Au maroc, la liberté d’expression en danger

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Le procès de l’historien Maâti Monjib et de six défenseurs des droits de l’homme marocain devait se conclure hier. Le jugement a été reporté pour la cinquième fois. Une audience est à nouveau programmée à Rabat le 26 octobre prochain. Répression policière, intimidations, harcèlements, expulsions… : au Maroc, les entraves à la liberté d’expression se durcissent. Les procédures judiciaires à l’encontre des journalistes, des militants ou des intellectuels – qui critiquent les méthodes anticonstitutionnelles et immorales du gouvernement – se multiplient. La dernière affaire en date : le procès de l’historien Maâti Monjib et de six autres défenseurs des droits de l’Homme, militants et journalistes confondus. Les sept inculpés ont été poursuivis, en octobre 2015, pour « atteinte à la sécurité de l’Etat » et « financements étrangers illégaux ». L’affaire qui devait être jugée hier a été reportée pour la cinquième fois. La prochaine audience aura lieu à Rabat, le 26 octobre 2016.
« Une parole différente est une parole qui faut faire taire »
(...)
Le cas du procès de ces sept militants en est un exemple criant. En raison de leurs activités au sein d’associations, pour la défense des droits humains, de la liberté d’expression, des droits numériques et pour le journalisme d’investigation, ils sont tous accusés d’avoir porté atteinte à l’intégrité de l’Etat.

Ils sont également poursuivis pour avoir perçu des financements illégaux venant de l’étranger, qui auraient - soit disant - servi à l’organisation de formations pour utiliser l’application multimédia Story Maker.

Ce logiciel «permet aux journalistes professionnels et aux citoyens de faire du reportage mobile. Pour le gouvernement, Story Maker est une menace. Puisque grâce à cette application tout le monde peut accéder à l’information et se faire sa propre opinion », explique le journaliste marocain Hicham Mansouri. Le journalisme d’investigation est dans la ligne de mire des autorités, « l’État n’en veut pas. Il estime que l’enquête est du ressort de la police et non de celui des journalistes », précise Ayad Ahram, vice président de l’Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDOHM).

L'Humanité.fr

mam
 
Haut