Maroc: l'Etat triple les salaires des prisonniers

On peut être privé de sa liberté mais tout en gagnant légitimement sa vie en contrepartie d’un labeur. Au Maroc, les détenus qui effectuent des travaux, soit à l’intérieur des établissements pénitentiaires soit à l’extérieur, perçoivent un salaire journalier depuis 2000. La nouveauté de 2011 est que l’Etat vient de décider d’augmenter de manière substantielle ces salaires qui passeront désormais de 6 à 20 DH par jour pour les détenus employés dans des unités de production relevant de l’administration pénitentiaire. Pour les autres qui effectuent des travaux dits d’intérêt général à l’intérieur comme à l’extérieur des prisons, ils percevront désormais 15 DH par journée travaillée. La décision qui vient d’être prise par voie d’arrêté sera en plus à effet rétroactif puisque les intéressés recevront leur nouveau salaire à partir du mois de septembre 2010. Le gouvernement a fini donc par répondre positivement aux reproches qui étaient souvent faits au Maroc concernant le travail des détenus. Plus particulièrement, les commissions d’experts du Bureau international du travail (BIT) ont à plusieurs reprises, et depuis 1999, adressé des demandes de clarification au gouvernement sur la question.

Il faut savoir que les détenus qui ont des activités professionnelles le font de manière volontaire. Selon les dernières statistiques de l’administration pénitentiaire, le nombre de journées travaillées par les détenus avoisine actuellement les 260 000 par an et l’enveloppe allouée à leur rémunération atteint 1,5 million de DH chaque année, ce qui reste très peu par rapport à la population carcérale estimée, à fin septembre dernier, à 63 400 personnes. En moyenne, les détenus travaillent 4 jours par an.

M.C. La Vie éco
 
On peut être privé de sa liberté mais tout en gagnant légitimement sa vie en contrepartie d’un labeur. Au Maroc, les détenus qui effectuent des travaux, soit à l’intérieur des établissements pénitentiaires soit à l’extérieur, perçoivent un salaire journalier depuis 2000. La nouveauté de 2011 est que l’Etat vient de décider d’augmenter de manière substantielle ces salaires qui passeront désormais de 6 à 20 DH par jour pour les détenus employés dans des unités de production relevant de l’administration pénitentiaire. Pour les autres qui effectuent des travaux dits d’intérêt général à l’intérieur comme à l’extérieur des prisons, ils percevront désormais 15 DH par journée travaillée. La décision qui vient d’être prise par voie d’arrêté sera en plus à effet rétroactif puisque les intéressés recevront leur nouveau salaire à partir du mois de septembre 2010. Le gouvernement a fini donc par répondre positivement aux reproches qui étaient souvent faits au Maroc concernant le travail des détenus. Plus particulièrement, les commissions d’experts du Bureau international du travail (BIT) ont à plusieurs reprises, et depuis 1999, adressé des demandes de clarification au gouvernement sur la question.

Il faut savoir que les détenus qui ont des activités professionnelles le font de manière volontaire. Selon les dernières statistiques de l’administration pénitentiaire, le nombre de journées travaillées par les détenus avoisine actuellement les 260 000 par an et l’enveloppe allouée à leur rémunération atteint 1,5 million de DH chaque année, ce qui reste très peu par rapport à la population carcérale estimée, à fin septembre dernier, à 63 400 personnes. En moyenne, les détenus travaillent 4 jours par an.

M.C. La Vie éco


C'est effectivement pour assurer "une subsistance minimale"...

Quid des conditions de travail de la population carcérale? Tout comme le respect des droits de l'homme envers ce type de population ?

La réponse sera toujours nébuleuse concrètement parlant.

Par exemple, l'accés aux soins est complètement dérisoire à l'extérieur (des prisons), reposant quasiment sur un acte marchand : les "c'est comme ça on n'y peut rien" ne légitime pas en totalité ce type de commerce.

Hier j'ai lu un flash texto sur une chaine d'info en continu : près de 35000 citoyens marocains ont désormais accés à la "couverture maladie universelle". Cela m'a laissé perplexe. C'est dramatique ce perpétuel paradoxe entre les chiffres et la réalité : pas uniquement au Maroc mais dans la plupart des pays de ce monde.

Pour revenir au sujet, c'est un médiocre (et encore) début, il ne faut pas le nier.
 
C'est une bonne nouvelle. Comme quoi, un gouvernement n'est pas complétement inhumain. Une petite remarque sur la moyenne mentionnée. Elle n'aurait de sens que si elle était calculée par rapport au nombre de détenus qui travaillent.
 
Généreusement, l'Etat triple le salaire des prisonniers qui travaillent en moyenne 4 jours par an. (sur 365)
Pour ma part je préférerai que l'on augmente le nombre de jours travaillés qui est ridiculement bas.
 
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