Maroc-Sahara : Christopher Ross, un haut diplomate perdu dans le désert !

ould khadija

fédalien
Contributeur
Le 17 mai, le Maroc a retiré formellement sa confiance à Christopher Ross, émissaire de l’ONU pour le Sahara. Cette décision sans précédente dans les annales de ce dossier soulève plusieurs questions. Qui a piégé Christopher Ross ? Analyse.

«Quand on nomme un polytechnicien au désert, sa première décision c’est d’y importer du sable ». Cette citation attribuée à Coluche s’applique parfaitement à Christopher Ross, envoyé spécial de l’ONU dans l’affaire complexe du Sahara.

Ce diplomate fils de diplomate, né en 1943 en Equateur, a été notamment ambassadeur en Syrie et en Algérie.

Ses liens et son penchant pour ce dernier pays avaient compliqués sa nomination il y a trois ans.

Rabat avait finalement souscrit à cette nomination, promettant de juger l’ombrageux diplomate sur le terrain.

Force est de le dire, trois ans plus tard, le dossier n’a enregistré la moindre avancée. Au moment de sa nomination, l’ancien ambassadeur à Alger avait promis trois rounds informels avant de passer aux négociations directes. Sûr de sa bonne étoile, Christopher Ross avait promis de «démissionner si aucune avancée n’est réalisée sur le dossier du Sahara ». Joindra-t-il l’acte à la parole ?

Les 8 rounds des rencontres informelles de Manhasset n’ont rien donné. Tout au plus, ont-elles révélé les divergences de vues entre d’une part un Christopher Ross, engagé dans une voie solitaire et, d’autre part, la triade Paris, Washington et Madrid, qui soutient le plan d’une large autonomie proposée aux sahraouis par le Maroc.

L’accélération des événements politiques de la région provoquée par le printemps arabe avait pourtant été interprétée dans le sens du dégel de cet épineux dossier par les nombreux observateurs sur le terrain.

Si de Paris à Washington, la régionalisation adoptée par le Maroc par voie référendaire en juillet 2011 avait été accueillie comme une nouvelle donne au Sahara, tel n’était pas le cas dans les petits carnets de Christopher Ross.

Le penchant humanitariste du diplomate lui a masqué la dimension politique et historique d’un conflit qu’il réduit à un problème humanitaire.


Source :

http://www.lesafriques.com/actualit...perdu-dans-le-d.html?Itemid=89?article=318280
 
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AncienMembre

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Le 17 mai, le Maroc a retiré formellement sa confiance à Christopher Ross, émissaire de l’ONU pour le Sahara. Cette décision sans précédente dans les annales de ce dossier soulève plusieurs questions. Qui a piégé Christopher Ross ? Analyse.

«Quand on nomme un polytechnicien au désert, sa première décision c’est d’y importer du sable ». Cette citation attribuée à Coluche s’applique parfaitement à Christopher Ross, envoyé spécial de l’ONU dans l’affaire complexe du Sahara.

Ce diplomate fils de diplomate, né en 1943 en Equateur, a été notamment ambassadeur en Syrie et en Algérie.

Ses liens et son penchant pour ce dernier pays avaient compliqués sa nomination il y a trois ans.

Rabat avait finalement souscrit à cette nomination, promettant de juger l’ombrageux diplomate sur le terrain.

Force est de le dire, trois ans plus tard, le dossier n’a enregistré la moindre avancée. Au moment de sa nomination, l’ancien ambassadeur à Alger avait promis trois rounds informels avant de passer aux négociations directes. Sûr de sa bonne étoile, Christopher Ross avait promis de «démissionner si aucune avancée n’est réalisée sur le dossier du Sahara ». Joindra-t-il l’acte à la parole ?

Les 8 rounds des rencontres informelles de Manhasset n’ont rien donné. Tout au plus, ont-elles révélé les divergences de vues entre d’une part un Christopher Ross, engagé dans une voie solitaire et, d’autre part, la triade Paris, Washington et Madrid, qui soutient le plan d’une large autonomie proposée aux sahraouis par le Maroc.

L’accélération des événements politiques de la région provoquée par le printemps arabe avait pourtant été interprétée dans le sens du dégel de cet épineux dossier par les nombreux observateurs sur le terrain.

Si de Paris à Washington, la régionalisation adoptée par le Maroc par voie référendaire en juillet 2011 avait été accueillie comme une nouvelle donne au Sahara, tel n’était pas le cas dans les petits carnets de Christopher Ross.

Le penchant humanitariste du diplomate lui a masqué la dimension politique et historique d’un conflit qu’il réduit à un problème humanitaire.


Source :

http://www.lesafriques.com/actualit...perdu-dans-le-d.html?Itemid=89?article=318280

Y a pas à dire, Couche était vraiment le meilleur.
 
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