Merah était à Bruxelles 3 semaines avant de tuer

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Le tueur français au scooter cherchait des conseils religieux auprès d’un cheikh djihadiste

TOULOUSE Les autorités belges viennent de transmettre à la justice française un témoignage d’importance dans le cadre de l’enquête sur les éventuels complices de Mohamed Merah.

D’après Le Parisien – Aujour- d’hui en France, le terroriste français abattu en mars 2012 était venu à Bruxelles rencontrer Abdelkader el-Farssaoui, alias Abou Jaber, qui a été entendu comme témoin par la justice belge concernant une cellule djihadiste à Bruxelles, en novembre 2012.

En 2006, Mohamed Merah était déjà venu en Belgique avec Sabri Essid, son futur beau-frère condamné à 5 ans de prison en 2007 pour appartenance à une filière qui envoyait des djihadistes de France vers l’Irak. Un réseau qui avait déjà des liens avec la Belgique.

“Il voulait des réponses en matière religieuse”, a révélé Abou Jaber aux enquêteurs. Mohamed Merah a contacté celui-ci par l’intermédiaire de Mohamed Achamlane, alias Abou Hamza, le leader du groupe terroriste niçois Forza Alizza, proche de Shariah4Belgium. “Je les ai reçus chez moi, nous y avons fait la prière et bu du thé avant de nous rendre dans un restaurant.”

Mohamed Merah ne parle pas de son projet terroriste, mais “il m’a notamment dit que la première femme qu’il aurait serait une femme du paradis”. Le jeune homme a encore expliqué être parti en Afghanistan et au Pakistan “avec les frères”.

“Ce que dit Abou Jaber est possible”, analyse Claude Moniquet, ancien agent de la DGSE. “Les terroristes qui agissent seuls cherchent souvent une orientation morale et religieuse, pour se rassurer sur leur avenir. Il a également pu venir en Belgique pour éviter d’attirer l’attention en France.”

Le plus curieux est qu’Abou Jaber pourrait être Cartagena, un informateur des renseignements espagnols déjà entendu après les attentats de Madrid en 2004. “Si c’est bien le même, cela pose des questions : quelle était sa qualité d’informateur et quels sont ses liens avec les services.”

Six proches de Mohamed Merah et de son frère ont par ailleurs été interpellées mardi en France.
 
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