Quand à la structure profonde du dialecte marocain (et maghrébin) c'est bel et bien l'arabe, elle n'a de berbère que le substrat, et elle se retrouve dans la prononciation consonantique et dans certains mots. Mais la grammaire elle est arabe et la conjugaison aussi, la seule trace du berbère dans la conjugaison c'est le N- dans la première personne du singulier. Les déterminants sont les mêmes, et les suffixes (base grammaticales sont les mêmes)
Ana N-Akul ........ Ana Akulu
Enta T-Akul ...... Enta T-akulu
Enti T-Akuli ...... Enti T-Akulina
Howa Y-akul .... Howa Y-Akulu
Hiya T-akul .... Hiya T-Akulu
7na N-aklu .... Na7nou N-akulu
Entoma T-aklu .... Entoum T-Akulun
Homa Yaklu .... Hum Y-Akulun
Le dialecte marocain (l'arabe marocain, al lahja al maghribiya, al 3arbiya addarija, peut importe comment on l'appelle c'est de la sémantique) c'est majoritairement de l'arabe (vocabulaire et syntaxe), avec une prononciation berbère, quelques mots du lexique berbère, et des emprunts francais et espagnols (et encore ca dépends, tu en a qui préfèrent dire sayara que tamobil, tawla au lieu de tabla, talfaza au lieu de télévisioun, etc...). Les dialectes orientaux échappent pas à au substrat, les dialectes du golfe ont un substrat perse, mésopotamien (pour l'Irak), mehri (pour le Yemen), Cananéens (pour les Palestiniens), Syriac (pour les Syriens), Copte (pour les Egyptiens), etc.. sans parler des mots tirés du persan et du turc dans tout le Moyen-Orient. Le dialecte marocain est considéré comme une variante de l'arabe, comme tout les autres dialectes, sa difficulté de compréhension résulte surtout de la prononciation et de son manque de visibilité dans le monde arabe. Si Oum Kelthoum, Abdelhalim Hafez et Adil Imane étaient marocains, on comprendrais et parlerais marocains de Tunisie jusqu'en Irak.