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Après l'Asie, le Moyen-Orient et l'Europe, la certification halal pour les produits de beauté fera bientôt son entrée au Maroc. Plus qu'une mise en conformité avec la religion, il s'agit d'un marché qui se compte en milliards de dollars.
En Europe et surtout en Asie, les marques de produits de beauté "halal" s'appellent O2M, OnePure, Amina Pure Makeup, Shfee Halal Care, Jamal et représentent un marché évalué entre 5 et 14 milliards de dollars par an, selon l'Institut marocain de normalisation (Imanor). Un centre de recherche malaysien, où ce business prend, évalue même le potentiel de ce marché à 635 milliards par an.
S'il est facile au Maroc de savoir si ce qu'il y a dans vos assiettes est conforme aux règles islamiques, il n'en va pas de même pour les produits cosmétiques qui peuvent contenir par exemple de la graisse de porc.
Pour y pallier, le Maroc s'inspire de pays comme la Malaisie, la Turquie, le Pakistan ou encore les Emirats Arabes Unis qui ont su se positionner sur ce marché qui devient juteux.
"Cette norme définit les exigences de base et les directives pratiques qui doivent être satisfaites par l'industrie et le commerce des produits cosmétiques et d'hygiène corporelle Halal à tous les stades de la chaîne d'approvisionnement", précise le communiqué de la commission nationale de normalisation des aspects Halal qui relève de l'Imanor.
Même l'Oréal s'intéresse au halal
Le futur label sera délivré aux entreprises qui commercialisent ou produisent des produits cosmétiques au Maroc et qui souhaitent obtenir cette certification. Toute la chaîne de production est concernée: la provenance des produits, la préparation, la transformation en passant par l'emballage, l'étiquetage, etc.
La commission chargée de délivrer le précieux sésame cible tous les opérateurs, qu'ils soient des PME ou des multinationales et note que la "certification halal suscite un grand intérêt des opérateurs".
Pour les adeptes des produits cosmétiques halal, l'intérêt est, par exemple, de "ne pas souiller les ablutions" avec un vernis qui "empêcherait que l'eau ne pénètre sous l'angle invalidant les ablutions" (sic). Pour les industriels, surtout asiatiques et premiers à avoir flairé le filon, c'est surtout une niche économique. La tendance reste encore anecdotique ailleurs, mais de prestigieuses compagnies comme l'Oréal lorgnent –sans pour le moment franchir le pas- ce marché potentiellement d'avenir. "Le marché des cosmétiques halal est un marché que nous regardons, comme d'autres, compte-tenu de notre ambition d'universalisation de la beauté",indiquait le fabriquant. Parce que vous le valez bien et au cas où vous seriez tentés de boire votre parfum…
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