Mère teresa était une fanatique, une fondamentaliste et une imposture

nordia

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L'asservissement de l’Église au show-biz, à la superstition et au populisme.

L'essayiste Christopher Hitchens a publié cet article sur Mère Teresa en 2003, au moment de la béatification de celle-ci par Jean-Paul II. Nous le publions 12 ans plus tard, alors qu'Hitchens est décédé, et que le pape François est prêt à promulguer le décret de la canonisation de la prétendue Sainte.

Je crois que c'est Macaulay qui disait qu'il fallait rendre hommage à l’Église catholique romaine pour (et elle lui devait sa longévité) sa capacité de gestion et de contrôle du fanatisme. Un compliment oblique propre à une époque bien plus sérieuse. Ce qu'il y a de si frappant dans la «béatification» d'une femme qui se targuait d'être «Mère» Teresa, c'est cet abject asservissement, du côté de l’Église, aux forces du show-biz, de la superstition et du populisme.

L’œil est tout d'abord piqué par un éclat de mauvais goût. D'habitude, quelqu'un ne pouvait être nommé à la «béatification», première étape vers la«canonisation», que cinq ans après sa mort. Un garde-fou contre les excès d'enthousiasme local ou populaire, et la promotion de personnages douteux. Jean-Paul II aura nommé MT un an après son décès en 1997. D'habitude, une procédure d'enquête se mettait en route, comportant notamment l'examen d'un advocatus diaboli, «l'avocat du diable», histoire de vérifier la crédibilité des affirmations extraordinaires. Jean-Paul II aura supprimé ce cabinet et, à lui tout seul, créé davantage de saints instantanés que la somme de tous ses prédécesseurs depuis le XVIe siècle.

Un miracle? Une arnaque
Quant au «miracle» devant être attesté, que peut-on en dire? A l'évidence, tout catholique respectable se tord de honte face à la grossièreté de l'arnaque. Une Bangladaise, Monica Besra, affirme qu'un rayon de lumière est sorti d'une photo de MT, qu'elle avait en sa possession à son domicile, et l'a guérie d'une tumeur cancéreuse. Son médecin, le Dr. Ranjan Mustafi, déclare que sa patiente n'a jamais eu de cancer et que son kyste tuberculeux s'est résorbé grâce aux médicaments qu'il lui avait prescrits. A-t-elle été interrogée par les enquêteurs du Vatican? Non. (Je précise que j'ai moi-même été soumis à cette enquête, qui demeure des plus superficielles. Reste que la procédure exige que l'on consulte des sceptiques, consultation qui, dans ce cas, aura été de la pure esbroufe).

Selon un article non-contredit du journal italien L'Eco di Bergamo, le Secrétaire d’État du Vatican a envoyé en juin un courrier aux cardinaux de la Curie leur demandant, de la part du pape, leur avis sur la canonisation immédiate de MT. L'intention manifeste du pape: accélérer le processus pour pouvoir célébrer la cérémonie de son vivant. La réponse fut négative, selon Père Brian Kolodiejchuk, le prêtre canadien agissant en qualité de postulateur, ou juge d'instruction, de la «canonisation». Trop tard. Les dégâts, à l'intégrité propre du processus, avaient déjà été faits.

Une extrême réactionnaire
Lors des délibérations du Concile de Vatican II, sous l'intendance du Pape Jean XXIII, MT était en première ligne pour s'opposer à toute suggestion de réforme. Ce qu'il fallait, insista-t-elle, c'était davantage de travail et davantage de foi, pas de révision doctrinale. Une position ultra-réactionnaire et fondamentaliste, même en termes catholiques orthodoxes. De fait, les croyants sont enjoints d'abhorrer et de refuser l'avortement, sans pour autant devoir considérer l'avortement comme «le plus grand destructeur de la paix», ce que déclarera MT devant une audience médusée lors de la remise de son Prix Nobel de la Paix. De même, les croyants sont enjoints d'abhorrer et de refuser le divorce, sans vouloir qu'une interdiction du divorce et du remariage soit inscrite dans la constitution de leur pays, ce que demandera MT lors d'un référendum en Irlande (son camp perdra de peu) en 1996. La même année, elle déclarera au Ladies Home Journal qu'elle était heureuse du divorce de son amie la Princesse Diana, parce que son mariage avait été manifestement malheureux...

Mère Teresa n'était pas une amie des pauvres. Elle était une amie de la pauvreté. Elle disait que la souffrance était un cadeau de Dieu

Et nous voilà revenus à la corruption médiévale de l’Église, qui vendait des indulgences aux riches, tout en prêchant le feu de l'enfer et la continence aux pauvres. MT n'était pas une amie des pauvres. Elle était une amie de la pauvreté. Elle disait que la souffrance était un cadeau de Dieu. Elle passera sa vie à combattre le seul traitement connu contre la misère –l'autonomisation des femmes et leur émancipation d'une existence de bêtes de somme à la reproduction obligatoirement compulsive. Et elle était une amie des pires des riches, qui profita des biens mal acquis de l'atroce famille Duvalier en Haïti (dont elle ne cessa de louer le régime, pour faire bonne mesure) ou des largesses de Charles Keating, du scandale éponyme. Où sont allés tout cet argent, toutes ces donations? A sa mort, son hospice de Calcutta était aussi délabré que de son vivant –malade, elle préférera se faire soigner dans des cliniques privées californiennes– et son ordre refusera toujours l'audit. Il nous reste ses bonnes paroles: elle aurait ouvert plus de 500 couvents dans plus d'une centaine de pays, tous au nom de sa congrégation. Pardonnez-moi, mais s'agit-il de modestie? D'humilité?

Le monde des riches a une misérable conscience et on aima souvent y apaiser ses tourments en envoyant de l'argent à une femme apparemment défenderesse des «plus pauvres d'entre les pauvres». Mais les gens n'aiment pas admettre qu'ils ont été nigauds ou entubés. L'avènement du mythe servit à leur donner une contenance, tandis que des médias paresseux préférèrent s’asseoir sur leur droit de suite. Si bon nombre de bénévoles partis à Calcutta en revinrent violemment désillusionnés par la raideur idéologique et l'amour de la pauvreté qui suppuraient des «Missionnaires de la Charité», leurs dires ne purent que tomber dans des oreilles de sourds. L'avertissement de George Orwell dans son essai sur Gandhi –que les saints doivent toujours être présumés coupables avant d'être prouvés innocents– fut noyé sous un flot de propagande pour cœurs d’artichaut et cervelles de piaf.

Parmi les fléaux de l'Inde, à l'instar d'autres pays pauvres, il y a le chaman charlatan, qui dépouille le souffrant par ses promesses de guérison miraculeuse. Le 19 octobre 2003 aura été un jour merveilleux pour ces parasites, qui auront vu leurs minables méthodes adoubées par sa sainteté et la presse internationale leur dérouler plus ou moins le tapis rouge. Oubliées les règles élémentaires de la logique, à savoir qu'à allégations extraordinaires, il faut des preuves extraordinaires et que ce qui s'affirme sans preuves peut aussi être infirmé sans preuves. Qui plus est, nous avons assisté à l'élévation et à la consécration du dogmatisme extrême, de la foi étriquée et d'un culte d'une personnalité humaine des plus médiocres. Beaucoup plus de gens sont pauvres et malades à cause de la vie de MT, et encore davantage seront pauvres et malades si son exemple est suivi. Elle était une fanatique, une fondamentaliste et une imposture, et une Église qui protège officiellement ceux qui violent l'innocent nous montre, une nouvelle fois, quelle est sa position réelle en matière morale et éthique.

Christopher Hitchens


http://www.slate.fr/story/111769/mere-teresa-fanatique-fondamentaliste-imposture

http://www.slate.fr/life/68971/mere-teresa-le-mythe-crucifie-dune-sainte
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Ces gens qui sortent les cadavres des tombes pour manger de leur chair sont des hyènes, une hyène mangerait
sa propre mer de !!!

Quelle honte cette Humanité qui ne laisse pas les morts en paix....

Rip Mama
 
A

AncienMembre

Non connecté
L'asservissement de l’Église au show-biz, à la superstition et au populisme.

L'essayiste Christopher Hitchens a publié cet article sur Mère Teresa en 2003, au moment de la béatification de celle-ci par Jean-Paul II. Nous le publions 12 ans plus tard, alors qu'Hitchens est décédé, et que le pape François est prêt à promulguer le décret de la canonisation de la prétendue Sainte.

Je crois que c'est Macaulay qui disait qu'il fallait rendre hommage à l’Église catholique romaine pour (et elle lui devait sa longévité) sa capacité de gestion et de contrôle du fanatisme. Un compliment oblique propre à une époque bien plus sérieuse. Ce qu'il y a de si frappant dans la «béatification» d'une femme qui se targuait d'être «Mère» Teresa, c'est cet abject asservissement, du côté de l’Église, aux forces du show-biz, de la superstition et du populisme.

L’œil est tout d'abord piqué par un éclat de mauvais goût. D'habitude, quelqu'un ne pouvait être nommé à la «béatification», première étape vers la«canonisation», que cinq ans après sa mort. Un garde-fou contre les excès d'enthousiasme local ou populaire, et la promotion de personnages douteux. Jean-Paul II aura nommé MT un an après son décès en 1997. D'habitude, une procédure d'enquête se mettait en route, comportant notamment l'examen d'un advocatus diaboli, «l'avocat du diable», histoire de vérifier la crédibilité des affirmations extraordinaires. Jean-Paul II aura supprimé ce cabinet et, à lui tout seul, créé davantage de saints instantanés que la somme de tous ses prédécesseurs depuis le XVIe siècle.

Un miracle? Une arnaque
Quant au «miracle» devant être attesté, que peut-on en dire? A l'évidence, tout catholique respectable se tord de honte face à la grossièreté de l'arnaque. Une Bangladaise, Monica Besra, affirme qu'un rayon de lumière est sorti d'une photo de MT, qu'elle avait en sa possession à son domicile, et l'a guérie d'une tumeur cancéreuse. Son médecin, le Dr. Ranjan Mustafi, déclare que sa patiente n'a jamais eu de cancer et que son kyste tuberculeux s'est résorbé grâce aux médicaments qu'il lui avait prescrits. A-t-elle été interrogée par les enquêteurs du Vatican? Non. (Je précise que j'ai moi-même été soumis à cette enquête, qui demeure des plus superficielles. Reste que la procédure exige que l'on consulte des sceptiques, consultation qui, dans ce cas, aura été de la pure esbroufe).

Selon un article non-contredit du journal italien L'Eco di Bergamo, le Secrétaire d’État du Vatican a envoyé en juin un courrier aux cardinaux de la Curie leur demandant, de la part du pape, leur avis sur la canonisation immédiate de MT. L'intention manifeste du pape: accélérer le processus pour pouvoir célébrer la cérémonie de son vivant. La réponse fut négative, selon Père Brian Kolodiejchuk, le prêtre canadien agissant en qualité de postulateur, ou juge d'instruction, de la «canonisation». Trop tard. Les dégâts, à l'intégrité propre du processus, avaient déjà été faits.

Une extrême réactionnaire
Lors des délibérations du Concile de Vatican II, sous l'intendance du Pape Jean XXIII, MT était en première ligne pour s'opposer à toute suggestion de réforme. Ce qu'il fallait, insista-t-elle, c'était davantage de travail et davantage de foi, pas de révision doctrinale. Une position ultra-réactionnaire et fondamentaliste, même en termes catholiques orthodoxes. De fait, les croyants sont enjoints d'abhorrer et de refuser l'avortement, sans pour autant devoir considérer l'avortement comme «le plus grand destructeur de la paix», ce que déclarera MT devant une audience médusée lors de la remise de son Prix Nobel de la Paix. De même, les croyants sont enjoints d'abhorrer et de refuser le divorce, sans vouloir qu'une interdiction du divorce et du remariage soit inscrite dans la constitution de leur pays, ce que demandera MT lors d'un référendum en Irlande (son camp perdra de peu) en 1996. La même année, elle déclarera au Ladies Home Journal qu'elle était heureuse du divorce de son amie la Princesse Diana, parce que son mariage avait été manifestement malheureux...

Mère Teresa n'était pas une amie des pauvres. Elle était une amie de la pauvreté. Elle disait que la souffrance était un cadeau de Dieu

Et nous voilà revenus à la corruption médiévale de l’Église, qui vendait des indulgences aux riches, tout en prêchant le feu de l'enfer et la continence aux pauvres. MT n'était pas une amie des pauvres. Elle était une amie de la pauvreté. Elle disait que la souffrance était un cadeau de Dieu. Elle passera sa vie à combattre le seul traitement connu contre la misère –l'autonomisation des femmes et leur émancipation d'une existence de bêtes de somme à la reproduction obligatoirement compulsive. Et elle était une amie des pires des riches, qui profita des biens mal acquis de l'atroce famille Duvalier en Haïti (dont elle ne cessa de louer le régime, pour faire bonne mesure) ou des largesses de Charles Keating, du scandale éponyme. Où sont allés tout cet argent, toutes ces donations? A sa mort, son hospice de Calcutta était aussi délabré que de son vivant –malade, elle préférera se faire soigner dans des cliniques privées californiennes– et son ordre refusera toujours l'audit. Il nous reste ses bonnes paroles: elle aurait ouvert plus de 500 couvents dans plus d'une centaine de pays, tous au nom de sa congrégation. Pardonnez-moi, mais s'agit-il de modestie? D'humilité?

Le monde des riches a une misérable conscience et on aima souvent y apaiser ses tourments en envoyant de l'argent à une femme apparemment défenderesse des «plus pauvres d'entre les pauvres». Mais les gens n'aiment pas admettre qu'ils ont été nigauds ou entubés. L'avènement du mythe servit à leur donner une contenance, tandis que des médias paresseux préférèrent s’asseoir sur leur droit de suite. Si bon nombre de bénévoles partis à Calcutta en revinrent violemment désillusionnés par la raideur idéologique et l'amour de la pauvreté qui suppuraient des «Missionnaires de la Charité», leurs dires ne purent que tomber dans des oreilles de sourds. L'avertissement de George Orwell dans son essai sur Gandhi –que les saints doivent toujours être présumés coupables avant d'être prouvés innocents– fut noyé sous un flot de propagande pour cœurs d’artichaut et cervelles de piaf.

Parmi les fléaux de l'Inde, à l'instar d'autres pays pauvres, il y a le chaman charlatan, qui dépouille le souffrant par ses promesses de guérison miraculeuse. Le 19 octobre 2003 aura été un jour merveilleux pour ces parasites, qui auront vu leurs minables méthodes adoubées par sa sainteté et la presse internationale leur dérouler plus ou moins le tapis rouge. Oubliées les règles élémentaires de la logique, à savoir qu'à allégations extraordinaires, il faut des preuves extraordinaires et que ce qui s'affirme sans preuves peut aussi être infirmé sans preuves. Qui plus est, nous avons assisté à l'élévation et à la consécration du dogmatisme extrême, de la foi étriquée et d'un culte d'une personnalité humaine des plus médiocres. Beaucoup plus de gens sont pauvres et malades à cause de la vie de MT, et encore davantage seront pauvres et malades si son exemple est suivi. Elle était une fanatique, une fondamentaliste et une imposture, et une Église qui protège officiellement ceux qui violent l'innocent nous montre, une nouvelle fois, quelle est sa position réelle en matière morale et éthique.

Christopher Hitchens


http://www.slate.fr/story/111769/mere-teresa-fanatique-fondamentaliste-imposture

http://www.slate.fr/life/68971/mere-teresa-le-mythe-crucifie-dune-sainte

C. Hitchens était donc cathophobe en plus d'être islamophobe et partisan de la guerre en Irak de 2003 ?

C'était vraiment le visage le plus "sympathique" de l'antithéisme, sans aucun doute... :rolleyes:

J'espère tout de même qu'il bénéficie de la miséricorde de Dieu depuis la fin de son existence terrestre, intervenue en 2011.

PS : pour rendre tout à fait justice à l'homme, il faut préciser qu'il était favorable au nationalisme palestinien, et était par ailleurs, semble t-il, un écrivain remarquable. Ni blanc ni noir, l'homme est aussi gris que le monde est vide.
 
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nordia

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UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
L'asservissement de l’Église au show-biz, à la superstition et au populisme.

L'essayiste Christopher Hitchens a publié cet article sur Mère Teresa en 2003, au moment de la béatification de celle-ci par Jean-Paul II. Nous le publions 12 ans plus tard, alors qu'Hitchens est décédé, et que le pape François est prêt à promulguer le décret de la canonisation de la prétendue Sainte.

Je crois que c'est Macaulay qui disait qu'il fallait rendre hommage à l’Église catholique romaine pour (et elle lui devait sa longévité) sa capacité de gestion et de contrôle du fanatisme. Un compliment oblique propre à une époque bien plus sérieuse. Ce qu'il y a de si frappant dans la «béatification» d'une femme qui se targuait d'être «Mère» Teresa, c'est cet abject asservissement, du côté de l’Église, aux forces du show-biz, de la superstition et du populisme.

L’œil est tout d'abord piqué par un éclat de mauvais goût. D'habitude, quelqu'un ne pouvait être nommé à la «béatification», première étape vers la«canonisation», que cinq ans après sa mort. Un garde-fou contre les excès d'enthousiasme local ou populaire, et la promotion de personnages douteux. Jean-Paul II aura nommé MT un an après son décès en 1997. D'habitude, une procédure d'enquête se mettait en route, comportant notamment l'examen d'un advocatus diaboli, «l'avocat du diable», histoire de vérifier la crédibilité des affirmations extraordinaires. Jean-Paul II aura supprimé ce cabinet et, à lui tout seul, créé davantage de saints instantanés que la somme de tous ses prédécesseurs depuis le XVIe siècle.

Un miracle? Une arnaque
Quant au «miracle» devant être attesté, que peut-on en dire? A l'évidence, tout catholique respectable se tord de honte face à la grossièreté de l'arnaque. Une Bangladaise, Monica Besra, affirme qu'un rayon de lumière est sorti d'une photo de MT, qu'elle avait en sa possession à son domicile, et l'a guérie d'une tumeur cancéreuse. Son médecin, le Dr. Ranjan Mustafi, déclare que sa patiente n'a jamais eu de cancer et que son kyste tuberculeux s'est résorbé grâce aux médicaments qu'il lui avait prescrits. A-t-elle été interrogée par les enquêteurs du Vatican? Non. (Je précise que j'ai moi-même été soumis à cette enquête, qui demeure des plus superficielles. Reste que la procédure exige que l'on consulte des sceptiques, consultation qui, dans ce cas, aura été de la pure esbroufe).

Selon un article non-contredit du journal italien L'Eco di Bergamo, le Secrétaire d’État du Vatican a envoyé en juin un courrier aux cardinaux de la Curie leur demandant, de la part du pape, leur avis sur la canonisation immédiate de MT. L'intention manifeste du pape: accélérer le processus pour pouvoir célébrer la cérémonie de son vivant. La réponse fut négative, selon Père Brian Kolodiejchuk, le prêtre canadien agissant en qualité de postulateur, ou juge d'instruction, de la «canonisation». Trop tard. Les dégâts, à l'intégrité propre du processus, avaient déjà été faits.

Une extrême réactionnaire
Lors des délibérations du Concile de Vatican II, sous l'intendance du Pape Jean XXIII, MT était en première ligne pour s'opposer à toute suggestion de réforme. Ce qu'il fallait, insista-t-elle, c'était davantage de travail et davantage de foi, pas de révision doctrinale. Une position ultra-réactionnaire et fondamentaliste, même en termes catholiques orthodoxes. De fait, les croyants sont enjoints d'abhorrer et de refuser l'avortement, sans pour autant devoir considérer l'avortement comme «le plus grand destructeur de la paix», ce que déclarera MT devant une audience médusée lors de la remise de son Prix Nobel de la Paix. De même, les croyants sont enjoints d'abhorrer et de refuser le divorce, sans vouloir qu'une interdiction du divorce et du remariage soit inscrite dans la constitution de leur pays, ce que demandera MT lors d'un référendum en Irlande (son camp perdra de peu) en 1996. La même année, elle déclarera au Ladies Home Journal qu'elle était heureuse du divorce de son amie la Princesse Diana, parce que son mariage avait été manifestement malheureux...

Mère Teresa n'était pas une amie des pauvres. Elle était une amie de la pauvreté. Elle disait que la souffrance était un cadeau de Dieu

Et nous voilà revenus à la corruption médiévale de l’Église, qui vendait des indulgences aux riches, tout en prêchant le feu de l'enfer et la continence aux pauvres. MT n'était pas une amie des pauvres. Elle était une amie de la pauvreté. Elle disait que la souffrance était un cadeau de Dieu. Elle passera sa vie à combattre le seul traitement connu contre la misère –l'autonomisation des femmes et leur émancipation d'une existence de bêtes de somme à la reproduction obligatoirement compulsive. Et elle était une amie des pires des riches, qui profita des biens mal acquis de l'atroce famille Duvalier en Haïti (dont elle ne cessa de louer le régime, pour faire bonne mesure) ou des largesses de Charles Keating, du scandale éponyme. Où sont allés tout cet argent, toutes ces donations? A sa mort, son hospice de Calcutta était aussi délabré que de son vivant –malade, elle préférera se faire soigner dans des cliniques privées californiennes– et son ordre refusera toujours l'audit. Il nous reste ses bonnes paroles: elle aurait ouvert plus de 500 couvents dans plus d'une centaine de pays, tous au nom de sa congrégation. Pardonnez-moi, mais s'agit-il de modestie? D'humilité?

Le monde des riches a une misérable conscience et on aima souvent y apaiser ses tourments en envoyant de l'argent à une femme apparemment défenderesse des «plus pauvres d'entre les pauvres». Mais les gens n'aiment pas admettre qu'ils ont été nigauds ou entubés. L'avènement du mythe servit à leur donner une contenance, tandis que des médias paresseux préférèrent s’asseoir sur leur droit de suite. Si bon nombre de bénévoles partis à Calcutta en revinrent violemment désillusionnés par la raideur idéologique et l'amour de la pauvreté qui suppuraient des «Missionnaires de la Charité», leurs dires ne purent que tomber dans des oreilles de sourds. L'avertissement de George Orwell dans son essai sur Gandhi –que les saints doivent toujours être présumés coupables avant d'être prouvés innocents– fut noyé sous un flot de propagande pour cœurs d’artichaut et cervelles de piaf.

Parmi les fléaux de l'Inde, à l'instar d'autres pays pauvres, il y a le chaman charlatan, qui dépouille le souffrant par ses promesses de guérison miraculeuse. Le 19 octobre 2003 aura été un jour merveilleux pour ces parasites, qui auront vu leurs minables méthodes adoubées par sa sainteté et la presse internationale leur dérouler plus ou moins le tapis rouge. Oubliées les règles élémentaires de la logique, à savoir qu'à allégations extraordinaires, il faut des preuves extraordinaires et que ce qui s'affirme sans preuves peut aussi être infirmé sans preuves. Qui plus est, nous avons assisté à l'élévation et à la consécration du dogmatisme extrême, de la foi étriquée et d'un culte d'une personnalité humaine des plus médiocres. Beaucoup plus de gens sont pauvres et malades à cause de la vie de MT, et encore davantage seront pauvres et malades si son exemple est suivi. Elle était une fanatique, une fondamentaliste et une imposture, et une Église qui protège officiellement ceux qui violent l'innocent nous montre, une nouvelle fois, quelle est sa position réelle en matière morale et éthique.

Christopher Hitchens


http://www.slate.fr/story/111769/mere-teresa-fanatique-fondamentaliste-imposture

http://www.slate.fr/life/68971/mere-teresa-le-mythe-crucifie-dune-sainte
Salam nordi,
La place de cet article est à la poubelle
 

ahmed II

Sweet & Sour
Elle était une fanatique, une fondamentaliste et une imposture, et une Église qui protège officiellement ceux qui violent l'innocent nous montre, une nouvelle fois, quelle est sa position réelle en matière morale et éthique.

Mais en fait, il ne décrit pas grand-chose de son fanatisme et de son amour sélectif pour les pauvres.
J'ai lu et entendu, autrefois, des histoires pires que ça.
Il y a un autre soi-disant grand homme de Dieu qui a été canonisé, c'est Saint François Xavier.
Je vous dis pas l'horreur!
 
@nordia

Tu vois qu'est ce que je disais...même quand les chrétiens sont aux ordres vous pouvez pas vous empêchez de leur trouver des poux sur la tête...:D

"Lors des délibérations du Concile de Vatican II, sous l'intendance du Pape Jean XXIII, MT était en première ligne pour s'opposer à toute suggestion de réforme. Ce qu'il fallait, insista-t-elle, c'était davantage de travail et davantage de foi, pas de révision doctrinale.Une position ultra-réactionnaire et fondamentaliste, même en termes catholiques orthodoxes."

Quand je dis que vos histoires de réformes (ici sur l'avortement) en religion c'est pour tromper les gens, crée des religions qui n'ont plus rien de religieuse donc voué à disparaître...et qualifié tous ceux qui s'y oppose d'ultra-fondamentaliste réactionnaire ! la bonne blague.
 

Yoel1

VIB
Il veut salir l'image d'une femme qui a sacrifié toute sa vie à aider les nécessiteux.
Miracle ou pas miracle son bilan plaide en sa faveur.

Le pamphlet contre Mère Théresa n'est pas orienté contre sa personne (c'est un prétexte) mais plus largement contre tous les dogmes (ici le christianisme) qui se nourrissent de la misère du monde pour distiller LEUR vision psychorigide , coté musulman vous avez les "Frères Musulmans" et toutes les associations caritatives Wahhabites
L'apport de ses "associations, œuvres, etc" n'est pas a minimiser pour les bénéficiaires , mais c'est bien une vision politico/religieuse qui leurs est inculqués !
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
quelle opinion? j'ai pas lu cette mer de d'article juste le titre du sujet ouvert par un troll et j'ai dis ce que j'avais à dire....en général je ne me mélange pas avec les hyènes, je les laisse manger leur mer de...on laisse les morts en paix chez moi et ce même quand j'étais chrétienne...fussent ils les pires démons qui soient on les laisse en paix...:)

Une opinion parmi tant d'autres ;). Il a raison de douter non?
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
comment vous faites pour rapprocher et mélanger la Mama et les wahabites, les frères musulmans ? vous avez des soucis à ranger vos quelques neurones dans les bonnes cases? o_O

Le pamphlet contre Mère Théresa n'est pas orienté contre sa personne (c'est un prétexte) mais plus largement contre tous les dogmes (ici le christianisme) qui se nourrissent de la misère du monde pour distiller LEUR vision psychorigide , coté musulman vous avez les "Frères Musulmans" et toutes les associations caritatives Wahhabites
L'apport de ses "associations, œuvres, etc" n'est pas a minimiser pour les bénéficiaires , mais c'est bien une vision politico/religieuse qui leurs est inculqués !
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
si je sais lire et j'ai lu le titre qui est digne de la fosse sceptique!

on ne touche pas aux morts, nous respectons nos morts fussent ils chrétiens ou que sais je....

elle est retournée à Son Créateur et nous les vivants on a juste qu'à la laisser en paix...



Vous ne savez pas lire ...rien a dire de plus ou de moins !
 

Yoel1

VIB
Je répondais à @UNIVERSAL et non au titre du post ...bonne lecture du thread pour suivre au lieu de vous enflammer
Et pour compléter on peut même faire le même lien de l'exploitation de la misère par les Evangélistes !
 

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
Le pamphlet contre Mère Théresa n'est pas orienté contre sa personne (c'est un prétexte) mais plus largement contre tous les dogmes (ici le christianisme) qui se nourrissent de la misère du monde pour distiller LEUR vision psychorigide , coté musulman vous avez les "Frères Musulmans" et toutes les associations caritatives Wahhabites
L'apport de ses "associations, œuvres, etc" n'est pas a minimiser pour les bénéficiaires , mais c'est bien une vision politico/religieuse qui leurs est inculqués !
Salam Yoel,
Je me suis arrêté au titre...qui est insultant. Pour le reste on est d'accord.
 

nordia

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@nordia

Tu vois qu'est ce que je disais...même quand les chrétiens sont aux ordres vous pouvez pas vous empêchez de leur trouver des poux sur la tête...:D

"Lors des délibérations du Concile de Vatican II, sous l'intendance du Pape Jean XXIII, MT était en première ligne pour s'opposer à toute suggestion de réforme. Ce qu'il fallait, insista-t-elle, c'était davantage de travail et davantage de foi, pas de révision doctrinale.Une position ultra-réactionnaire et fondamentaliste, même en termes catholiques orthodoxes."

Quand je dis que vos histoires de réformes (ici sur l'avortement) en religion c'est pour tromper les gens, crée des religions qui n'ont plus rien de religieuse donc voué à disparaître...et qualifié tous ceux qui s'y oppose d'ultra-fondamentaliste réactionnaire ! la bonne blague.


parce- que les religions sont une fabrication d’intérêt un seul dieu pour trois dogme !!!!
 

Yoel1

VIB
Salam Yoel,
Je me suis arrêté au titre...qui est insultant. Pour le reste on est d'accord.

Salam UNIVERSAL
Moi aussi au premier abord j'ai trouvé cela abject puis j'ai cherché qui était ce type et là j'ai compris que se pamphlet est sorti du contexte de l'auteur ou plutôt qu'il fait partie d'une pensée plus large que j'ai essayé de résumer plus haut
 

nordia

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nordia

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Vous aussi vous avez des intérêt pour pousser les gens à quitter la religion.

non chacun s'assume chacun est libre au contraire et puis si on est sincère rien ne peut ébranler sa foi envers ça religion je me trompe ?
 
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