FPP75
VIB
Plusieurs fois cette question a été posée sur le forum. Voici une tentative de réponse "scientifique" tirée du livre suivant : http://www.bladi.info/276083-cheikh-calife-sociologie-religieuse-lislam-politique/
Dans la définition qu'il donne de la démocratie, Robert Dahl (Polyarchy, Participation and Opposition) retient trois conditions :
1. Une vaste et significative compétition entre groupes organisés pour la conquête de l'ensemble des postes relevant effectivement de pouvoir gouvernemental;
2. Un degré large de participation politique dans le choix des dirigeants et des programmes grâce à des scrutins équitables et réguliers.
3. Un niveau suffisant de libertés civiles et politiques.
Si on retient les conditions énoncées par Dahl, le régime marocain n'est certainement pas une démocratie mais présente néanmoins des traits démocratiques.
Il existe un pluralisme partisan, et des scrutins relativements transparents sont organisés, mais le pouvoir suprême est soustrait de la compétition politique au seul bénéfice de la monarchie : il s'agit plutôt d'une compétition entre groupes organisés pour le partage du pouvoir exécutif avec le roi et sous son autorité.
La participation politique est faible (37% de participation aux élections législatives de 2007) et révèle la défiance des électeurs envers le système.
S'il y a eu une libéralisation politique depuis la fin des années 1990, les médias, les intellectuels, la société civile et les partis politiques ne disposent pas des libertés suffisantes pour exercer leur fonction critique des gouvernants dans l'espace public (les chaînes de télévision demeurent sous contrôle direct du palais, le Code de la presse prévoit des peines privatives de liberté en cas "d'atteinte" à la personne du roi et à la famille royale, et plusieurs affaires récentes ont montré une trés grande vigilance sur le contrôle de la blogosphère).
Dans la définition qu'il donne de la démocratie, Robert Dahl (Polyarchy, Participation and Opposition) retient trois conditions :
1. Une vaste et significative compétition entre groupes organisés pour la conquête de l'ensemble des postes relevant effectivement de pouvoir gouvernemental;
2. Un degré large de participation politique dans le choix des dirigeants et des programmes grâce à des scrutins équitables et réguliers.
3. Un niveau suffisant de libertés civiles et politiques.
Si on retient les conditions énoncées par Dahl, le régime marocain n'est certainement pas une démocratie mais présente néanmoins des traits démocratiques.
Il existe un pluralisme partisan, et des scrutins relativements transparents sont organisés, mais le pouvoir suprême est soustrait de la compétition politique au seul bénéfice de la monarchie : il s'agit plutôt d'une compétition entre groupes organisés pour le partage du pouvoir exécutif avec le roi et sous son autorité.
La participation politique est faible (37% de participation aux élections législatives de 2007) et révèle la défiance des électeurs envers le système.
S'il y a eu une libéralisation politique depuis la fin des années 1990, les médias, les intellectuels, la société civile et les partis politiques ne disposent pas des libertés suffisantes pour exercer leur fonction critique des gouvernants dans l'espace public (les chaînes de télévision demeurent sous contrôle direct du palais, le Code de la presse prévoit des peines privatives de liberté en cas "d'atteinte" à la personne du roi et à la famille royale, et plusieurs affaires récentes ont montré une trés grande vigilance sur le contrôle de la blogosphère).