salam
Son rire éclatant résonne une dernière fois entre les arcades immaculées d’un musée Mohammed VI flambant neuf. Mercredi 4 mars, en fin d’après midi, Mehdi Qotbi peut s’en éclipser sans avoir à camoufler ses invariables fanfaronnades.
Jonglant entre ses deux smartphones, qu’il décroche en français, en arabe, et plus souvent dans un mélange des deux, il se laisse tomber à l’arrière de la Mercèdes noire qui l’attend à l’extérieur : « Je suis épuisé. » Le virevoltant sexagénaire au foulard bleu impeccable vient d’enchaîner deux jours de vernissages dont il a été le chef d’orchestre en tant que président de la jeune Fondation nationale des musées. L’exposition Le Maroc médiéval, un empire de l’Afrique à l’Espagne pourra enfin, dès le lendemain, recevoir son public marocain à Rabat.
La veille, le prince Moulay Rachid, frère du roi Mohammed VI avait été conduit, à travers une haie d’honneur et d’ambassadeurs, à admirer vases, manuscrits, minbars de mosquées et autres éléments d’architecture issus du Maroc du XIe au XVe siècle. Une visite au pas de course et sans un mot, conclue par la remise du Wissam Al Alaouite (équivalent de la légion d’honneur française) à Jean-Luc Martinez, président du musée du Louvre, dont l’établissement avait été le premier à accueillir, fin 2014, cette inédite réunion d’œuvres.
Rayonnement des dynasties almoravide, almohade et mérénide
La genèse du projet remonte à l’ouverture dans le musée parisien d’un département des arts de l’islam en 2012. Le roi du Maroc avait en effet contribué à son financement à hauteur de 15 millions d’euros alors même que peu d’œuvres issues du royaume y étaient présentées, le pays ayant réussi à garder la main sur son patrimoine à travers le temps.
L’idée d’une exposition propre naissant, il aura fallu deux ans de travail pour recenser, rechercher, nettoyer, et transporter les quelque 220 œuvres, qui entendent représenter « l’âge d’or de la civilisation musulmane de l’Occident islamique » et le rayonnement des dynasties almoravide, almohade et mérénide. « Nous avons souhaité rappeler qu’il existe un islam d’Occident et en montrer toute la diversité, explique Jean-Luc Martinez. Dans les temps qui sont les nôtres, il est aussi important de montrer ce temps de civilisation privilégiée. »
L’inauguration de l’exposition à Rabat semble arriver à point nommé pour ses organisateurs. Quelques jours plus tôt, le groupe djihadiste Etat islamique diffusait une vidéo dans laquelle ses militants détruisaient des œuvres millénaires du musée de Mossoul, dans le nord de l’Irak. Sautillant d’un micro à l’autre, Mehdi Qotbi, encouragé par le soutien du roi Mohammed VI, entend inscrire avec force son pays dans une dynamique inverse. « Le Maroc avec son islam éclairé, de tolérance et d’acceptation de l’autre, envoie ici un message », affirme-t-il.
Son rire éclatant résonne une dernière fois entre les arcades immaculées d’un musée Mohammed VI flambant neuf. Mercredi 4 mars, en fin d’après midi, Mehdi Qotbi peut s’en éclipser sans avoir à camoufler ses invariables fanfaronnades.
Jonglant entre ses deux smartphones, qu’il décroche en français, en arabe, et plus souvent dans un mélange des deux, il se laisse tomber à l’arrière de la Mercèdes noire qui l’attend à l’extérieur : « Je suis épuisé. » Le virevoltant sexagénaire au foulard bleu impeccable vient d’enchaîner deux jours de vernissages dont il a été le chef d’orchestre en tant que président de la jeune Fondation nationale des musées. L’exposition Le Maroc médiéval, un empire de l’Afrique à l’Espagne pourra enfin, dès le lendemain, recevoir son public marocain à Rabat.
La veille, le prince Moulay Rachid, frère du roi Mohammed VI avait été conduit, à travers une haie d’honneur et d’ambassadeurs, à admirer vases, manuscrits, minbars de mosquées et autres éléments d’architecture issus du Maroc du XIe au XVe siècle. Une visite au pas de course et sans un mot, conclue par la remise du Wissam Al Alaouite (équivalent de la légion d’honneur française) à Jean-Luc Martinez, président du musée du Louvre, dont l’établissement avait été le premier à accueillir, fin 2014, cette inédite réunion d’œuvres.
Rayonnement des dynasties almoravide, almohade et mérénide
La genèse du projet remonte à l’ouverture dans le musée parisien d’un département des arts de l’islam en 2012. Le roi du Maroc avait en effet contribué à son financement à hauteur de 15 millions d’euros alors même que peu d’œuvres issues du royaume y étaient présentées, le pays ayant réussi à garder la main sur son patrimoine à travers le temps.
L’idée d’une exposition propre naissant, il aura fallu deux ans de travail pour recenser, rechercher, nettoyer, et transporter les quelque 220 œuvres, qui entendent représenter « l’âge d’or de la civilisation musulmane de l’Occident islamique » et le rayonnement des dynasties almoravide, almohade et mérénide. « Nous avons souhaité rappeler qu’il existe un islam d’Occident et en montrer toute la diversité, explique Jean-Luc Martinez. Dans les temps qui sont les nôtres, il est aussi important de montrer ce temps de civilisation privilégiée. »
L’inauguration de l’exposition à Rabat semble arriver à point nommé pour ses organisateurs. Quelques jours plus tôt, le groupe djihadiste Etat islamique diffusait une vidéo dans laquelle ses militants détruisaient des œuvres millénaires du musée de Mossoul, dans le nord de l’Irak. Sautillant d’un micro à l’autre, Mehdi Qotbi, encouragé par le soutien du roi Mohammed VI, entend inscrire avec force son pays dans une dynamique inverse. « Le Maroc avec son islam éclairé, de tolérance et d’acceptation de l’autre, envoie ici un message », affirme-t-il.