¨
- INFRACTIONS AUX RÈGLES DE CONDUITE, CRACHAT, OCCUPATION DU DOMAINE PUBLIC
- LINCIVISME GANGRÈNE TOUS LES DOMAINES DE LA VIE
- UN PHÉNOMÈNE ATTRIBUÉ À LA FAILLITE DU SYSTÈME ÉDUCATIF
Quand un touriste débarque dans un pays, lun des premiers éléments qui attirent son attention, cest certainement les paysages, lurbanisme, les infrastructures Mais le second élément auquel il fait attention toujours reste assurément la manière dont les citoyens évoluent dans cet ensemble et se comportent vis-à-vis de leurs semblables. Il sagit du degré de développement du civisme. Au Maroc, quand on circule dans les rues, on ne peut manquer dêtre frappés par les différentes expressions dincivisme. Aucun domaine nest épargné. A commencer par la circulation. La plupart des conducteurs circulent sans respecter les règles du code de la route, souvent les plus élémentaires. Les priorités sont bafouées, les limitations de vitesse ne sont pas respectées, les feux de signalisation sont brûlés sans arrêt. Dhabitude destinés aux piétons, les trottoirs ont été transformés dans certains quartiers en aires de stationnement, voire en terrasses de café, de snacks, laiteries En infraction du code de la route, les voitures sont toujours stationnées aux coins de rues. Ce qui contraint les piétons à emprunter la chaussée au péril de leur sécurité. Le stop nest pas en reste. Selon une étude effectuée par le ministère de lEquipement et du Transport, près de 92% des conducteurs ne respectent pas le stop. Lincivisme sur les routes est à lorigine dune véritable hécatombe. En effet, les accidents de la circulation, dus dans plus de 90% des cas à des fautes humaines, génèrent chaque année plus de 4.000 morts. Une guerre qui coûte près de 12 milliards de DH par an au pays.
Le domaine public est devenu une propriété privée. De nombreux commerçants utilisent maintenant les trottoirs comme une extension de leurs magasins. Certains louent même une partie des trottoirs aux marchands ambulants contre une «redevance» quotidienne ou mensuelle. Depuis le déclenchement du printemps arabe, le phénomène a pris de lampleur aux quatre coins du pays. De grandes artères sont entièrement squattées par les marchands ambulants, qui se sont sédentarisés. Ce qui est à lorigine de nombreuses nuisances pour les riverains et dune concurrence déloyale pour les commerçants structurés. Les pouvoirs publics sont impuissants. De temps à autre, des opérations coup de poing sont effectuées pour évacuer le domaine public. Mais le fléau a la vie dure.
Lautre plaie de lespace public consiste en la gestion des déchets. Grands axes et petites artères sont jonchés de détritus. Certains terrains vagues, parfois situés dans des quartiers huppés, sont transformés en décharges sauvages.
suite...........
- INFRACTIONS AUX RÈGLES DE CONDUITE, CRACHAT, OCCUPATION DU DOMAINE PUBLIC
- LINCIVISME GANGRÈNE TOUS LES DOMAINES DE LA VIE
- UN PHÉNOMÈNE ATTRIBUÉ À LA FAILLITE DU SYSTÈME ÉDUCATIF
Quand un touriste débarque dans un pays, lun des premiers éléments qui attirent son attention, cest certainement les paysages, lurbanisme, les infrastructures Mais le second élément auquel il fait attention toujours reste assurément la manière dont les citoyens évoluent dans cet ensemble et se comportent vis-à-vis de leurs semblables. Il sagit du degré de développement du civisme. Au Maroc, quand on circule dans les rues, on ne peut manquer dêtre frappés par les différentes expressions dincivisme. Aucun domaine nest épargné. A commencer par la circulation. La plupart des conducteurs circulent sans respecter les règles du code de la route, souvent les plus élémentaires. Les priorités sont bafouées, les limitations de vitesse ne sont pas respectées, les feux de signalisation sont brûlés sans arrêt. Dhabitude destinés aux piétons, les trottoirs ont été transformés dans certains quartiers en aires de stationnement, voire en terrasses de café, de snacks, laiteries En infraction du code de la route, les voitures sont toujours stationnées aux coins de rues. Ce qui contraint les piétons à emprunter la chaussée au péril de leur sécurité. Le stop nest pas en reste. Selon une étude effectuée par le ministère de lEquipement et du Transport, près de 92% des conducteurs ne respectent pas le stop. Lincivisme sur les routes est à lorigine dune véritable hécatombe. En effet, les accidents de la circulation, dus dans plus de 90% des cas à des fautes humaines, génèrent chaque année plus de 4.000 morts. Une guerre qui coûte près de 12 milliards de DH par an au pays.
Le domaine public est devenu une propriété privée. De nombreux commerçants utilisent maintenant les trottoirs comme une extension de leurs magasins. Certains louent même une partie des trottoirs aux marchands ambulants contre une «redevance» quotidienne ou mensuelle. Depuis le déclenchement du printemps arabe, le phénomène a pris de lampleur aux quatre coins du pays. De grandes artères sont entièrement squattées par les marchands ambulants, qui se sont sédentarisés. Ce qui est à lorigine de nombreuses nuisances pour les riverains et dune concurrence déloyale pour les commerçants structurés. Les pouvoirs publics sont impuissants. De temps à autre, des opérations coup de poing sont effectuées pour évacuer le domaine public. Mais le fléau a la vie dure.
Lautre plaie de lespace public consiste en la gestion des déchets. Grands axes et petites artères sont jonchés de détritus. Certains terrains vagues, parfois situés dans des quartiers huppés, sont transformés en décharges sauvages.
suite...........