siège est enregistrée aux Bermudes où l'impôt sur les bénéfices n'existe pas. Ses profits sont accumulés sur l'île de l'Atlantique Nord et ne sont pas rapatriés aux États-Unis, où ils seraient alors taxés à 35%. Uber International C.V., pour utiliser la technologie Uber, doit seulement verser à la maison mère américaine une redevance de 1,45%, indiquent les chiffres de ses comptes relayés par BFM. Mais l'entreprise californienne ne s'arrête pas là. Une fois sur le territoire américain, cette somme est encaissée par Uber Technologies Inc. au Delaware, un paradis fiscal interne où l'imposition est presque nulle.
 
Uber se justifie et met en avant son manque de rentabilité
«Uber respecte les règles fiscales de tous les pays dans lesquels nous opérons. Nous respectons les mêmes règles que celles applicables à tous les prestataires de services internationaux ayant des clients en France. Uber est un contributeur net significatif en France, créant de nouvelles opportunités économiques pour des milliers de personnes dans chaque ville où nous opérons», a déclaré le porte-parole de l'entreprise californienne au magazine Fortune.

De plus, l'entreprise justifie le montant faible de ses impôts par le réinvestissement direct de la majeure partie de ses revenus. «L'impôt sur les sociétés est prélevé sur les bénéfices et non sur les revenus. Contrairement à des entreprises américaines plus matures et très rentables, Uber investit encore beaucoup pour déployer son service dans le monde entier» précise le porte-parole. Il est vrai qu'après huit ans d'activité, ses comptes restent désespérément dans le rouge. Ses pertes s'élèveraient à 891 millions de dollars au cours du deuxième trimestre 2018.

La balance d'Uber est négative, mais cette stratégie est assumée par l'entreprise comme devant aider à son développement. «Quand Uber arrive dans une ville, il faut qu'il puisse s'appuyer sur beaucoup de chauffeurs afin de proposer un service de qualité», explique un expert du secteur sur BFM TV. «Or pour convaincre un grand nombre de chauffeurs de le rejoindre dès son arrivée dans une ville, Uber les subventionne, en leur offrant un revenu garanti et ce généralement durant 6 mois.» Au total, l'ensemble de ces rémunérations représentent les deux tiers des pertes d'Uber dans le monde, selon les spécialistes interrogés. Le dernier tiers passant dans les dépenses en recherche et développement. En 2016, la compagnie de VTC aurait dépensé 930 millions de dollars, principalement dans le développement de technologie de voitures autonomes. «Il faut savoir que la plus grande peur d'Uber c'est de se faire ‘ubériser'», explique le même expert sur BFM.
http://www.lefigaro.fr/societes/201...illion-d-euros-d-impots-en-france-en-2017.php
 
Je crois que là, on tient un record en terme de "je gruge pour pas payer d'impôts" : Airbnb n'a payé que 161 000€ d'impôts en France en 2017.
Amusant, non ? :D:fou::(

Le montant ridicule payé par Airbnb au fisc français
EXCLUSIF - Challenges s'est procuré les comptes 2017 de la plateforme de location d'appartements. Si Airbnb ne paie toujours pas beaucoup d'impôts en France, ceux-ci doublent par rapport à l'année précédente.

Alors que l'Union européenne se déchire toujours pour trouver un accord pour mieux taxer les géants de l'Internet, Airbnb trace sa route. Challenges s'est procuré les comptes de la plateforme de logements de vacances. Airbnb n'a payé que 161.330 euros d'impôts en France en 2017. Une goutte d'eau au regard de sa taille gigantesque dans l'Hexagone: près de 500.000 logements disponibles, dont 65.000 rien qu'à Paris. Airbnb répond que "plus de 6,5 milliards d'euros ont été reversés à l'économie française l'année dernière" via les hôtes. La société californienne a vu ses impôts, même s'ils demeurent très modestes, presque doubler par rapport à 2016 où l'entreprise n'avait réglé que 92.944 euros.

Comme Facebook ou Google, la société qui a fêté ses 10 années utilise une filiale irlandaise dans son montage d'optimisation fiscale. Le but: payer le moins d'impôts possible tout en respectant la loi des Etats membres. Pour chaque logement loué en France, le montant de la transaction passe par Airbnb Irlande. Pour cela, la filiale irlandaise de la plateforme prélève une commission de 12% et reverse le reste à l'hôte. Ainsi le chiffre d'affaires est déclaré là où se déroule la transaction, avec un taux d'impôt sur les sociétés très intéressant en Irlande (12,5%), bien moindre qu'en France.
[...]
https://www.challenges.fr/immobilier/le-montant-ridicule-paye-par-airbnb-au-fisc-francais_618359
 
Je n'en reviens pas que l'UE tolère les pratiques douteuses parmi ses membres qui n'ont aucune solidarité fiscale entre eux. Actuellement, le paradis fiscal c'est le Luxembourg n'est-ce pas monsieur Junker ?
 

etre2en1

intersex people are cool
VIB
Parce que tu as aussi des comptes en Suisse ? Tu es mal barré(e) parce que les banques suisses participent à l'échange automatique des comptes.
Pas de compte en Suisse, par contre j'avais un coffre à Prague, les billets qui s'y trouvent n'ont plus cours, sauf les dollars et les livres sterling, une réserve de sécurité en mode Jason Bourne avec quelques passports de mon grand père, une arme, quelques documents, j'ai oublié d'aller les chercher.
Par contre il doit me rester un compte aux Caraïbes, à moins qu'il ait été trouvé grâce aux Panama Papers.:p
 

meli93

VIB
«Paradise papers» : Apple accusé d'avoir dissimulé 128 milliards de dollars
Apple est à nouveau pointé du doigt pour ses techniques d'optimisation fiscale. L'entreprise assure en réponse avoir payé l'ensemble de ses impôts.
L'île de Jersey, un havre de paix pour Apple. La multinationale aurait déplacé en 2015 le domicile fiscal de sa filiale internationale de l'Irlande à Jersey, où le taux d'imposition est nul. L'information provient de documents obtenus par le journal allemandSüddeutsche Zeitung dans le cadre des Paradise Papers, une large enquête qui lève le voile sur les pratiques d'optimisation fiscales de grands groupes et célébrités du monde entier. En tout, Apple aurait ainsi accumulé 128 milliards de dollars (soit plus de 110 milliards d'euros) de profits, non imposables aux États-Unis.
Apple a été prompt à réagir. Dans un communiqué publié lundi soir, l'entreprise indique avoir payé plus de 35 milliards de dollars d'impôts ces trois dernières années. «Apple croit en la responsabilité de chaque entreprise de payer ses impôts et, en tant que plus important contribuable au monde, Apple paie chaque dollar dû dans chaque pays du monde», est-il mentionné. L'entreprise justifie ses montages par la volonté de payer l'essentiel de ses impôts aux États-Unis et assure que le changement de siège de présente «pas d'avantage fiscal». Un discours habituel de l'entreprise pour justifier ses pratiques. Apple milite depuis plusieurs années pour une réforme de la politique fiscale aux États-Unis, qu'elle estime injuste.
http://www.lefigaro.fr/secteur/high...lliards-de-dollars-dans-un-paradis-fiscal.php

Ils le font tous , gucci , YSL , max mara etc
900 .000 .000 € de bénéfice qu'ils envoient en suisse .
 

meli93

VIB
En même temps, boycotter ces marques ne va pas trop me coûter : je ne les achetais déjà pas avant ^^

En meme temps , vu le prix et max mara j'acheterais pas meme si j'avais 200.000 euros , la torture qu'ils font subir à ces pauvre bete ... les pauvres , hors de question que j'achete un objet de luxe sachant que la bestiole que je porte a souffert le martyre .
Je ne sais combien de millions sont tués chaque années , dépecés vivant pour leur fourrure , le luxe oui mais a quel prix ?
Si c'est au gout du sang non merci , je prefere me vetir d'un sac poubelle handibag , hansplat .
 
Le Monde, avec dix-huit médias européens, révèle que 55 milliards d’euros ont été subtilisés à plusieurs Etats en quinze ans, notamment par des banques françaises. Anne Michel, Jérémie Baruch et Maxime Vaudano, les journalistes du Monde ayant travaillé sur l’enquête, ont répondu aux questions des internautes jeudi matin, après la révélation du scandale.
Que veulent dire « cum cum » et « cum ex » ?
Ce sont deux schémas d’optimisation et de fraude sur les dividendes, qui sont baptisés à partir des locutions latines cum (« avec ») et ex (« sans »).
Celles-ci font référence aux périodes lors desquelles les actions boursières sont échangées par les tradeurs : avec ou sans dividende. Le « CumEx », c’est de la fraude. Le « CumCum », c’est de l’optimisation.
 

Yoel1

VIB
Le Monde, avec dix-huit médias européens, révèle que 55 milliards d’euros ont été subtilisés à plusieurs Etats en quinze ans, notamment par des banques françaises. Anne Michel, Jérémie Baruch et Maxime Vaudano, les journalistes du Monde ayant travaillé sur l’enquête, ont répondu aux questions des internautes jeudi matin, après la révélation du scandale.
Que veulent dire « cum cum » et « cum ex » ?
Ce sont deux schémas d’optimisation et de fraude sur les dividendes, qui sont baptisés à partir des locutions latines cum (« avec ») et ex (« sans »).
Celles-ci font référence aux périodes lors desquelles les actions boursières sont échangées par les tradeurs : avec ou sans dividende. Le « CumEx », c’est de la fraude. Le « CumCum », c’est de l’optimisation.
Oui, j'ai entendu cela sur France info :eek:

24 Milliards pour l’Allemagne et 17 pour la France
 
Le Monde, avec dix-huit médias européens, révèle que 55 milliards d’euros ont été subtilisés à plusieurs Etats en quinze ans, notamment par des banques françaises. Anne Michel, Jérémie Baruch et Maxime Vaudano, les journalistes du Monde ayant travaillé sur l’enquête, ont répondu aux questions des internautes jeudi matin, après la révélation du scandale.
Que veulent dire « cum cum » et « cum ex » ?
Ce sont deux schémas d’optimisation et de fraude sur les dividendes, qui sont baptisés à partir des locutions latines cum (« avec ») et ex (« sans »).
Celles-ci font référence aux périodes lors desquelles les actions boursières sont échangées par les tradeurs : avec ou sans dividende. Le « CumEx », c’est de la fraude. Le « CumCum », c’est de l’optimisation.

Merci, j'avais pas vu. L'article est croustillant (mais hélas réservé aux abonnés), je vous mets le début^^

« CumEx Files » : les banques françaises empêtrées dans le scandale des dividendes
BNP Paribas, la Société générale et le Crédit agricole ont été impliquées dans des schémas frauduleux en Allemagne. Elles se défendent d’avoir eu connaissance du caractère délictueux de ces opérations mais des documents tendent à démontrer le contraire.
L’opération a été minutieusement préparée, le secret bien gardé. Le 14 octobre 2014, la police judiciaire perquisitionne simultanément les sièges de plusieurs grandes banques européennes. A Paris, Bruxelles, Londres ou Luxembourg, l’objectif de cette opération coordonnée par la justice allemande est le même : prendre les banques par surprise, pour mettre la main sur tous les éléments qui pourraient prouver leur implication dans le « CumEx », ce braquage fiscal qui a fait perdre des milliards d’euros à l’Allemagne.

En France, cette opération vise BNP Paribas et la Société générale. Son existence n’avait jamais été rendue publique jusqu’alors. Avec l’aide de la brigade financière française, la justice allemande perquisitionne les deux établissements et saisit des centaines de courriels, de relevés bancaires et de fichiers informatiques, qui viennent nourrir l’enquête tentaculaire du parquet de Cologne.

Impliquées dans de nombreux schémas
Quatre ans plus tard, les investigations ne sont toujours pas terminées. Mais les éléments que Le Monde a pu consulter suffisent à prendre la mesure de l’implication des deux géants bancaires français dans ce que le patron du fisc allemand a qualifié de « crime organisé ». A elles seules, BNP et la Société générale apparaissent dans au moins une dizaine de schémas mis en place dans le seul objectif de générer des profits à partir d’artifices fiscaux. Le Crédit agricole n’a pas été visé par les perquisitions, bien que sa branche Caceis soit aussi intervenue dans de nombreux montages.

Le plus souvent, les établissements servent de banque de dépôt : c’est par eux que des centaines de millions d’actions de sociétés cotées transitent dans un temps record ; ce sont les banques qui réclament à l’Etat les remboursements d’impôts pour le compte de leurs clients. Etaient-elles au courant que ces transactions visaient à embrouiller le fisc pour obtenir des remboursements indus ? Elles s’en défendent...
https://www.lemonde.fr/cumex-files/...-scandale-des-dividendes_5371021_5369767.html
 
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