Lors de sa visite au Maroc, Me Martine AUBRY a accordé au journal Libération (journal de l'USFP) un entretien dont voici les grandes lignes :
Libération : Vous avez rencontré A. Benkirane, le chef de gouvernement. Que peut dire une femme de gauche à un leader du parti islamiste au pouvoir ?
Martine Aubry :
La 1ére chose à dire quand on est de gauche et que la démocratie a parlé, cest quil faut respecter la démocratie.
Le Printemps arabe a pris ici la forme du Mouvement du 20 février.
Le Roi a prononcé dès le 9 Mars un discours qui a annoncé une profonde modification de la Constitution qui a été approuvée par le peuple marocain.
Il faut que cette réforme constitutionnelle rentre en pratique.
Je pense à des réformes essentielles : lindépendance de la justice, léducation et la priorité donnée à la jeunesse, la régionalisation qui est essentielle pour un développement équilibré du Royaume ..
Des engagements ont été pris auprès du peuple : il faut les tenir.
Libération : Vous avez rencontré les femmes de ce pays. Avez-vous perçu de linquiétude chez elles ?
Martine Aubry :
Nous avons parlé des femmes avec le chef du gouvernement lui-même .
Ma conviction est que le Maroc regorge de fortes personnalités féminines qui doivent trouver leur place, essentielle pour poursuivre la démocratie et le développement au Maroc.
Le passage de 7 à 1 femme au gouvernement a suscité beaucoup dinquiétudes...
Libération : Vous avez rencontré des jeunes du Mouv du 20 février.
Que retiendrez-vous de leurs revendications ? ....
Martine Aubry :
Les jeunes Marocains....nous ont montré que lon pouvait revendiquer dans le calme même si, en face, la répression peut être excessivement douloureuse comme cest le cas en Syrie.
Je pense que ces jeunes se sont levés pour parler des droits de tous- dont la liberté- mais aussi de ces sociétés qui ne laissent plus sa place à la jeunesse, laccès à léducation, à lemploi, à une vie normale.
Leur mouvement ...entraîne chez moi une grande admiration. Cest un courage et une forme de contestation qui inspirent le respect.
Libération : En matière de politique étrangère, quelle sera la position du PS français, une fois au pouvoir, concernant la question du Sahara et la proposition marocaine dautonomie ?
Martine Aubry :
Au PS, nous considérons que la proposition dautonomie renforcée est la solution vers laquelle il faut avancer et travailler au sein de lONU. Le Maroc va aller vers une régionalisation et propose un statut qui va plus loin pour le Sahara occidental.
Libération : Louverture dune usine de Renault à Tanger a suscité la polémique en France. Quen disent les socialistes français ? Délocalisation ou production « low cost » ?
Martine Aubry :
La direction de Renault elle-même parle de production low cost.
Quant à moi, je dis les choses simplement : Le Maroc a le droit et même le devoir de se développer.
Nous avons, nous, le même devoir de maintenir une politique dindustrialisation en France.
Ce que nous critiquons, cest labsence de politique industrielle de la part du gouvernement français dans la filière automobile....
Cest une coopération dégal à égal que nous voulons développer, qui seule peut donner des résultats gagnant-gagnant.
Source :
Libération (Maroc)
Libération : Vous avez rencontré A. Benkirane, le chef de gouvernement. Que peut dire une femme de gauche à un leader du parti islamiste au pouvoir ?
Martine Aubry :
La 1ére chose à dire quand on est de gauche et que la démocratie a parlé, cest quil faut respecter la démocratie.
Le Printemps arabe a pris ici la forme du Mouvement du 20 février.
Le Roi a prononcé dès le 9 Mars un discours qui a annoncé une profonde modification de la Constitution qui a été approuvée par le peuple marocain.
Il faut que cette réforme constitutionnelle rentre en pratique.
Je pense à des réformes essentielles : lindépendance de la justice, léducation et la priorité donnée à la jeunesse, la régionalisation qui est essentielle pour un développement équilibré du Royaume ..
Des engagements ont été pris auprès du peuple : il faut les tenir.
Libération : Vous avez rencontré les femmes de ce pays. Avez-vous perçu de linquiétude chez elles ?
Martine Aubry :
Nous avons parlé des femmes avec le chef du gouvernement lui-même .
Ma conviction est que le Maroc regorge de fortes personnalités féminines qui doivent trouver leur place, essentielle pour poursuivre la démocratie et le développement au Maroc.
Le passage de 7 à 1 femme au gouvernement a suscité beaucoup dinquiétudes...
Libération : Vous avez rencontré des jeunes du Mouv du 20 février.
Que retiendrez-vous de leurs revendications ? ....
Martine Aubry :
Les jeunes Marocains....nous ont montré que lon pouvait revendiquer dans le calme même si, en face, la répression peut être excessivement douloureuse comme cest le cas en Syrie.
Je pense que ces jeunes se sont levés pour parler des droits de tous- dont la liberté- mais aussi de ces sociétés qui ne laissent plus sa place à la jeunesse, laccès à léducation, à lemploi, à une vie normale.
Leur mouvement ...entraîne chez moi une grande admiration. Cest un courage et une forme de contestation qui inspirent le respect.
Libération : En matière de politique étrangère, quelle sera la position du PS français, une fois au pouvoir, concernant la question du Sahara et la proposition marocaine dautonomie ?
Martine Aubry :
Au PS, nous considérons que la proposition dautonomie renforcée est la solution vers laquelle il faut avancer et travailler au sein de lONU. Le Maroc va aller vers une régionalisation et propose un statut qui va plus loin pour le Sahara occidental.
Libération : Louverture dune usine de Renault à Tanger a suscité la polémique en France. Quen disent les socialistes français ? Délocalisation ou production « low cost » ?
Martine Aubry :
La direction de Renault elle-même parle de production low cost.
Quant à moi, je dis les choses simplement : Le Maroc a le droit et même le devoir de se développer.
Nous avons, nous, le même devoir de maintenir une politique dindustrialisation en France.
Ce que nous critiquons, cest labsence de politique industrielle de la part du gouvernement français dans la filière automobile....
Cest une coopération dégal à égal que nous voulons développer, qui seule peut donner des résultats gagnant-gagnant.
Source :
Libération (Maroc)