A la mémoire de feu zaïdi et les siens ces mots : " funérailles élégiaques."

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DR IDRISSI M. AHMED
Funérailles élégiaques.



’’Le miracle de la mort’’, ce titre esthétique,

Est un véritable poème et un brillant écrit.



Les pleurs doivent vite sécher pour dire l’amitié,

L’admiration, la douleur de la perte et la sympathie,

Pour éviter toute honte au bon soldat Zaïdi.



Sagesse mystique, face au néant cruel,

Face au monde sournois des laudateurs,

Prédateurs, plaintifs escrocs et prédicateurs sans foi.



Faux dieux, prophètes de malheurs,

Fausses prières, fausses démocraties,

Guerres sans nom, inégales et iniques,

Islams à l’envers !



Au moment ou la civilisation se déchire à l’envie

Et que les barbares se vengent d’être incompris,

Au moment ou les boues de sangs innocents

Grossissent les fleuves de honte et d’infamies...



Face à la diplopie des cyclopes glauques,

A hauteur de leurs vues de nains bridés,

Offensés et trépignant d’audace immonde,

Les meurtres barbares nous livrent à la haine…



Ignobles tragédies et prières faussaires,

Sombres fracas où les affameurs exultent,

Avant d’aller jouir de leur restant de vie.



Au milieu des fracas et des actes abjects

Ce poème élégiaque, en vers linéaires, bel écrit

Au rythme des pensées et des égards indus,

Qu'on voudrait le traduire pour l’enseigner !



Le graver sur les murs, de Berlin à la Chine,

Des frontières barbelées et des camps prisonniers

Pour sentir la philosophie et au monde la révéler.



Ou l’écrire sur un cylindre de prières,

Le tourner à l’infini pour louer le martyr,

Et d’hommages emplir le brave qui est parti.



Tisser un tapis d’admirations, brodé de louanges,

Entre les étoiles du ciel et les nuages qui ont pleuré,

A leur manière, la propitiatoire victime du hasard !



Réciter vos mots, ce miracle de la mort,

Ressusciter cet homme sinon sa conduite,

Pèlerinage ultime, suprêmes oraisons,

Avant d’en remettre à Dieu nos âmes

Et nos corps, aux insatiables bières.



Votre écrit, Si Kamal, votre verve éclectique,

Aux lyrics vrais et au brillant lexique,

Méritent de couvrir Si Zaidi, de votre belle ode.



Comme de vêtir d’un voile arabesque,

Aux versets coraniques, la Kaaba.

Ce temple cubique qui se dresse sur la Mecque.



Ainsi voilé d’espoirs et de vœux, le saint édifice

Retiendra parmi les meilleurs des nôtres,

Le nom de celui qui de son vivant nous a honorés.



Avocat, procureur et maître, sa fureur de vivre,

Fut une parade, un plaidoyer, une cuirasse.

Un combat face à l’injustice et aux malheurs.

Une vie de lutte, face à la mort et sans relâche.



Il git là, sous le pont de l’Oued Cherrat,

Mortel augure, que ce pont des Malheurs.

Prisonnier, noyé dans son sinistre cercueil,

Asphyxié sans suaire, dans son fourgon tombal.



Dans sa vie, que furent le parlement et le Parti,

Le brillant ténor, le jour de ses obsèques,

Brille encore de jeunesse et de mille feux.



Et, c’est unissant en chœur, les bras et les pleurs,

De ceux qui hier, lui en voulaient à mort,

Que la Patrie par delà les aléas, célèbre son union,

Un altissime mariage pour la clémence et la vie.



Dr Idrissi My Ahmed,

Kénitra, le 16 Novembre 2014
 
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