Le bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur (PS) a déclaré mardi qu'il ne donnerait pas suite à la demande de l'élue Ecolo Zoubida Jellab d'interdire la venue du journaliste politique français Eric Zemmour le 6 janvier prochain sur le territoire de la Ville. Cette demande formulée au nom du groupe Ecolo-Groen était notamment motivée par les prises de position du polémiste sur la population immigrée de France.
Le fondateur des libraires Filigranes Marc Filipson a déclaré mardi qu'il maintenait son invitation, mais que celle-ci ne serait confirmée que la veille ou le jour même : "La séance de dédicaces est confirmée. Elle n'est pas une présentation au podium ou une plateforme de débat. Mais il va de soi que si la Ville de Bruxelles estime qu'il y a trop de menaces, on ne le fera pas."
Après avoir pris connaissance de la demande d'interdiction, Yvan Mayeur a décidé de ne pas y donner suite, relevant notamment que le rendez-vous au Cercle de Lorraine se tenait dans un cadre privé. "J'estime que c'est de la censure. Les comparaisons faites ne tiennent pas", a-t-il dit. "Pour Tareq Al-Suwaidan à la foire musulmane, la Ville était face à un djihadiste qui appelle à la haine. L'Intérieur s'en était mêlé aussi. Même si je conteste les propos d'Eric Zemmour que je trouve nauséabonds, ce n'est pas la même chose."
"Des gens s'indignent de sa présence dans un lieu public à Bruxelles et je peux le comprendre. Si les premiers éléments reçus dérivent vers des menaces de manifestations, je n'exclus pas la possibilité d'interdire la cohabitation de ces deux expressions", a toutefois nuancé l'élu.
Il a aussi rappelé qu'en Belgique, la loi Moureaux de 1981 considère l'incitation à la haine raciale comme un délit, et non plus comme l'expression d'une opinion
Le fondateur des libraires Filigranes Marc Filipson a déclaré mardi qu'il maintenait son invitation, mais que celle-ci ne serait confirmée que la veille ou le jour même : "La séance de dédicaces est confirmée. Elle n'est pas une présentation au podium ou une plateforme de débat. Mais il va de soi que si la Ville de Bruxelles estime qu'il y a trop de menaces, on ne le fera pas."
Après avoir pris connaissance de la demande d'interdiction, Yvan Mayeur a décidé de ne pas y donner suite, relevant notamment que le rendez-vous au Cercle de Lorraine se tenait dans un cadre privé. "J'estime que c'est de la censure. Les comparaisons faites ne tiennent pas", a-t-il dit. "Pour Tareq Al-Suwaidan à la foire musulmane, la Ville était face à un djihadiste qui appelle à la haine. L'Intérieur s'en était mêlé aussi. Même si je conteste les propos d'Eric Zemmour que je trouve nauséabonds, ce n'est pas la même chose."
"Des gens s'indignent de sa présence dans un lieu public à Bruxelles et je peux le comprendre. Si les premiers éléments reçus dérivent vers des menaces de manifestations, je n'exclus pas la possibilité d'interdire la cohabitation de ces deux expressions", a toutefois nuancé l'élu.
Il a aussi rappelé qu'en Belgique, la loi Moureaux de 1981 considère l'incitation à la haine raciale comme un délit, et non plus comme l'expression d'une opinion
