Méditons sur la prière

Assalamou ‘alaykoum,


Si j’ouvre ce sujet de discussion c’est pour que l’on se mette à réfléchir sur la prière. Dieu nous a commandé d’y réciter certaines choses. Je vous propose de nous y plonge. Ce que je vais écrire n'engage que moi, ce n'est pas un tafseer, ni une leçon, juste des réflexions personnelles, les résultats obtenus l'ont été après pas mal de recherche. Ce n'est cependant pas exhaustif et cela n'a bien entendu pas force de loi. Je préfère le préciser pour ne pas que l'on me reproche quoi que ce soit. :)

Il y a globalement plusieurs formes de dhikr dans la prière : le takbeer, le tahmeed, le tasbeeh, le tahleel.

Il y a également plusieurs noms divins qui reviennent – à part Allaah -, dont certains sont mal compris, ou pas assez en profondeur, comme : Rabb, Maalik, Malik, al-A’laa, al-‘Azheem. (il y en a d’autres bien sûr)

A chaque mouvement, nous disons le takbeer (sauf en revenant de l’inclinaison), et c’est par lui que l’on commence la prière. Commençons donc par cette formulation :

Allaahou Akbar.

La première chose que l’on peut examiner est le mot « Akbar ». Il vient du nom divin « al-Kabeer ». Ce nom signifie que Dieu est le Très-Grand. Al-Akbar signifie qu’Il est le plus Grand. Quelle est donc la sagesse de dire autant de fois que Dieu est le plus grand dans sa prière, et encore plus intéressant, pourquoi en début de prière ?

Il s’agit ici de comprendre que Dieu est bien plus grand que toutes nos préoccupations, que quelque soit ce qui nous touche, ce qui nous préoccupe, lorsque l’on entre dans la prière, on oublie tout, car Dieu est plus Grand que tout ça, plus important, plus Majestueux. Lui qui peut faire ce qu’Il veut, alors que nous ne pouvons rien.

Répéter ce dhikr pratiquement à chaque mouvement, c’est tirer la sonnette d’alarme à notre cœur lorsque celui-ci s’égare dans des pensées mondaines dans la prière. Comme un avertissement : « reviens à ta concentration, souviens-toi de la grandeur absolue de Dieu, Il est plus important que ce qui t’éloigne de Lui dans ce moment intime de conversation avec Lui. »

L’étape d’après se caractérise par la faatihah dont la première moitié est une description que Dieu fait de Lui-même.

Mais qu’est-ce que al-hamd ?

J’y ai beaucoup réfléchi, j’ai beaucoup recherché et je suis arrivé à une conclusion personnelle qui est de dire que dire al-hamdou liLlaah, c’est faire des éloges à Dieu en lui attribuant tous les attributs de perfection.

Ensuite Dieu se décrit comme étant le Rabb mais qu’est-ce que le Rabb ? Et bien coraniquement le Rabb c’est le fait que Dieu donne la subsistance et la sécurité. On peut lire dans la sourate de Qouraysh : « falya’boudoo rabba haadha l-bayt. Alladhee at’amahoum min joo’in wa aamanahoum min khawf. ». C’est-à-dire « qu’ils adorent le Seigneur de cette Maison qui les a préservés de la faim et leur a apporté la sécurité. »

Al-amn wa l-khawf. On peut également retrouver ça dans une autre sourate, la sourate 16 :

Wa daraba Llaahou mathalan qaryatab kaant aaminatan moutma’innatan y’ateeha rizqouha min koulli makaanin fakafarat bi an’oumi Llaahifa adhaaqahaa Llaahou libaasa l-joo’i wa l-khawfi bi maa kaanoo yasna’oon.


« Dieu propose en parabole une cité qui vivait en sécurité et dont la subsistance arrivait de tous les côtés. Or, elle a fait preuve d’ingratitude envers les bienfaits de Dieu, et Dieu leur a fait goûté à la faim et à la crainte à cause de leur comportement. »

Ce verset est plein de leçons formidables, mais ne nous éloignons pas du sujet.

On retrouve ici les deux notions de la Seigneurie : al-amn et ar-rizq. Notez d’ailleurs que comme dans la sourate 106, la subsistance est mis face à la faim et que la sécurité et mise face à la crainte.

Voilà principalement ce qu’est le Rabb. Un autre point pour comprendre un peu mieux, quels sont les signes que Dieu à apporter à Pharaon pour lui prouver qu’il n’était pas le Seigneur Très-Haut comme celui-ci le prétendait ? 9 signes, si vous les reprenez un par un, tous ont un rapport soit avec la sécurité, soit avec la subsistance. Une façon de dire : « si tu es le Seigneur, redonne à ton peuple la subsistance et la sécurité que Dieu est capable de leur enlever. »

Il est également bon de noter que le Rabb linguistiquement est proche de la notion d’éducateur. Dieu est notre Rabb, c’est à Lui que nous devons tout, Il nous a nourris, apaisés, Il nous a éduqués à parler, entendre, sentir, toucher, tout ça après nous avoir créés.

Je ne reviendrais pas sur ce qu’est ar-Rahmaan ar-Raheem car cela est connu. Si ce n’est sur un point en particulier. Chaque fois que le nom ar-Rahmaan est cité dans le Coran, Il y a également une notion de faire peur (Abraham et son père, Aaron et les enfants d’Israël, Marie et l’Ange, etc.). On pourra s’y pencher un peu plus tard.

Dieu se décrit comme étant Malik/Maalik yawmi ddeen. Al-Maalik man yamlik wa la-Malik man yahkoum comme disait Shaykh Kishk. Maalik induit un sens de Possesseur. A Lui appartient le jour du Jugement. Et Malik yawmi ddeen car Il en est également le Roi.

J’aimerais ensuite discuter et essayer de méditer sur le tasbeeh et les noms qui sont cités avec ce tasbeeh dans la prière. Mais je posterais un peu plus tard. Voyons d’abord si ce premier post vous semble utile. :)
 
Dernière édition:
Assalamou ‘alaykoum,


Si j’ouvre ce sujet de discussion c’est pour que l’on se mette à réfléchir sur la prière. Dieu nous a commandé d’y réciter certaines choses. Je vous propose de nous y plonge. Ce que je vais écrire n'engage que moi, ce n'est pas un tafseer, ni une leçon, juste des réflexions personnelles, les résultats obtenus l'ont été après pas mal de recherche. Ce n'est cependant pas exhaustif et cela n'a bien entendu pas force de loi. Je préfère le préciser pour ne pas que l'on me reproche quoi que ce soit. :)

Il y a globalement plusieurs formes de dhikr dans la prière : le takbeer, le tahmeed, le tasbeeh, le tahleel.

Il y a également plusieurs noms divins qui reviennent – à part Allaah -, dont certains sont mal compris, ou pas assez en profondeur, comme : Rabb, Maalik, Malik, al-A’laa, al-‘Azheem. (il y en a d’autres bien sûr)

A chaque mouvement, nous disons le takbeer (sauf en revenant de l’inclinaison), et c’est par lui que l’on commence la prière. Commençons donc par cette formulation :

Allaahou Akbar.

La première chose que l’on peut examiner est le mot « Akbar ». Il vient du nom divin « al-Kabeer ». Ce nom signifie que Dieu est le Très-Grand. Al-Akbar signifie qu’Il est le plus Grand. Quelle est donc la sagesse de dire autant de fois que Dieu est le plus grand dans sa prière, et encore plus intéressant, pourquoi en début de prière ?

Il s’agit ici de comprendre que Dieu est bien plus grand que toutes nos préoccupations, que quelque soit ce qui nous touche, ce qui nous préoccupe, lorsque l’on entre dans la prière, on oublie tout, car Dieu est plus Grand que tout ça, plus important, plus Majestueux. Lui qui peut faire ce qu’Il veut, alors que nous ne pouvons rien.

Répéter ce dhikr pratiquement à chaque mouvement, c’est tirer la sonnette d’alarme à notre cœur lorsque celui-ci s’égare dans des pensées mondaines dans la prière. Comme un avertissement : « reviens à ta concentration, souviens-toi de la grandeur absolue de Dieu, Il est plus important que ce qui t’éloigne de Lui dans ce moment intime de conversation avec Lui. »

L’étape d’après se caractérise par la faatihah dont la première moitié est une description que Dieu fait de Lui-même.

Mais qu’est-ce que al-hamd ?

J’y ai beaucoup réfléchi, j’ai beaucoup recherché et je suis arrivé à une conclusion personnelle qui est de dire que dire al-hamdou liLlaah, c’est faire des éloges à Dieu en lui attribuant tous les attributs de perfection.

Ensuite Dieu se décrit comme étant le Rabb mais qu’est-ce que le Rabb ? Et bien coraniquement le Rabb c’est le fait que Dieu donne la subsistance et la sécurité. On peut lire dans la sourate de Qouraysh : « falya’boudoo rabba haadha l-bayt. Alladhee at’amahoum min joo’in wa aamanahoum min khawf. ». C’est-à-dire « qu’ils adorent le Seigneur de cette Maison qui les a préservés de la faim et leur a apporté la sécurité. »

Al-amn wa l-khawf. On peut également retrouver ça dans une autre sourate, la sourate 16 :

Wa daraba Llaahou mathalan qaryatab kaant aaminatan moutma’innatan y’ateeha rizqouha min koulli makaanin fakafarat bi an’oumi Llaahifa adhaaqahaa Llaahou libaasa l-joo’i wa l-khawfi bi maa kaanoo yasna’oon.


« Dieu propose en parabole une cité qui vivait en sécurité et dont la subsistance arrivait de tous les côtés. Or, elle a fait preuve d’ingratitude envers les bienfaits de Dieu, et Dieu leur a fait goûté à la faim et à la crainte à cause de leur comportement. »

Ce verset est plein de leçons formidables, mais ne nous éloignons pas du sujet.

On retrouve ici les deux notions de la Seigneurie : al-amn et ar-rizq. Notez d’ailleurs que comme dans la sourate 106, la subsistance est mis face à la faim et que la sécurité et mise face à la crainte.

Voilà principalement ce qu’est le Rabb. Un autre point pour comprendre un peu mieux, quels sont les signes que Dieu à apporter à Pharaon pour lui prouver qu’il n’était pas le Seigneur Très-Haut comme celui-ci le prétendait ? 9 signes, si vous les reprenez un par un, tous ont un rapport soit avec la sécurité, soit avec la subsistance. Une façon de dire : « si tu es le Seigneur, redonne à ton peuple la subsistance et la sécurité que Dieu est capable de leur enlever. »

Il est également bon de noter que le Rabb linguistiquement est proche de la notion d’éducateur. Dieu est notre Rabb, c’est à Lui que nous devons tout, Il nous a nourris, apaisés, Il nous a éduqués à parler, entendre, sentir, toucher, tout ça après nous avoir créés.

Je ne reviendrais pas sur ce qu’est ar-Rahmaan ar-Raheem car cela est connu. Si ce n’est sur un point en particulier. Chaque fois que le nom ar-Rahmaan est cité dans le Coran, Il y a également une notion de faire peur (Abraham et son père, Aaron et les enfants d’Israël, Marie et l’Ange, etc.). On pourra s’y pencher un peu plus tard.

Dieu se décrit comme étant Malik/Maalik yawmi ddeen. Al-Maalik man yamlik wa la-Malik man yahkoum comme disait Shaykh Kishk. Maalik induit un sens de Possesseur. A Lui appartient le jour du Jugement. Et Malik yawmi ddeen car Il en est également le Roi.

J’aimerais ensuite discuter et essayer de méditer sur le tasbeeh et les noms qui sont cités avec ce tasbeeh dans la prière. Mais je posterais un peu plus tard. Voyons d’abord si ce premier post vous semble utile. :)
Le post est de tes connaissances ?
 
Salam,

Désolé mon frère je vais certainement être HS puisque ce que j'aimerais évoquer est déjà les difficultés à prier, à faire simplement la prière, avant même sa compréhension et la réflexion profonde que l'on peut y apporter. Certains n'arrivent pas à commencer, certains se cherchent des excuses, certains commencent et arrêtent..., les possibles sont multiples. C'est là que ton topic peut être d'une grande utilité puisque à l'origine de ce délaissement réside peut-être la compréhension sommaire voire nulle de ce qu'est la prière et de son importance. Pour expliciter, je ne vais pas chercher loin, je vais prendre mon cas et évoquer le délaissement après avoir prié.

Je n'ai pas été un prieur depuis mon plus jeune âge, je n'en percevais pas l'intérêt, je ne me suis mis à prier que tardivement, s'en est suivi l'apprentissage de cette belle et noble religion. Quand je me suis mis à prier et à invoquer, je ne peux expliquer l'émotion intense, la force qui en résultait tant intérieurement qu'extérieurement. La paix et la quiétude quoi qu'il arrivait, pourtant j'avais de la prière une connaissance très sommaire, mais mon âme et mon cœur devait semble-t-il être complètement investis et en harmonie avec mon corps. Ils marchaient comme un seul membre. Je me pensais invulnérable... Plus dur a été la chute. Quand j'ai été éprouvé à travers ce que je pensais et disais.

En effet, je ne comprenais pas pourquoi, les mosquées étaient désertées sauf le vendredi, pourquoi certains manquaient le fajr alors que si le patron leur demandait un réveil encore plus matinal ils se lèveraient sans moufter... Pourquoi certains étaient athées! Toutes ces interrogations me sont revenus en pleine face quand moi-même je me suis retrouvé dans ces mêmes difficultés et très proche de l'athéisme. Avec le temps, les questions et les réflexions, j'ai compris l'importance de la prière. Cette digue qui s'érige avec le temps pour contenir le flot incessant de ce monde qui happe par ses apparats, pour contenir les faiblesses inhérentes à l'Homme (pulsions, passions, désirs... Vouloir d'une Liberté inconditionnelle et folle). «... En vérité la prière préserve de la turpitude et du blâmable »

Quelle fût ma première erreur? Celle dont je suis certain d'avoir connaissance sans me tromper est le retardement de mes prières surtout pour de mauvaises raisons. Je pense que retarder ses prières est le premier pas vers le délaissement de celles-ci, et c'est là qu'à mon sens avec le recul que le verset suivant prend tout son sens : « Malheur à ceux qui prient, tout en négligeant leur prière, qui sont plein d’ostentation… » (Sourate 107 Versets 4-6). Et celui-la aussi : « La prière demeure, pour les croyants, une prescription, à des temps déterminés. »

La prière requiert un ensemble de choses qui si certaines manquent, le délaissement en devient proche. Ce n'est pas simple sauf pour les "humbles", difficile d'être humble quand on sent cette force qui nous porte, ainsi de comprendre l'autre dans ses difficultés ou son non-vouloir à prier. Faut persévérer et endurer, surtout invoquer Allah (swt) et ne jamais blâmer l'autre pour ses manquements mais avoir un regard attendri ét miséricordieux, prier pour lui. Je remercie Allah (swt) de m'avoir maintenu la tête hors des flots quand la digue a cédé.

« O mon Seigneur ! Fais que j’accomplisse assidûment la prière, ainsi que parmi ma descendance ; exauce ma prière, ô notre Seigneur ! » (Sourate 14 Verset 40)

SALAM.
 
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Salam,

Désolé mon frère je vais certainement être HS puisque ce que j'aimerais évoquer est déjà les difficultés à prier, à faire simplement la prière, avant même sa compréhension et la réflexion profonde que l'on peut y apporter. Certains n'arrivent pas à commencer, certains se cherchent des excuses, certains commencent et arrêtent..., les possibles sont multiples. C'est là que ton topic peut être d'une grande utilité puisque à l'origine de ce délaissement réside peut-être la compréhension sommaire voire nulle de ce qu'est la prière et de son importance. Pour expliciter, je ne vais pas chercher loin, je vais prendre mon cas et évoquer le délaissement après avoir prié.

Je n'ai pas été un prieur depuis mon plus jeune âge, je n'en percevais pas l'intérêt, je ne me suis mis à prier que tardivement, s'en est suivi l'apprentissage de cette belle et noble religion. Quand je me suis mis à prier et à invoquer, je ne peux expliquer l'émotion intense, la force qui en résultait tant intérieurement qu'extérieurement. La paix et la quiétude quoi qu'il arrivait, pourtant j'avais de la prière une connaissance très sommaire, mais mon âme et mon cœur devait semble-t-il être complètement investis et en harmonie avec mon corps. Ils marchaient comme un seul membre. Je me pensais invulnérable... Plus dur a été la chute. Quand j'ai été éprouvé à travers ce que je pensais et disais.

En effet, je ne comprenais pas pourquoi, les mosquées étaient désertées sauf le vendredi, pourquoi certains manquaient le fajr alors que si le patron leur demandait un réveil encore plus matinal ils se lèveraient sans moufter... Pourquoi certains étaient athées! Toutes ces interrogations me sont revenus en pleine face quand moi-même je me suis retrouvé dans ces mêmes difficultés et très proche de l'athéisme. Avec le temps, les questions et les réflexions, j'ai compris l'importance de la prière. Cette digue qui s'érige avec le temps pour contenir le flot incessant de ce monde qui happe par ses apparats, pour contenir les faiblesses inhérentes à l'Homme (pulsions, passions, désirs... Vouloir d'une Liberté inconditionnelle et folle). «... En vérité la prière préserve de la turpitude et du blâmable »

Quelle fût ma première erreur? Celle dont je suis certain d'avoir connaissance sans me tromper est le retardement de mes prières surtout pour de mauvaises raisons. Je pense que retarder ses prières est le premier pas vers le délaissement de celles-ci, et c'est là qu'à mon sens avec le recul que le verset suivant prend tout son sens : « Malheur à ceux qui prient, tout en négligeant leur prière, qui sont plein d’ostentation… » (Sourate 107 Versets 4-6). Et celui-la aussi : « La prière demeure, pour les croyants, une prescription, à des temps déterminés. »

La prière requiert un ensemble de choses qui si certaines manquent, le délaissement en devient proche. Ce n'est pas simple sauf pour les "humbles", difficile d'être humble quand on sent cette force qui nous porte, ainsi de comprendre l'autre dans ses difficultés ou son non-vouloir à prier. Faut persévérer et endurer, surtout invoquer Allah (swt) et ne jamais blâmer l'autre pour ses manquements mais avoir un regard attendri ét miséricordieux, prier pour lui. Je remercie Allah (swt) de m'avoir maintenu la tête hors des flots quand la digue a cédé.

« O mon Seigneur ! Fais que j’accomplisse assidûment la prière, ainsi que parmi ma descendance ; exauce ma prière, ô notre Seigneur ! » (Sourate 14 Verset 40)

SALAM.
C'est profond ton message
 
Salam,

Désolé mon frère je vais certainement être HS puisque ce que j'aimerais évoquer est déjà les difficultés à prier, à faire simplement la prière, avant même sa compréhension et la réflexion profonde que l'on peut y apporter. Certains n'arrivent pas à commencer, certains se cherchent des excuses, certains commencent et arrêtent..., les possibles sont multiples. C'est là que ton topic peut être d'une grande utilité puisque à l'origine de ce délaissement réside peut-être la compréhension sommaire voire nulle de ce qu'est la prière et de son importance. Pour expliciter, je ne vais pas chercher loin, je vais prendre mon cas et évoquer le délaissement après avoir prié.

Je n'ai pas été un prieur depuis mon plus jeune âge, je n'en percevais pas l'intérêt, je ne me suis mis à prier que tardivement, s'en est suivi l'apprentissage de cette belle et noble religion. Quand je me suis mis à prier et à invoquer, je ne peux expliquer l'émotion intense, la force qui en résultait tant intérieurement qu'extérieurement. La paix et la quiétude quoi qu'il arrivait, pourtant j'avais de la prière une connaissance très sommaire, mais mon âme et mon cœur devait semble-t-il être complètement investis et en harmonie avec mon corps. Ils marchaient comme un seul membre. Je me pensais invulnérable... Plus dur a été la chute. Quand j'ai été éprouvé à travers ce que je pensais et disais.

En effet, je ne comprenais pas pourquoi, les mosquées étaient désertées sauf le vendredi, pourquoi certains manquaient le fajr alors que si le patron leur demandait un réveil encore plus matinal ils se lèveraient sans moufter... Pourquoi certains étaient athées! Toutes ces interrogations me sont revenus en pleine face quand moi-même je me suis retrouvé dans ces mêmes difficultés et très proche de l'athéisme. Avec le temps, les questions et les réflexions, j'ai compris l'importance de la prière. Cette digue qui s'érige avec le temps pour contenir le flot incessant de ce monde qui happe par ses apparats, pour contenir les faiblesses inhérentes à l'Homme (pulsions, passions, désirs... Vouloir d'une Liberté inconditionnelle et folle). «... En vérité la prière préserve de la turpitude et du blâmable »

Quelle fût ma première erreur? Celle dont je suis certain d'avoir connaissance sans me tromper est le retardement de mes prières surtout pour de mauvaises raisons. Je pense que retarder ses prières est le premier pas vers le délaissement de celles-ci, et c'est là qu'à mon sens avec le recul que le verset suivant prend tout son sens : « Malheur à ceux qui prient, tout en négligeant leur prière, qui sont plein d’ostentation… » (Sourate 107 Versets 4-6). Et celui-la aussi : « La prière demeure, pour les croyants, une prescription, à des temps déterminés. »

La prière requiert un ensemble de choses qui si certaines manquent, le délaissement en devient proche. Ce n'est pas simple sauf pour les "humbles", difficile d'être humble quand on sent cette force qui nous porte, ainsi de comprendre l'autre dans ses difficultés ou son non-vouloir à prier. Faut persévérer et endurer, surtout invoquer Allah (swt) et ne jamais blâmer l'autre pour ses manquements mais avoir un regard attendri ét miséricordieux, prier pour lui. Je remercie Allah (swt) de m'avoir maintenu la tête hors des flots quand la digue a cédé.

« O mon Seigneur ! Fais que j’accomplisse assidûment la prière, ainsi que parmi ma descendance ; exauce ma prière, ô notre Seigneur ! » (Sourate 14 Verset 40)

SALAM.
Salaam,

que Dieu te récompense pour ce message fort. Cela remet les idées en place. Je vais également essayer d'écrire quelque chose sur l'importance et la position centrale de la prière, sous un angle qui a grandement changé ma façon de voir les choses.

Merci à toi pour cette mise au point @Jmenfoutiste
 
Voilà ce à quoi cela m'a fait penser @Jmenfoutiste
Comme d'habitude, ce n'est que mon avis ;)
Je m'excuse par avance si c'est un peu trop indigeste :/

Dieu parle beaucoup de ce qu’Il appelle dans le Coran al-meethaaq et al-‘ahd. Ces deux mots renvoient à l’idée de pacte, d’alliance, d’engagement. Dieu nous dit dans le Coran qu’Il a fait un pacte avec Adam, Noé, Abraham et tous les prophètes. Il nous dit également qu’il a fait un pacte avec les enfants d’Israël, et qu’Il a accepté le pacte des chrétiens (c’est-à-dire qu’Il a accepté les pagano-chrétiens alors qu’à la base le message de Jésus ne leur était pas destiné, on pourra en parler plus en détails dans un autre sujet de discussion si cela soulève des questionnements). Ce pacte, il a été respecté par un certain nombre de gens, comme les prophètes, et il a été transgressé et rompu par un certain nombre de gens comme les enfants d’Israël et les chrétiens. Je n’entre pas dans les détails du pourquoi et comment ils ont rompu le pacte que Dieu a fait avec eux. Dieu est clair à ce sujet dans le Coran, mais ça ferait trop dévier le sujet. Quoi qu’il en soit, cela renvoie à une thématique que les juifs et les chrétiens connaissent très bien mais que nous musulmans ne connaissons que très mal, il s’agit, chez eux, du thème de l’Alliance. Lorsque l’on parle de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament, certains traducteurs parlent de l’Ancienne Alliance et de la Nouvelle Alliance. Quel rapport avec notre sujet ? Et bien Dieu explique très bien dans le Coran, que le refus par les juifs de croire en Jésus – paix sur lui – a été le facteur qui a scellé la rupture du pacte qu’il y avait entre Dieu et eux (pour connaître la liste assez exhaustive des raisons pour lesquels Dieu considère que les enfants d’Israël ont rompu le pacte et donc les raisons pour lesquels Dieu a rompu le pacte également, je vous invite à lire la page 103 du Coran, il s’agit de la sourate an-Nisaa’, vous remarquerez que la dernière chose qui est mentionnée au sujet de la rupture du pacte concerne Jésus, ce qui explique ce que je viens de dire). De la même manière, à partir de la fin de la fin de la page 109 et en haut de la page 110, Dieu explique dans la sourate al-maa’idah qu’Il a rompu le pacte avec les enfants d’Israël puis qu’Il a accepté le pacte de ceux qui se sont déclarés chrétiens, mais de la même manière, ils ont oublié une partie de ce à quoi on les avait appelé, en bref, ils ont aussi rompu le pacte de Dieu. Pourquoi Dieu nous dit tout cela – et encore, j’ai réduit mon développement au maximum pour aller droit au but - ? Tout simplement parce que Dieu a fait un pacte avec al-Oumiyyoon (les illettrés, les Gentils, en gros avec nous =) ). Dieu veut donc nous dire de faire attention à ne pas rompre le pacte comme les gens d’avant nous l’avaient fait. Mais vous me direz, quels sont les termes de ce pacte ? Et bien je vous répondrais que cela est mentionné dans le Coran. Vous savez tous qu’à l’époque du Prophète ‘alayhi salaatou llaahi wa salaamouh, les gens qui se convertissaient faisaient non seulement la profession de foi mais ils prêtaient allégeance au Prophète. On retrouve cela dans la sourate 60, au verset 12 :

ô Prophète! Quand les croyantes viennent te prêter serment d'allégeance, [et en jurent] qu'elles n'associeront rien à Allah, qu'elles ne voleront pas, qu'elles ne se livreront pas à l'adultère, qu'elles ne tueront pas leurs propres enfants, qu'elles ne commettront aucune infamie ni avec leurs mains ni avec leurs pieds et qu'elles ne désobéiront pas en ce qui est convenable, alors reçois leur serment d'allégeance, et implore d'Allah le pardon pour elles. Allah est certes, Pardonneur et Très Miséricordieux

Le serment d’allégeance, al-bay’ah, n’est finalement que la prononciation d’un pacte que le nouveau converti fait avec Dieu. Le fait que les musulmans ont pris un engagement, ont fait un pacte avec Dieu est aussi mentionné dans la sourate al-maa’idah, à la page 108, Dieu nous dit de nous souvenir du pacte, de l’engagement que nous avons pris avec Lui (au verset7).

Nous y arrivons, nous avons pris un engagement avec Dieu, nous avons fait un pacte et nous nous sommes engagés à le respecter. Et bien, je pense qu’il y a des adorations qui peuvent être considérés comme le renouvellement de l’engagement pris avec Dieu : Le hajj permet, une fois dans sa vie, de renouveler le pacte. Le jeûne du mois de Ramadan est le renouvellement annuel du pacte. Le joumou’ah peut être considéré comme le renouvellement hebdomadaire du pacte. Et la prière peut être considérée comme le renouvellement quotidien de ce pacte.

Nous avons pris un engagement en revenant à Dieu, nous avons donc l’obligation de respecter ce pacte que l’on a pris de notre plein gré, personne ne nous à forcer. Depuis des milliers d’années, des communautés entières se sont engagées à respecter le pacte de Dieu, très peu l’ont réellement respecté. Et maintenant, c’est notre tour. Dieu dit dans la sourate de Yoonous, au verset 14 :

Thoumma ja’alnaakoum khalaa’ifa fil-Ard min ba’dihim linanzhoura kayfa ta’maloon
Puis Nous avons fait de vous leurs successeurs sur la Terre pour voir comment vous vous y comporteriez à votre tour.

Nous avons une grande responsabilité, à nous de respecter notre engagement, certains l’ont respecté, d’autres non, et comme Dieu le dit si bien dans la sourate al-baqarah, Il le répète d’ailleurs deux fois à seulement quelques pages d’intervalles, aux versets 134 et 141 :


Tilka oummatoun qad khalat lahaa maa kasabat wa ‘alayha ma ktasabat la tous’aloona ‘ammaa kaanoo ya’maloon

Une telle génération a disparu. À elle ce qu’elle a acquis et à vous ce que vous avez acquis. Vous n’aurez donc nullement à répondre de leurs actes.


Voilà comment je vois la prière, une manière de renouveler quotidiennement l’engagement pris avec Dieu. Si donc nous ne prions pas ou si nous loupons des prières, qu’est-ce que cela signifie si ce n’est que nous rompons le pacte de Dieu ?

Et Dieu a dit à notre sujet, la chose suivante si nous rompons le pacte, c’est le verset 54 de la sourate 5 :

Ô vous qui croyez ! Si certains d’entre vous renient leur foi, Dieu fera surgir d’autres hommes qu’Il aimera et qui L’aimeront. Humbles avec les croyants, durs envers les négateurs, ils combattront au service de Dieu, sans la crainte d’aucun reproche. Telle est la grâce de Dieu, qu’Il accorde à qui Il veut, car Dieu est le Détenteur des faveurs et l’Omniscient.

Il faut se rappeler de ça souvent, nous avons pris un engagement auprès de Dieu, il faut le respecter, regardez donc à la sourate al-baqarah, au verset 40, Dieu dit :


Ya banee Isra-eela dhkouroo ni’mati allatee an’amtou ‘alaykoum wa awfoo bi ‘ahdee oofi bi ‘ahdikoum wa Iyyaya farhaboon.
Ô fils d’Israël ! Reconnaissez les bienfaits dont Je vous ai comblés ! Tenez vos engagements vis-à-vis de Moi afin que Je tienne les promesses que Je vous ai faites ! Redoutez Ma colère !

Et Dieu développe cela jusqu’au verset 43, c’est-à-dire qu’il développe ce sur quoi ils se sont engagés, et il termine en disant au verset 43 wa aqeemoo ssalaat, c’est-à-dire « et accomplissez la prière ».

Dieu leur rappelle qu’Il les a comblé d’un bienfait et qu’ils doivent respecter le pacte s’ils veulent que Lui respecte le Sien avec eux. « an’amtou ‘alaykoum » ça ne vous rappelle rien ? C’est ce que nous demandons à Dieu à chaque unité de prière, nous demandons à Dieu de nous mettre parmi ceux qu’Il a comblé de bienfaits. Dieu dans ce verset de la sourate albaqarah nous dit qu’Il les avait comblé de bienfaits, comme ce que nous demandons chaque jour 17 fois au minimum, et que ces enfants d’Israël avaient un pacte, un engagement à respecter. Et que nous dit-Il sur ce qu’il leur est advenu ? Je reviens à ce que je vous disais de la fin de la page 109, dans la sourate de al-maa’idah, au verset 13 :

Fabimaa naqdihim meethaaqahoum la’annaahoum wa ja’alnaa qouloobahoum qaasiyah
Mais comme ils ont par la suite violé leur engagement, Nous les avons maudits et avons endurci leurs cœurs.

Tout ça me paraît clair, n’est-ce pas ? Et que Dieu nous facilite car sans Son aide, nous ne sommes rien.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Voilà ce à quoi cela m'a fait penser @Jmenfoutiste
Comme d'habitude, ce n'est que mon avis ;)
Je m'excuse par avance si c'est un peu trop indigeste :/


Encore une fois chapeau, non-seulement c'est clair et fluide comme de l'eau de roche mais en plus ça fait vraiment découvrir des dimensions insoupçonnées. L'idée du pacteà renouveler régulièrement ! Je n'avais jamais fait attention franchement, c'est très très enrichissant.
 
Salam,

Voilà ce à quoi cela m'a fait penser @Jmenfoutiste
Comme d'habitude, ce n'est que mon avis ;)
Je m'excuse par avance si c'est un peu trop indigeste :/

Dieu parle beaucoup de ce qu’Il appelle dans le Coran al-meethaaq et al-‘ahd. Ces deux mots renvoient à l’idée de pacte, d’alliance, d’engagement. Dieu nous dit dans le Coran qu’Il a fait un pacte avec Adam, Noé, Abraham et tous les prophètes. Il nous dit également qu’il a fait un pacte avec les enfants d’Israël, et qu’Il a accepté le pacte des chrétiens (c’est-à-dire qu’Il a accepté les pagano-chrétiens alors qu’à la base le message de Jésus ne leur était pas destiné, on pourra en parler plus en détails dans un autre sujet de discussion si cela soulève des questionnements). Ce pacte, il a été respecté par un certain nombre de gens, comme les prophètes, et il a été transgressé et rompu par un certain nombre de gens comme les enfants d’Israël et les chrétiens. Je n’entre pas dans les détails du pourquoi et comment ils ont rompu le pacte que Dieu a fait avec eux. Dieu est clair à ce sujet dans le Coran, mais ça ferait trop dévier le sujet. Quoi qu’il en soit, cela renvoie à une thématique que les juifs et les chrétiens connaissent très bien mais que nous musulmans ne connaissons que très mal, il s’agit, chez eux, du thème de l’Alliance. Lorsque l’on parle de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament, certains traducteurs parlent de l’Ancienne Alliance et de la Nouvelle Alliance. Quel rapport avec notre sujet ? Et bien Dieu explique très bien dans le Coran, que le refus par les juifs de croire en Jésus – paix sur lui – a été le facteur qui a scellé la rupture du pacte qu’il y avait entre Dieu et eux (pour connaître la liste assez exhaustive des raisons pour lesquels Dieu considère que les enfants d’Israël ont rompu le pacte et donc les raisons pour lesquels Dieu a rompu le pacte également, je vous invite à lire la page 103 du Coran, il s’agit de la sourate an-Nisaa’, vous remarquerez que la dernière chose qui est mentionnée au sujet de la rupture du pacte concerne Jésus, ce qui explique ce que je viens de dire). De la même manière, à partir de la fin de la fin de la page 109 et en haut de la page 110, Dieu explique dans la sourate al-maa’idah qu’Il a rompu le pacte avec les enfants d’Israël puis qu’Il a accepté le pacte de ceux qui se sont déclarés chrétiens, mais de la même manière, ils ont oublié une partie de ce à quoi on les avait appelé, en bref, ils ont aussi rompu le pacte de Dieu. Pourquoi Dieu nous dit tout cela – et encore, j’ai réduit mon développement au maximum pour aller droit au but - ? Tout simplement parce que Dieu a fait un pacte avec al-Oumiyyoon (les illettrés, les Gentils, en gros avec nous =) ). Dieu veut donc nous dire de faire attention à ne pas rompre le pacte comme les gens d’avant nous l’avaient fait. Mais vous me direz, quels sont les termes de ce pacte ? Et bien je vous répondrais que cela est mentionné dans le Coran. Vous savez tous qu’à l’époque du Prophète ‘alayhi salaatou llaahi wa salaamouh, les gens qui se convertissaient faisaient non seulement la profession de foi mais ils prêtaient allégeance au Prophète. On retrouve cela dans la sourate 60, au verset 12 :

ô Prophète! Quand les croyantes viennent te prêter serment d'allégeance, [et en jurent] qu'elles n'associeront rien à Allah, qu'elles ne voleront pas, qu'elles ne se livreront pas à l'adultère, qu'elles ne tueront pas leurs propres enfants, qu'elles ne commettront aucune infamie ni avec leurs mains ni avec leurs pieds et qu'elles ne désobéiront pas en ce qui est convenable, alors reçois leur serment d'allégeance, et implore d'Allah le pardon pour elles. Allah est certes, Pardonneur et Très Miséricordieux

Le serment d’allégeance, al-bay’ah, n’est finalement que la prononciation d’un pacte que le nouveau converti fait avec Dieu. Le fait que les musulmans ont pris un engagement, ont fait un pacte avec Dieu est aussi mentionné dans la sourate al-maa’idah, à la page 108, Dieu nous dit de nous souvenir du pacte, de l’engagement que nous avons pris avec Lui (au verset7).

Nous y arrivons, nous avons pris un engagement avec Dieu, nous avons fait un pacte et nous nous sommes engagés à le respecter. Et bien, je pense qu’il y a des adorations qui peuvent être considérés comme le renouvellement de l’engagement pris avec Dieu : Le hajj permet, une fois dans sa vie, de renouveler le pacte. Le jeûne du mois de Ramadan est le renouvellement annuel du pacte. Le joumou’ah peut être considéré comme le renouvellement hebdomadaire du pacte. Et la prière peut être considérée comme le renouvellement quotidien de ce pacte.

Nous avons pris un engagement en revenant à Dieu, nous avons donc l’obligation de respecter ce pacte que l’on a pris de notre plein gré, personne ne nous à forcer. Depuis des milliers d’années, des communautés entières se sont engagées à respecter le pacte de Dieu, très peu l’ont réellement respecté. Et maintenant, c’est notre tour. Dieu dit dans la sourate de Yoonous, au verset 14 :

Thoumma ja’alnaakoum khalaa’ifa fil-Ard min ba’dihim linanzhoura kayfa ta’maloon
Puis Nous avons fait de vous leurs successeurs sur la Terre pour voir comment vous vous y comporteriez à votre tour.

Nous avons une grande responsabilité, à nous de respecter notre engagement, certains l’ont respecté, d’autres non, et comme Dieu le dit si bien dans la sourate al-baqarah, Il le répète d’ailleurs deux fois à seulement quelques pages d’intervalles, aux versets 134 et 141 :


Tilka oummatoun qad khalat lahaa maa kasabat wa ‘alayha ma ktasabat la tous’aloona ‘ammaa kaanoo ya’maloon

Une telle génération a disparu. À elle ce qu’elle a acquis et à vous ce que vous avez acquis. Vous n’aurez donc nullement à répondre de leurs actes.


Voilà comment je vois la prière, une manière de renouveler quotidiennement l’engagement pris avec Dieu. Si donc nous ne prions pas ou si nous loupons des prières, qu’est-ce que cela signifie si ce n’est que nous rompons le pacte de Dieu ?

Et Dieu a dit à notre sujet, la chose suivante si nous rompons le pacte, c’est le verset 54 de la sourate 5 :

Ô vous qui croyez ! Si certains d’entre vous renient leur foi, Dieu fera surgir d’autres hommes qu’Il aimera et qui L’aimeront. Humbles avec les croyants, durs envers les négateurs, ils combattront au service de Dieu, sans la crainte d’aucun reproche. Telle est la grâce de Dieu, qu’Il accorde à qui Il veut, car Dieu est le Détenteur des faveurs et l’Omniscient.

Il faut se rappeler de ça souvent, nous avons pris un engagement auprès de Dieu, il faut le respecter, regardez donc à la sourate al-baqarah, au verset 40, Dieu dit :


Ya banee Isra-eela dhkouroo ni’mati allatee an’amtou ‘alaykoum wa awfoo bi ‘ahdee oofi bi ‘ahdikoum wa Iyyaya farhaboon.
Ô fils d’Israël ! Reconnaissez les bienfaits dont Je vous ai comblés ! Tenez vos engagements vis-à-vis de Moi afin que Je tienne les promesses que Je vous ai faites ! Redoutez Ma colère !

Et Dieu développe cela jusqu’au verset 43, c’est-à-dire qu’il développe ce sur quoi ils se sont engagés, et il termine en disant au verset 43 wa aqeemoo ssalaat, c’est-à-dire « et accomplissez la prière ».

Dieu leur rappelle qu’Il les a comblé d’un bienfait et qu’ils doivent respecter le pacte s’ils veulent que Lui respecte le Sien avec eux. « an’amtou ‘alaykoum » ça ne vous rappelle rien ? C’est ce que nous demandons à Dieu à chaque unité de prière, nous demandons à Dieu de nous mettre parmi ceux qu’Il a comblé de bienfaits. Dieu dans ce verset de la sourate albaqarah nous dit qu’Il les avait comblé de bienfaits, comme ce que nous demandons chaque jour 17 fois au minimum, et que ces enfants d’Israël avaient un pacte, un engagement à respecter. Et que nous dit-Il sur ce qu’il leur est advenu ? Je reviens à ce que je vous disais de la fin de la page 109, dans la sourate de al-maa’idah, au verset 13 :

Fabimaa naqdihim meethaaqahoum la’annaahoum wa ja’alnaa qouloobahoum qaasiyah
Mais comme ils ont par la suite violé leur engagement, Nous les avons maudits et avons endurci leurs cœurs.

Tout ça me paraît clair, n’est-ce pas ? Et que Dieu nous facilite car sans Son aide, nous ne sommes rien.

Loin d'être indigeste. Intéressant.
Ton analyse et notamment le pacte d'Allégence ont immédiatement fait écho en moi avec ce verset où Allah (swt) dit :

"Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes le dépôt (al-amâna). Ils ont refusé de le porter et en ont eu peur, alors que l’homme s’en est chargé ; il est très injuste [envers les autres et lui-même] et très ignorant." (Al-Ahzâb (Les coalisés) ; 33:72)

Quand avons-nous accepté ce dépôt? Avant même notre naissance? Je me suis toujours posé la question sans jamais chercher de réponse.

Comment ce dépôt de façon factuelle, pour et par nous, doit-il être manifeste?Est-ce que la priere est un des nombreux témoignages de ce dépôt comme tu l'as dit. Cette reconnaissance, ou connaissance. Pour ma part, mes premières prières, que je n'arrive toujours pas à retrouver dans l'intense douceur, ont été comme la réminiscence de ce pacte.

Salam.

PS: désolé j'ai publié sans avoir fini.
 
Salam,



Loin d'être indigeste. Intéressant.
Ton analyse et notamment le pacte d'Allégence ont immédiatement fait écho en moi avec ce verset où Allah (swt) dit :

"Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes le dépôt (al-amâna). Ils ont refusé de le porter et en ont eu peur, alors que l’homme s’en est chargé ; il est très injuste [envers les autres et lui-même] et très ignorant." (Al-Ahzâb (Les coalisés) ; 33:72)

Quand avons-nous accepté ce dépôt? Avant même notre naissance? Je me suis toujours posée la question sans jamais chercher de réponse.

Comment ce dépôt de façon factuelle, pour et par nous, doit-il être manifeste?Est-ce que la priere est un des nombreux témoignages de ce dépôt comme tu l'as dit. Cette reconnaissance, ou connaissance. Pour ma part, mes prières, que je n'arrive toujours pas à retrouver dans l'intense douceur intense

Exactement, il fait écho au même verset chez moi. Je ne voulais pas développer pour ne pas trop dévier du sujet en fait. C'est pour ça mais effectivement, cela va dans la même direction que ce dépôt.

Nous l'acceptons tous tous les jours, le fait de respirer, le fait de voir la Création divine, le fait de profiter des ressources que Dieu nous a donné, c'est implicitement accepter le dépôt. Comment doit se manifester le pacte ? Avoir la foi d'Abraham et dédier tout son être à Dieu. Lis plutôt cette belle définition de ce qu'est l'Islam selon Dieu. C'est dans la sourate 6

[161] Dis : «Quant à moi, mon Seigneur m’a guidé vers la voie de la droiture, celle de la vraie religion d’Abraham, ce pur monothéiste qui ne s’est jamais compromis avec les idolâtres.» [162] Dis encore : «Ma salât et mes actes de dévotion, ma vie et mon trépas sont entièrement voués à mon Seigneur, le Maître de l’Univers, [163] qui n’a point d’associé. Tel est l’ordre que j’ai reçu et auquel je suis le premier à me soumettre.»
[164] Dis : «Devrais-je après cela chercher un autre maître que Dieu, alors qu’Il est le Maître Souverain de toute chose? Nul ne commet le mal qu’à son propre détriment, et nul n’aura à assumer les fautes d’autrui. Puis c’est vers votre Seigneur que se fera votre retour et Il vous éclairera alors sur l’objet de vos différends. [165] C’est Lui qui a fait de vous sur Terre les successeurs de vos devanciers, et qui a établi entre vous des hiérarchies, afin de vous mettre à l’épreuve dans les tâches que vous êtes appelés à assumer. Et si ton Seigneur est prompt à sévir, Il est aussi Clément et Miséricordieux.»



Si tu veux qu'on parle plus en détail du pacte, du dépôt et de l'alliance, on peut créer un autre sujet si tu veux, comme ça on peut laisser celui-là continuer sur le thème précis de la prière :)

Encore une fois chapeau, non-seulement c'est clair et fluide comme de l'eau de roche mais en plus ça fait vraiment découvrir des dimensions insoupçonnées. L'idée du pacteà renouveler régulièrement ! Je n'avais jamais fait attention franchement, c'est très très enrichissant.
Merci pour ce très gentil commentaire :)
 

IbnSalah

الله اكبر
Vous savez tous qu’à l’époque du Prophète ‘alayhi salaatou llaahi wa salaamouh, les gens qui se convertissaient faisaient non seulement la profession de foi mais ils prêtaient allégeance au Prophète. On retrouve cela dans la sourate 60, au verset 12 :

ô Prophète! Quand les croyantes viennent te prêter serment d'allégeance, [et en jurent] qu'elles n'associeront rien à Allah, qu'elles ne voleront pas, qu'elles ne se livreront pas à l'adultère, qu'elles ne tueront pas leurs propres enfants, qu'elles ne commettront aucune infamie ni avec leurs mains ni avec leurs pieds et qu'elles ne désobéiront pas en ce qui est convenable, alors reçois leur serment d'allégeance, et implore d'Allah le pardon pour elles. Allah est certes, Pardonneur et Très Miséricordieux
Le serment d’allégeance, al-bay’ah, n’est finalement que la prononciation d’un pacte que le nouveau converti fait avec Dieu.

Je viens un peu de lire.
Tu es sérieux dans tes propos ?
 
Je viens un peu de lire.
Tu es sérieux dans tes propos ?
Comme je l'ai dit, ce n'est que mon avis, cela ne fait pas force de loi. Si tu as une pierre à ajouter à l'édifice n'hésite pas, par contre ce sujet de discussion n'a pas vocation à devenir un débat contradictoire.Le but c'est de s'enrichir, de partager nos réflexions et avis. Personne ici n'est un savant, ce qu'il y a debon prenez-le, ce qu'il y a d'inutile ou faux, n'hésitez pas à le jeter à la poubelle. Je l'ai déjà dit, mais je n'ai aucune prétention dans mes posts, juste du partage.

Donc, si tu as quelque chose de constructif, n'hésite pas, si c'est plutôt pour pointer du doigt ou critiquer ou faire un débat, je préfère que cela se passe en MP :)

Je ne veux pas que ça vire en HS
 

IbnSalah

الله اكبر
Comme je l'ai dit, ce n'est que mon avis, cela ne fait pas force de loi. Si tu as une pierre à ajouter à l'édifice n'hésite pas, par contre ce sujet de discussion n'a pas vocation à devenir un débat contradictoire.Le but c'est de s'enrichir, de partager nos réflexions et avis. Personne ici n'est un savant, ce qu'il y a debon prenez-le, ce qu'il y a d'inutile ou faux, n'hésitez pas à le jeter à la poubelle. Je l'ai déjà dit, mais je n'ai aucune prétention dans mes posts, juste du partage.

Donc, si tu as quelque chose de constructif, n'hésite pas, si c'est plutôt pour pointer du doigt ou critiquer ou faire un débat, je préfère que cela se passe en MP :)

Je ne veux pas que ça vire en HS
Tu as bien réussi ton tour de passe-passe rhétorique mais je pense que tu as conscience que tu dis n'importe quoi sur la bay'a. Mais bon, comme les gens sont intéressés par ton post, je n'irai pas plus loin, j'espère simplement que certains comprendront que tu dis n'importe quoi.
 
Tu as bien réussi ton tour de passe-passe rhétorique mais je pense que tu as conscience que tu dis n'importe quoi sur la bay'a. Mais bon, comme les gens sont intéressés par ton post, je n'irai pas plus loin, j'espère simplement que certains comprendront que tu dis n'importe quoi.
Si tu commences à m'insulter et à douter de ma niyyah ça ne va pas le faire.

Je pense ce que je dis, sinon je ne le dirais pas, et si je pensais que c'était faux, je ne le dirais pas.

On peut être en désaccord, mais toujours dans le respect et la fraternité, tu devrais pourtant le savoir.

Khayr inshaAllah, Allah est Témoin de ce que j'ai dans le coeur et de mes intentions.

Fin de la parenthèse.
 
Nous avons une grande responsabilité, à nous de respecter notre engagement, certains l’ont respecté, d’autres non, et comme Dieu le dit si bien dans la sourate al-baqarah, Il le répète d’ailleurs deux fois à seulement quelques pages d’intervalles, aux versets 134 et 141 :


Tilka oummatoun qad khalat lahaa maa kasabat wa ‘alayha ma ktasabat la tous’aloona ‘ammaa kaanoo ya’maloon

Une telle génération a disparu. À elle ce qu’elle a acquis et à vous ce que vous avez acquis. Vous n’aurez donc nullement à répondre de leurs actes.
Ma mémoire m'a joué un mauvais tour, que Dieu me pardonne le verset est :

"wa lakoum ma kasabtoum", non pas "wa 'alayhaa ma ktasabat"
 
@Koutaman, barrakallah u fik :) je vois le sens Allah y akbar différament . Très bon rappel ! Continue !! Moi j aime beaucoup me rappeler Allah comme El samih :)L'audient parfait il est avec les croyants :) et quand j y pense je me souviens combien Allah Azza wa jal aime celui qui le loue :)
 
Salaam,

Quelqu'un a une prière a ajouté à l'édifice ?

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Un homme a demandé au Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : "Ô Messager de Dieu, quelle est la meilleure œuvre ?"

Il a répondu : "La prière".

L'homme répéta sa question une deuxième fois et le Messager a dit : "La prière".

L'homme posa sa question une troisième fois et le Messager de Dieu (le Très-Haut) a dit : "La prière". Ibn Hibbân
 
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