Les Marocains meurent plus vieux

Chahyine

Proud to be a ZMAG
Les Marocains meurent plus vieux

· Mais le milieu de résidence, facteur déterminant

· Selon le HCP, des «morts» échappent aux statistiques

TÂCHE ardue que celle de cerner des déterminants démographiques. Surtout quand il s’agit de ceux de la mortalité au Maroc. Le Haut commissariat au plan (HCP) s’est attelé à cet exercice mercredi 11 février en son siège à Rabat. Avec, au préalable, une présentation des différentes sources de données sur la mortalité dans le Royaume. Ainsi, l’état civil reste une référence pour recueillir des informations, via les bulletins de décès. «Des imperfections subsistent malgré tout, puisqu’il y a un problème de sous-enregistrement des décès», commente Abderrahim Ben Cheikh, ingénieur statisticien démographe au HCP.
Par ailleurs, les enquêtes du ministère de la Santé, celles du HCP ainsi que les recensements constituent également une base de travail pour les démographes. Le dernier recensement en date, effectué en 2004, s’est particulièrement attaché à l’estimation de la mortalité générale. Ainsi, en 2004, l’espérance de vie au Maroc s’élevait à 69,4 ans, soit 66,7 ans pour les hommes et 71,9 ans pour les femmes. Avec un avantage pour le milieu urbain, puisqu’on y vivait en moyenne jusqu’à 71,9 ans, contre 66,6 ans en milieu rural.
Partant de là, il y eut différentes tentatives de trouver des corrélations entre mortalité, notamment infantile, et différentes autres variables. L’une d’elles, et pas des moindres, est le milieu de résidence, qui jouerait un rôle déterminant. «La mortalité infantile est près de deux fois plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain» indique Youssef Courbage, démographe chercheur. La baisse de mortalité infantile en milieu urbain serait indirectement liée aux avantages de l’urbanisation : équipements sanitaires, niveau d’éducation, niveau de revenus... A titre d’exemple, selon Courbage, «le niveau d’instruction a une influence décisive. Le poids de l’instruction des femmes est plus déterminant que celui des hommes, compte tenu de la plus forte proximité entre la mère et l’enfant». D’autres pistes de recherches, pour le moins surprenantes, sont également ouvertes. Telles les corrélations entre mortalité infantile et facteur linguistique. «Les données sont un peu ambiguës, et les résultats déconcertants selon que l’on se place à l’échelle provinciale, ou bien à des niveaux urbain et rural», souligne Courbage. Le démographe déplore la non-possibilité de traitement de ces questionnements pour l’heure, car ils nécessiteraient la mobilisation de nombreuses autres données ainsi que des méthodologies plus adéquates. Les conférenciers recommandent de créer des équipes multidisciplinaires, avec des démographes épaulés notamment par des épidémiologistes et des anthropologues. «La mortalité infantile élevée est certainement un problème majeur de développement et de santé publique. Néanmoins, il est fort possible qu’il puisse s’agir aussi d’une question d’anthropologie familiale.

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Les sondeurs bientôt chez vous



LE HCP a annoncé la prochaine tenue d’une enquête nationale démographique pour la période 2009-2010. Elle concernera les ménages toutes nationalités confondues, et permettra d’actualiser les données sur les phénomènes moteurs de l’accroissement démographique, comme la natalité, la migration ou la mortalité. Celle-ci reste irrégulière, puisqu’en 2007, 105.222 décès ont été enregistrés au Maroc, contre 106.975 en 2005 et 102.554 en 2003.

A. B.


http://www.leconomiste.com/print_article.html?a=91413
 

chlag

Method man
c'est ça de manger du pain trempé dans de l'huile d'olive tous les matins. lool

non sérieux, hamdoulilah, ils vivent plus longtemps
ça prouve que notre système de santé (hoptiaux, pharmacie..) est entrain de se développer.
 
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