Moi, le Maroc, Sa culture

Bonsoir à tous,

Aujourd'hui, un parfum de révolte souffle sur le monde arabe, en particulier au Maghreb oriental. Les revendications de ces peuples sont, à mes yeux, légitimes.
Il ne pouvait en être autrement.

Je suis marocain, un pied en France et un pied au Maric, et je ne suis jamais allé dans aucun des pays dont on parle aujourd'hui (Oman, Tunisie, Egypte et Lybie).
Et au Maroc, la docilité semble règner...Je ne sais pas trop comment appeler ça, on est tellement loin de la colère des tunisiens alors que la situation la justifierait amplement.

Mais peu importe, ce n'est pas l'objet de mon message.
La culture marocain coule dans mes veines, la musique particulièrement. D'aucun penseront que je suis ringard car la musique marocaine qui coule dans mes veines est à des années lumière de ce qu'on écoute sur les ondes marocaines aujourd'hui.

Ce matin, en allant travail, j'ai mis à tout hasard un album de Nass EL Ghiwan. Un CD sur lequel je n'avais rien écrit dessus. J'ai pu écouter respectivement Sobhan Allah, Ma Hammouni, Taghounja et Labtana.
En arrivant au travail, j'ai enfin pris conscience de la signification de ces chansons, de ces texte immortels. Tout était là.

Toute la colère du peuple tunisien, lybien ,égyptien, tout était revendiqué dans ces chansons. Même celle des marocains d'aujourd'hui qui n'écoutent plus, qui ne parlent plus, qui ne chuchotent plus, qui ne critiquent plus.

Du fin fond de ma campagne française, j'entends le Maroc, je sens le Maroc, la terre de mes ancêtres, de Feu mon père et des Sept Saints. Je respire la colère des gens de la terre, des gens de l'eau, des gens du fer, des gens de la boue, des gens du sable les gens des rues et de l'oubli, et les enfants.

Je ferme les yeux, je suis redevenu enfant. Enfant, les enfants de mes souvenirs, mes souvenirs du Maroc, la plage, les villes, les rues et ses enfants qui nous interpellaient: "garro garro ! garro garro !"

Je perçois le Maroc et je m'interroge. Notre passé culturel aspire à mieux, où en sommes nous ?

Ma foi, je vieillis peut-être trop vite, qui sait ?

Z
 
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