Par Hassan Bentaleb
Les deux pays jettent de l'huile sur le feu qui consume la Libye depuis près de quatre ans
Qui cherche à saboter les négociations inter-libyennes au Maroc? A quelques heures de la publication du communiqué de la Mission des Nations unies pour l'appui de la Libye (UNSMIL) indiquant que le premier round des pourparlers entamé la semaine dernière à Skhirat a été positif et constructif, plusieurs voix se sont élevées pour remettre en cause les avancées réalisées. Selon elles, les propositions relatives à la mise en place d'un gouvernement d'entente et son fonctionnement émanent du Conseil national et de Fajar Lybia et non du gouvernement transitoire ou du Parlement légitime.
Certaines sources médiatiques ont rapporté que le pouvoir légitime en Libye reconnu par la communauté internationale demandera prochainement à l'ONU d'exclure certaines des personnalités qui ont participé au dialogue inter-libyen qui se déroule au Maroc au prétexte qu'elles sont suspectées d'appartenir à des milices considérées comme terroristes.
L'Algérie et l'Egypte ne semblent pas non plus voir d'un bon œil le bon déroulement de ces pourparlers. Selon la chaîne arabe Sky news, Alger et Le Caire demeurent insatisfaits du processus de dialogue accueilli par le Royaume même si les deux pays ont évité de l'annoncer officiellement. La même source a révélé qu'il y avait eu dernièrement une rencontre au Caire entres les ministres algérien et égyptien des Affaires étrangères afin de coordonner avec l'Italie leurs positions relatives à la situation en Libye.
La chaîne de télé a également indiqué que certaines sources ont rapporté qu'il devrait y avoir, dans les prochains jours, une rencontre élargie des parties libyennes en Algérie et une autre regroupant les chefs des tribus en Egypte.
Un certain Ahmed Mizab, président de la Commission algéro-africaine pour la paix et la réconciliation, personnage inconnu aussi bien de la société civile que de la communauté universitaire, a même laissé entendre dans une déclaration à la presse algérienne, que le Maroc n'a pas de rôle à jouer dans ces pourparlers puisqu'il n'est pas impliqué directement dans la crise libyenne. Et que seule la réunion de dialogue ouverte hier à Alger entre certaines parties du conflit libyen est cruciale pour l'avenir et pourrait déboucher sur le rétablissement du dialogue entre les frères ennemis.
Des propos que ne partage pas Mohamed Benhamou, président du Centre marocain des études stratégiques et expert international sur la question de la sécurité et de terrorisme. D'après lui, l'Algérie ne fait que jouer son rôle de perturbateur et miner les pourparlers destinés à rétablir la paix et la sécurité dans un pays en pleine guerre civile depuis près de quatre ans.
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Lire la suite
http://fr.allafrica.com/stories/201503110740.html
Les deux pays jettent de l'huile sur le feu qui consume la Libye depuis près de quatre ans
Qui cherche à saboter les négociations inter-libyennes au Maroc? A quelques heures de la publication du communiqué de la Mission des Nations unies pour l'appui de la Libye (UNSMIL) indiquant que le premier round des pourparlers entamé la semaine dernière à Skhirat a été positif et constructif, plusieurs voix se sont élevées pour remettre en cause les avancées réalisées. Selon elles, les propositions relatives à la mise en place d'un gouvernement d'entente et son fonctionnement émanent du Conseil national et de Fajar Lybia et non du gouvernement transitoire ou du Parlement légitime.
Certaines sources médiatiques ont rapporté que le pouvoir légitime en Libye reconnu par la communauté internationale demandera prochainement à l'ONU d'exclure certaines des personnalités qui ont participé au dialogue inter-libyen qui se déroule au Maroc au prétexte qu'elles sont suspectées d'appartenir à des milices considérées comme terroristes.
L'Algérie et l'Egypte ne semblent pas non plus voir d'un bon œil le bon déroulement de ces pourparlers. Selon la chaîne arabe Sky news, Alger et Le Caire demeurent insatisfaits du processus de dialogue accueilli par le Royaume même si les deux pays ont évité de l'annoncer officiellement. La même source a révélé qu'il y avait eu dernièrement une rencontre au Caire entres les ministres algérien et égyptien des Affaires étrangères afin de coordonner avec l'Italie leurs positions relatives à la situation en Libye.
La chaîne de télé a également indiqué que certaines sources ont rapporté qu'il devrait y avoir, dans les prochains jours, une rencontre élargie des parties libyennes en Algérie et une autre regroupant les chefs des tribus en Egypte.
Un certain Ahmed Mizab, président de la Commission algéro-africaine pour la paix et la réconciliation, personnage inconnu aussi bien de la société civile que de la communauté universitaire, a même laissé entendre dans une déclaration à la presse algérienne, que le Maroc n'a pas de rôle à jouer dans ces pourparlers puisqu'il n'est pas impliqué directement dans la crise libyenne. Et que seule la réunion de dialogue ouverte hier à Alger entre certaines parties du conflit libyen est cruciale pour l'avenir et pourrait déboucher sur le rétablissement du dialogue entre les frères ennemis.
Des propos que ne partage pas Mohamed Benhamou, président du Centre marocain des études stratégiques et expert international sur la question de la sécurité et de terrorisme. D'après lui, l'Algérie ne fait que jouer son rôle de perturbateur et miner les pourparlers destinés à rétablir la paix et la sécurité dans un pays en pleine guerre civile depuis près de quatre ans.
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