Médias, faits divers et écrans de fumée: cachez cette réalité que le peuple ne doit pas voir...

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Les médias nous abreuvent de conneries au quotidien, de faits divers, de "scoops people", d'études bidons. Et pendant ce temps là, les vrais problèmes, dont on devrait tous parler, passent tous à la trappe. Nos "élites" le savent, l'entretiennent et en profitent autant que possible... Nous aussi on en a conscience (plus ou moins), mais la majorité des 'gens' s'en tape royalement, et c'est ça le plus grave!!!
Y'a le dernier Fast & furious qui vient de sortir, ils parlent d'arrêter les guignols, et le lion Cecil est mort... On a d'autres chats à fouetter...

Entre les faits divers montés en épingle et les scandales totalement étouffés, la propagande médiatique bat son plein...

Exemples de faits divers et autres buzz médiatiques stériles qui prennent toute la place sur le débat public - les GRANDS problèmes de société, qu'on connaît tous et dont on doit tous débattre, ca serait ça:

* Un chasseur tue un fauve dans un safari. Personne n'avait jamais entendu parler du lion Cecil, mais c'est devenu en 2 jours un drame international... Je soutiens les considérations éthiques, mais il faut regarder la réalité en face: c'est malheureusement une goutte d'eau dans un océan de *****...

* 3 filles se bagarrent dans un parc, les médias utilisent la ficelle "Islam radical", alimentent le fleuve de l'islamophobie, créent une nouvelle polémique stérile, ça génère un mouvement de soutien dans le parc en question... Sauf que, vérification faite, ça n'a strictement rien à voir avec l'Islam, c'est juste une banale bagarre pour des broutilles.

* Nabilla qui poignarde son mec, Nabilla en prison, Nabilla voit Thomas en cachette, Nabilla agresse un couple au cinéma... Nabilla chie sur la justice, elle ne respecte pas les injonctions du tribunal à propos de sa libération provisoire et les merdias se contentent de relater se frasques, sans jamais insister sur le nombre et la gravité de ses infractions, ni jamais s'offusquer du laxisme de la justice la concernant.

* Les innombrables anecdotes des people qui polluent de plus en plus la presse qui se prétend sérieuse. Les frasques de Kim Kardashian, Miley Cyrus, Brintney Spears, Rihanna, Justin Bieber et autres écervellés sur LCI, le Figaro, Libération et autres journaux...

* La princesse Charlotte fait son premier rot. Le prince Georges a 2 ans... La progéniture des familles royales font couler beaucoup d'encre. Le pire, c'est que ça puisse intéresser les gens...

* Les études 'à-la-***' qui pululent: "70% des gens utilisent leur téléphone portable comme réveil", "Une étude vient de dénombrer le nombre exact de bactéries présentes dans les toilettes, dans un sac à main, une barre de métro, un clavier d'ordi...

* Les bouchons sur la route des vacances, la "canicule", les noyades, les enfants laissés dans une voiture en plein soleil...

Version hivernale: le froid, le gel, les voitures qui dérapent, les automobilistes bloqués sur une route, et DE TEMPS EN TEMPS, la mort d'un SDF - technique de manipulation des masses: ça fait croire aux gens que c'est rare, puisqu'on en parle comme d'un événement. Alors que près de 500 SDF meurent dans la rue chaque année en France (dont des enfants)..............

http://pilulerouge.over-blog.com/20...hez-cette-realite-qu-on-ne-doit-pas-voir.html
 

Jiimmy

Vergissmeinnicht
Eh bien je pense que les médias en disent long sur la "qualité" du peuple qui les réceptionnent. Au final, ceux-ci sont un peu l'image de la société, de ce qui la préoccupe et du niveau intellectuel qui est le sien.

Pourtant, malgré les infos qui reviennent inlassablement, les gens n'en ont rien à faire du lion cécil, de la princesse charlotte ou qu'un enfant soit mort dans sa piscine mais de même (malheureusement), ils n'en ont rien à faire du nombre de sdf qui meurent de froid ou encore des inégalités de réussite scolaire du fait de la classe sociale des parents ou encore du nombre d'immigrés qui meurent en voulant passer en Angleterre.
Chacun n'est préoccupé que par sa seule existence et par les solutions à mettre en oeuvre face aux barrières qui se constituent et celles qui sont susceptibles de se constituer entre les plaisirs qu'il entend obtenir et sa personne.

Maintenant, les médias ont un rôle qui est loin d'être anodin. Ils font l'opinion publique et sont les lunettes de vision qu'adopte la société pour se constituer un avis sur tel ou tel sujet. En cachant les réelles problématiques de ce pays et en abrutissant les gens de par l'offre nauséabonde qu'ils proposent, ils tendent à éloigner les réflexions qui seraient susceptible de devenir dangereuses pour le pouvoir si les gens commençaient à réellement réfléchir sur tout un tas de situations inacceptables qui se déroulent ou si des émissions étaient conçues de telle sorte à augmenter la conscience des gens ainsi que leur degré de raisonnement.

De même, leur contrôle total par les politiques leur permet la maîtrise parfaite de l'agenda politique.
Ainsi, ces derniers choisissent, selon leurs convenances, de politiser tel ou tel sujet afin d'apporter un semblant de solutions et de cristalliser la colère du peuple sur des thèmes bien précis que pourront contrôler ces mêmes politiques (je présente un sujet, jusqu'alors anodin, comme dangereux et j'apporte des solutions concomitamment de sorte à faire croire que je travaille, que je suis utile et que je résous un problème qui n'existait pas avant que j'en parle mais qui existe désormais du seul fait que j'ai affirmé qu'il s'agissait d'un problème. Cela me rappelle un peu l'histoire du niqab qui est devenu un gros problème, même pour ceux n'en ayant jamais vu, une fois qu'un député commença à en parler).

Tout à l'heure je regardais une émission de divertissement avec un test sur la culture générale et lorsque je constatais la façon avec laquelle les invités se ridiculisaient en rigolant comme des débiles, en faisant les idiots, en disant des obscénités, en s'infantilisant expressément, je me remémorais une phrase de Said Qotb : "un peuple qui atteint des sommités dans les domaines de la science et du travail, cependant qu'il est au stade primitif dans les domaines des sentiments et du comportement, ne dépassant guère l'état de la première humanité, voire plus bas encore dans certains aspects sentimentaux et comportementaux".

Les médias de masse, nouveaux produits de consommation, abrutissent, infantilisent et détournent le regard sur les manquements des gouvernants. Ils constituent une arme puissance au service du pouvoir.
 
Médias, faits divers et écrans de fumée: cachez cette réalité que le peuple ne doit pas voir...
C'est aussi parce que le peuple ne veut pas voir...ou en a marre des reportages sur le chômage, le 220ème épisode de la crise grecque etc.
Jean-Pierre Pernaut a tout compris: il ouvre son 13h sur le dernier rempailleur de chaises du Limousin, et hop, en tête niveau audience...
 
Les médias sont d'abord des entreprises financières, ils ont des journalistes a payer ils ont des frais et des dividendes a distribuer, alors ils cherchent le profit maximum. Les sujets "sérieux" ne leur feront pas gagner assez
 

Kroos

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VIB
Les médias de masse, nouveaux produits de consommation, abrutissent, infantilisent et détournent le regard sur les manquements des gouvernants. Ils constituent une arme puissance au service du pouvoir.

C'est pas nouveau, les médias ont toujours étés utilisés pour infantiliser le peuple et manipuler l'opinion au service de ceux qui tirent les ficelles en coulisse...

C'est une tendance qui s'est accélérée ces dernières années avec l'arrivée des chaines infos en continu style BFM TV, ITELE, LCI qui passent leur temps à parler de faits divers toute la journée en boucle et à faire des pseudos débats avec des pseudos spécialistes. Les réseaux sociaux prennent le relais derrière avec des débats digne des brèves de comptoir, qui durent des jours, jusqu'à ce que un autre fait divers prenne la place et occupe la une des journaux à son tour.

Les téléspectateurs sont des victimes consentantes et raffolent de ce genre d'infos ou le sensationnalisme et l’émotion prime sur la réflexion de fond, donc c'est pas prêt de s’arrêter, il suffit juste de voir ici même BLADI.net, c'est remplis d'infos faits divers et il y'a même des pseudo qui passent leurs journées à ne poster que ce genre d' "infos".

Et après on s’étonne que le FN progresse avec des faits divers montés de toute pièce comme celui de Reims dernièrement...
 
,
Tout le monde les lit, pourtant les faits

divers n’ont pas bonne presse. On
accuse en effet les journaux de s’en
repaître pour mieux vendre, d’exagérer,
presque d’inventer en somme un contenu
tragique ou horrifiant à des fins commerciales.
C’est ignorer que le rapport de
filiation est inverse : la presse n’invente
pas le fait divers, c’est le fait divers qui
a inventé la presse.
«Dès le début de l’imprimerie, on a vu
se développer ce qu’on appelle des «occasionnels
», soit des feuillets qui paraissent
à un rythme irrégulier, au gré des événements
», rappelle Jean-Michel Adam.
Vendus à la criée par des colporteurs, ces
occasionnels étaient très lus; les mêmes
histoires et leurs illustrations étaient
recyclées régulièrement.
«Le fait divers est de toute façon une
répétition, c’est d’ailleurs par là qu’il est
puissant. Il raconte toujours la même histoire
: «je t’aime, je te tue», l’incroyable
et l’effroyable sont partout autour de
nous. Appelant les dérives sécuritaires
que l’on connaît, le fait divers appelle
et sert les politiques de contrôle policier
de notre société», rappelle Jean-Michel
Adam, professeur de linguistique française
à l’UNIL.
Un serial killer dans un conte
Dans ces occasionnels, puis dans les
«canards» développés dès le XVIe siècle,

on trouve aussi bien les anecdotes de la
grande et de la petite histoire que des
contes passés par la Bibliothèque bleue
et publiés de façon indépendante. Ainsi
«La Barbe bleue» de Perrault. Ce conte

est imprimé régulièrement dans les occasionnels,
car, précise Jean-Michel Adam,
«Perrault ne raconte pas autre chose que
l’histoire d’un tueur en série démasqué
grâce à la curiosité de sa dernière épouse
et l’aide de ses frères et soeurs».
Les liens entre ce genre journalistique
et la littérature intéressent particulièrement
le professeur de linguistique française
à la Faculté des lettres de l’UNIL,
qui leur a consacré divers enseignements,
enseignements qui ont inspiré de nombreux
mémoires et thèses défendus à
l’UNIL. Et il se propose de se pencher
une nouvelle fois sur ce thème au
semestre d’été 2007.
«Une de nos spécialités, à l’Université
de Lausanne, est l’analyse des discours.
Nous nous intéressons à la publicité,
au discours politique et à la presse
écrite, précise-t-il. Mais nous interrogeons
aussi les liens entre ces discours
et la littérature.» (1)
 
Pourquoi aimons-nous les
catastrophes?

Ce qui explique l’intérêt, voire la fascination
du plus grand nombre n’est
cependant pas la recherche d’un art de
la brièveté d’un Fénéon. Pourquoi,
depuis 600 ans ou plus, l’esprit humain
se délecte-t-il du récit des pires catastrophes?
Les explications sont variées,
sans être nécessairement exclusives,
comme sont diverses les définitions du
fait... divers.
Les chercheurs qui se sont penchés
sur ses caractéristiques sont tout de
même d’accord sur un point : le fait
divers est l’irruption du désordre dans
l’ordre du monde (un fils tue son père,
une mère ses enfants), de l’irrationnel
dans le rationnel (un homme ment
durant des lustres à sa famille, se
déclarant médecin alors qu’il a raté
tous ses examens et est sans emploi; il
s’invente un mode de vie en rapport
avec sa fable). Bref, le lecteur se
retrouve toujours, par essence, pris au
dépourvu face à l’incompréhensible,
en déficit de sens.
Pour Jean-Michel Adam, «c’est là
tout l’intérêt du genre. Face à une causalité
déficiente (Roland Barthes parlait
de causalité amputée), certains faits
divers
OEdipe, Médée, l’époux monstrueux,
c’est ce qu’André Breton nommait «l’infracassable
noyau de nuit». Ce sont «ces
pensées prélogiques qui foisonnent dans
notre monde civilisé» que traquaient
Sartre et Simone de Beauvoir en achetant
«Détective». Même en le développant
à l’extrême, aucun récit ne répond à ce
mystère : qu’est-ce qui fait que soudain,
les gens passent à l’acte? C’est la réponse
à cette question que cherchent sans fin
les lecteurs.»
Sonia Arnal
 

Kroos

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VIB
Les hommes politiques ont vu de suite l’intérêt qu'ils pouvaient tirer de la fascination des gens pour les faits divers.
Ils les utilisent pour se faire élire, faire voter de nouvelles lois ou bien les utilisent contres leurs adversaires politique.
Le FN ne parle même pas de son programme économique, il se contente juste de sortir les pop corns à chaque fait divers, si possible impliquant des musulmans ou supposés l'être, et de les commenter pour engranger des intentions de vote ou gagner des voix aux élections .

Et les journaux sont gagnants aussi puisque c'est principalement grâce à ça qu'ils vendent leurs journaux ou font ds audiences à la télé et en invitant les politiques pour des débats bidons...

Florian Philippot à d'ailleurs été l'homme politique le plus invité dans les matinales infos depuis 1 an, et la boucle est bouclée.

http://lelab.europe1.fr/Marine-le-P...os-squatteurs-de-matinales-depuis-un-an-17656
 

Bjorn

Мир без Путина، زندگی، آزادی Слава Україні
Bladinaute averti
Tu oublies le sport qui prend une place démesurée dans les médias.
Probablement parce que les vedettes ont des revenus démesurés.
 
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