Maths : le plan de najat

Maths : le plan de Najat Vallaud-Belkacem pour relever le niveau des élèves

Les Français nuls en mathématiques ? Les résultats de l’enquête PISA, qui évalue les connaissances des élèves de quinze ans dans 65 pays, mettent en évidence les lacunes des jeunes Français : selon la dernière édition publiée en 2013 par l’OCDE, la proportion d’élèves en difficultés a grimpé à 22,4 % contre 16,6 % dix ans auparavant.

Pour combattre l’innumérisme et relever le niveau des élèves Français, la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud Belkacem doit annoncer ce jeudi diverses mesures afin de renforcer la place des mathématiques et du calcul mental au primaire et au collège. Il sera notamment question de renforcer l’attrait des élèves au moyen de jeux, d’exercices concrets ainsi que du recours au numérique. Les nouveaux programmes de collège et de primaire proposeront « des situations en lien avec le quotidien, les métiers et les autres disciplines », rapporte Le Figaro.


« Un effort particulier sera fait sur la formation des formateurs en mathématiques », explique par ailleurs le ministère au journal Le Monde. En effet, les professeurs des écoles sont bien souvent issus de formations littéraires ou en sciences humaines.

Difficultés de recrutement
La ministre entend, d’autre part, remédier aux difficultés de recrutement de professeurs de mathématiques en France. Les étudiants sont de plus en plus nombreux à s’orienter vers l’ingénierie ou la finance plutôt que l’enseignement, qui souffre d’une image de plus en plus dégradée. Un tiers des postes ouverts n’ont pas été pourvus après les résultats du capes 2014 (836 admis sur 1 243 postes à pourvoir). La ministre de l’Education propose ainsi de créer une option « informatique » au CAPES de maths et de maintenir le « niveau élevé du nombre de postes ouverts aux concours ». Pas sûr que cela suffise....

Fidèle à sa lutte pour l’égalité hommes-femmes, Najat Vallaud-Belkacem entend aussi combattre « les stéréotypes sexués ». Les filles ont en effet tendance à s’auto-censurer lorsqu’il s’agit de filières et de professions scientifiques. Une politique de sensibilisation des éditeurs et du Conseil supérieur des programmes à l’égalité hommes-femmes sera donc mise en place.

http://www.lesechos.fr/politique-so...pour-relever-le-niveau-des-eleves-1071434.php
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
[…]

Fidèle à sa lutte pour l’égalité hommes-femmes, Najat Vallaud-Belkacem entend aussi combattre « les stéréotypes sexués ». Les filles ont en effet tendance à s’auto-censurer lorsqu’il s’agit de filières et de professions scientifiques. Une politique de sensibilisation des éditeurs et du Conseil supérieur des programmes à l’égalité hommes-femmes sera donc mise en place. […]
J’avais un doute sur ce point (surtout venant de Belkacem), parce que c’était contraire à ce que j’en savais, mais effectivement, il semble que depuis un temps, les pourcentage de femmes profs de math diminue. Mais ce n’est pas par autocensure, c’est parce qu’elles s’orientent plutôt vers le médicale. Et en effet, il est prévu que d’ici à 2020 environ, il y aura plus de femmes médecins que d’hommes médecins.

Pour le reste, il y aurait aussi un phénomène de concurrence entre les mathématiques et l’informatique.

A propos du recrutement des enseignants (cfem.asso.fr), Juillet 2014.

Un extrait qui rapporte les deux faits :
ainsi que des facteurs plus spécifiques aux mathématiques : la concurrence avec d'autres professions, également due à la réforme de mastérisation ; la baisse du pourcentage de femmes (peut-être due à une orientation préférentielle vers les études médicales) qui a diminué le nombre de candidats potentiels ; la concurrence possible avec l'informatique pour les débouchés.
 
J’avais un doute sur ce point (surtout venant de Belkacem), parce que c’était contraire à ce que j’en savais, mais effectivement, il semble que depuis un temps, les pourcentage de femmes profs de math diminue. Mais ce n’est pas par autocensure, c’est parce qu’elles s’orientent plutôt vers le médicale. Et en effet, il est prévu que d’ici à 2020 environ, il y aura plus de femmes médecins que d’hommes médecins.

Pour le reste, il y aurait aussi un phénomène de concurrence entre les mathématiques et l’informatique.

A propos du recrutement des enseignants (cfem.asso.fr), Juillet 2014.

Un extrait qui rapporte les deux faits :


L'auto-censure des femmes intervient bien avant qu'elles n'atteignent l'enseignement supérieur. Des études menées auprès de fillettes du primaire démontrent par exemple que devant la même activité présentée comme du dessin, elles parvenaient avec brio à atteindre les objectifs escomptés alors qu'en la présentant comme de la géométrie, immédiatement l'inhibition apparaissait les plongeant dans la difficulté. D'autres études encore expliquaient que les parents avaient tendance à davantage parler de maths aux garçons, des psychologues sont allés plus loin en expliquant que les garçons trouveraient plus exaltant la résolution d'un problème mathématique (<= Freud, quand tu nous tiens !).
Concernant la médecine, ce que tu avances est vrai, seulement, ce domaine n'est qu'une niche face à l'étendue de l'éventail des formations scientifiques, en outre, c'est tout de même une discipline avant tout fondée autour de l'humain, certains en parlent même comme un art (ou une religion mdr), nous sommes plus proches des sciences humaines que des sciences exactes.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
L'auto-censure des femmes intervient bien avant qu'elles n'atteignent l'enseignement supérieur. Des études menées auprès de fillettes du primaire démontrent par exemple que devant la même activité présentée comme du dessin, elles parvenaient avec brio à atteindre les objectifs escomptés alors qu'en la présentant comme de la géométrie, immédiatement l'inhibition apparaissait les plongeant dans la difficulté. D'autres études encore expliquaient que les parents avaient tendance à davantage parler de maths aux garçons, des psychologues sont allés plus loin en expliquant que les garçons trouveraient plus exaltant la résolution d'un problème mathématique (<= Freud, quand tu nous tiens !).
Alors il faut présenter les maths comme un problème de langage (ce que c’est un peu d’un certaine manière), ce qui devrait les accrocher, puisqu’il existe un mythe (faux, je le sais personnellement), que les femmes auraient un don inné pour ce qui est langue et linguistique.

Peut‑être une piste à creuser…

D’ailleurs ça me fait penser à une chose, mais ce serait un peu H.S., et il faut que j’aille faire des courses, alors je ne tarde pas.
 
Alors il faut présenter les maths comme un problème de langage (ce que c’est un peu d’un certaine manière), ce qui devrait les accrocher, puisqu’il existe un mythe (faux, je le sais personnellement), que les femmes auraient un don inné pour ce qui est langue et linguistique.

Peut‑être une piste à creuser…

D’ailleurs ça me fait penser à une chose, mais ce serait un peu H.S., et il faut que j’aille faire des courses, alors je ne tarde pas.

Pourrais-je savoir à quoi tu penses ?

Courage pour tes courses, à cette heure-ci ça va être du sport ;)
 

harissagirl

Quidquid latine dictum sit, altum sonatur
VIB
Ils devraient se poser des questions sur les réformes controversées de l enseignement qui ont été menées , type méthode globale

Avant , les professeurs avaient un niveau d ' étude moindre , pourtant ils étaient plus efficaces

Et aussi sur la revalorisation du statut d ' enseignant , à la fois pécuniaire et symbolique
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Ils devraient se poser des questions sur les réformes controversées de l enseignement qui ont été menées , type méthode globale

Avant , les professeurs avaient un niveau d ' étude moindre , pourtant ils étaient plus efficaces

Et aussi sur la revalorisation du statut d ' enseignant , à la fois pécuniaire et symbolique
La reconnaissance des gens qui instruisent à l’école, dépend de la reconnaissance de cette instruction dans la société. Cette reconnaissance a longtemps été liée à l’emploi auquel permettait d’accéder l’instruction et qui lui donnait sa valeur : bonne instruction = bon emploi. Cette relation n’existe plus pour beaucoup de gens (surtout avec l’emploi au faciès), l’instruction n’a plus de valeur, et donc l’instruction n’est plus reconnue. L’instruction ne permet plus d’avancer dans la société ou d’y avoir une bonne place.

C’est une problème qui dépasse l’école, ce n’est qu’un symptôme qui s’exprime là. Le problème il est dans la société. Il y a beaucoup d’attentes de l’école, et ces attentes sont déçues. Malheureusement, l’école seule ne peut pas remédier à tous les maux de la sociétés.

Ceci dit, @indecise1 voulait parler de la carence de professeurs en mathématiques et de la non‑parité dans cette catégorie de professeurs.
 
La reconnaissance des gens qui instruisent à l’école, dépend de la reconnaissance de cette instruction dans la société. Cette reconnaissance a longtemps été liée à l’emploi auquel permettait d’accéder l’instruction et qui lui donnait sa valeur : bonne instruction = bon emploi. Cette relation n’existe plus pour beaucoup de gens (surtout avec l’emploi au faciès), l’instruction n’a plus de valeur, et donc l’instruction n’est plus reconnue. L’instruction ne permet plus d’avancer dans la société ou d’y avoir une bonne place.

C’est une problème qui dépasse l’école, ce n’est qu’un symptôme qui s’exprime là. Le problème il est dans la société. Il y a beaucoup d’attentes de l’école, et ces attentes sont déçues. Malheureusement, l’école seule ne peut pas remédier à tous les maux de la sociétés.

Ceci dit, @indecise1 voulait parler de la carence de professeurs en mathématiques et de la non‑parité dans cette catégorie de professeurs.

Tu penses que l'école permet avant tout d'offrir un emploi ?
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Tu penses que l'école permet avant tout d'offrir un emploi ?
C’était comme ça qu’elle était présentée, de l’école primaire au lycée, quand j’y étais. La question « qu’est‑ce que tu veux faire quand tu sera grand », était posée assez tôt, pas en pensant que des enfants d’école primaire pouvaient y répondre sérieusement, mais surtout pour faire entrer dans la tête des enfants, que s’ils travaillent bien à l’école, ils auront un bon travail plus tard (presque mot pour mot). À un mauvais élève, il était souvent répondu « mais qu’est‑ce tu va faire plus tard ? », et ce « qu’est‑ce tu va faire », faisait référence au travail, à l’emploi. Je suis assez sûr que ça n’a pas changé.

Quand des parents, surtout de famille modeste, sacrifient leur train de vie (déjà pas élevé) pour payer des études à leurs enfants, ce n’est pas pour leur culture personnelle ou par prestige. La possibilité ou l’absence de débouchés professionnelles est encore même maintenant le critère selon lequel des parents vont acquiescer ou pas le souhait d’un enfant de faire telles ou telles études. Une objection du style « tu ne trouvera jamais de travail avec ça », est courante (pour ce que j’en ai entendu).

Il y a eu ici, sur Bladi, des sujets où des gens montraient du doigt les impasses que sont certaines études en ce qui concerne le travail. Typiquement, ce sont toutes les études qui touchent au sciences humaines, à l’art, à la philosophie, qui sont dénigrées… parce que les employeurs ne cherchent pas ce type de profil (alors que pourtant à mes yeux, la philosophie, la vraie, c’est important).

Alors quand les études ne garantissent plus l’emploi ou un bon emploi, ça se ressent sur l’appréciation faite de l’école, … surtout que comparé à la condition de certaines familles, les enseignant(e)s sont des privilégiés, et donnent tôt une image qui contraste avec l’avenir trop incertain qui attend les élèves (ce dernier point est surtout vrai dans les quartiers pauvres, pas dans les milieux où les parents gagnent autant ou plus que les profs).
 
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