Michel tournier, auteur du « roi des aulnes », est décédé à l’âge de 91 ans

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Il faisait partie des grands auteurs français de la seconde moitié du XXe siècle. Prix Goncourt pour « Le roi des Aulnes », il était également connu pour son roman jeunesse « Vendredi ou la Vie sauvage ».

« Celui qui lit possède des ailes qui lui permettent de s’enfuir dans des pays merveilleux... Ne pas lire, c’est ramper sur le sol comme un ver », écrivait Michel Tournier. L’écrivain français aura donné des ailes à nombre de ses lecteurs avant de s’éteindre ce lundi soir. Grand auteur français de la seconde moitié du XXe siècle, il est décédé à l’âge de 91 ans, chez lui à Choisel, entouré de ses proches.

Prix Goncourt pour « Le roi des Aulnes », l’écrivain était aussi conteur et romancier pour la jeunesse. des générations de jeunes lecteurs ont été marquées par son roman « Vendredi ou la Vie sauvage ». Inspiré du livre « Robinson Crusoé » de Daniel Defoe, il raconte comment Robinson, seul survivant d’un naufrage, déploie des trésors d’ingéniosité afin de survivre sur une île déserte du Pacifique.

Un premier roman à 42 ansNé à Paris en 1924, Michel Tournier s’est tourné tardivement vers la littérature. Philosophe de formation, il commence par résider quelques années dans l’Allemagne en reconstruction, jusqu’en 1949, avant de revenir s’installer à Paris. Il propose alors ses services de traducteur pour les éditions Plon puis participe à des émissions culturelles à la radio et anime une émission télé sur la photographie. A l’époque, il écrit déjà, mais trouve ses textes trop médiocres. C’est seulement en 1967, à 42 ans, qu’il finit par publier son premier roman, « Vendredi ou les larmes du Pacifique ».

Le succès arrive vite, comme l’estime du monde littéraire. Son livre est décoré du grand prix du roman de l’Académie française, et son deuxième roman, « Le Roi des Aulnes » remporte le Prix Goncourt en 1970. Plus tard, il entre au comité de lecture des éditions Gallimard et devient membre de l’Académie Goncourt. Il peut désormais se consacrer entièrement à l’écriture et publie de nombreux textes pour la jeunesse, ainsi que des essais et des articles.

Installé depuis plus d’un demi-siècle dans l’ancien presbytère du village de Choisel, il s’est peu à peu retiré du monde littéraire à la fin de sa vie.
« On vivait 24 heures sur 24 avec lui, il ne pouvait plus rester tout seul depuis trois mois. Dès qu’il marchait, il avait tendance à tomber, on s’occupait de lui », confie Laurent Feliculis, son filleul, que l’écrivain considérait comme son fils adoptif. « Dans les derniers temps, il ne voulait plus se battre, c’était la vieillesse ».


@LeilaMarchand - Les Echos
 
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