Migrants : calais à nouveau au bord de l'explosion

VOIX DU NORD
Le nombre de clandestins ne cesse d'augmenter dans la «jungle», la police tire la sonnette d'alarme et s'inquiète du risque terroriste.
«Calais, c'est pire que jamais!» Ce cri d'alarme émane d'un officier des CRS à peine rentré de mission. Il fait évidemment référence au camp de la Lande, baptisé la «jungle», où les migrants convergent, chaque jour plus nombreux, dans l'espoir de rejoindre clandestinement l'eldorado anglais depuis Calais.
D'emblée, ce cadre chevronné fait une mise au point: «Ce qui se passe au camp de la Lande est proprement ahurissant. Nos unités y interviennent rarement en profondeur. On encadre des opérations de fermeture de commerces clandestins qui rouvrent à peine la police a-t-elle tourné le dos. Il est impossible de savoir si un djihadiste issu de Belgique, par exemple, s'y cache. En plein état d'urgence, ce campement constitue un angle mort pour la sécurité nationale.»
Un fiché S repéré la semaine dernière La menace terroriste est pourtant loin d'être fantaisiste. À la frontière entre la France et l'Italie, un «fiché S» a, selon une source policière, été repéré la semaine dernière parmi un groupe d'une dizaine de migrants intercepté. «Détecter les profils à risques demeure une exigence absolue», déclare Pascal Brice, le directeur de l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra), qui assure se rendre une fois par mois à Calais pour prendre le pouls de la situation concernant les possibles réfugiés.

PS: Et dire qu'ils avaient des logements voire une activité .
je le redis .
 

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Bernard Cazeneuve veut poursuivre le démantèlement de la "Jungle"

(...)
Démantèlement "par étapes"
"Nous avons déjà procédé au démantèlement de la zone sud au début du mois de mars dernier, et nous avons déjà commencé celui de la zone nord", a défendu Bernard Cazeneuve avant sa venue sur place ce vendredi.
Selon lui, le démantèlement "doit se faire par étapes, en commençant par créer davantage de places d'hébergement en France pour désengorger Calais".

Le ministre de l'Intérieur a affirmé que les pouvoirs publics ont "déjà commencé (le démantèlement) de la zone nord, par un référé pour fermer les lieux de vente illégaux installés sur la Lande". "Ce processus a été freiné par une décision de justice et j'ai saisi le Conseil d'Etat à ce sujet", a-t-il ajouté.
Le tribunal administratif de Lille avait mis son veto à cette demande.

Plusieurs milliers de places d'hébergement

En parallèle, l'Etat compte intensifier les départs volontaires de Calais en créant d'ici la fin de l'année "2000 nouvelles places d'hébergement en Centre d'accueil et d'orientation (CAO)" et "6000 places en Centres d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA)", a annoncé Bernard Cazeneuve à Nord Littoral.

Depuis leur ouverture en octobre dernier, 5528 migrants en provenance de Calais ont déjà été accueillis dans les 161 CAO disséminés dans toute la France, a précisé le ministre.

L'Etat entend aussi créer 5000 nouvelles places d'hébergement d'urgence pour demandeurs d'asile en 2017 qui s'ajouteront aux "10 000 places en CADA" créées "depuis le début du quinquennat, alors que si peu avait été fait par le passé", a-t-il expliqué.

Visite de François Hollande à Calais?
Au passage, Bernard Cazeneuve a corrigé le chiffre avancé par un syndicat de police concernant le camp dit de la Lande.
"Il y a aujourd'hui, non pas 10 000, mais 6 900 migrants présents dans la zone nord de la Lande de Calais.
C'est un chiffre suffisamment important pour qu'il soit inutile d'en rajouter", a-t-il déclaré.
Plusieurs associations soutiennent que les migrants sont aujourd'hui "plus de
9 000" dans la "Jungle".

D'autre part, en plus des 1900 policiers et gendarmes présents sur Calais, un record, le ministre a annoncé un renfort de près de 200 hommes: "54 policiers de la police aux frontières et deux unités de forces mobiles supplémentaires soit 140 CRS, affectés en priorité à la rocade et sur l'A16, ce qui permettra de redéployer les effectifs des BAC pour la sécurité des riverains de la rocade et du centre-ville". Ces effectifs supplémentaires permettront "de renforcer la lutte contre ces assauts de camions sur la rocade", a précisé Bernard Cazeneuve

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Calais : une opération coup de poing pour exiger le démantèlement de la "jungle"

L'opération escargot vise à obtenir un démantèlement rapide du plus grand bidonville de France, accusé de fragiliser l'économie de la région.

"Jungle » plus peuplée que jamais, incidents réguliers sur la rocade portuaire, image de Calais écornée : excédés, des acteurs économiques du Calaisis organisaient lundi matin des opérations pour réclamer le démantèlement rapide du plus grand camp de migrants de France.

À bord de plusieurs dizaines de camions, des transporteurs routiers de la région ont quitté vers 8 heures Loon-Plage (Nord), près de Dunkerque, et Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), sur l'A16 Paris-Ostende en direction de Calais, causant d'importants bouchons.

Une importante file de tracteurs d'agriculteurs s'est ensuite greffée au cortège qui avait pour finalité de bloquer en fin de matinée cet axe particulièrement utilisé par les transporteurs européens pour rejoindre l'Angleterre via le port de Calais, premier de France pour le trafic passager, ou le tunnel sous la Manche.

« Cette manifestation, c'est pour crier (...) vraiment le ras-le-bol de la profession, des transporteurs routiers » face aux « actes d'incivilité dont nous sommes victimes au quotidien. Aujourd'hui, ce que l'on réclame, c'est des mesures d'urgence pour que l'on puisse rouler en toute sécurité sur l'autoroute A16 et sur la rocade portuaire », a déclaré David Sagnard, président de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) Nord-Pas-de-Calais.

État de « catastrophe économique »
Vendredi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve en déplacement à Calais avait réaffirmé l'intention de l'État de démanteler la « jungle » le « plus rapidement possible », mais avec « méthode » et « maîtrise ».

Sous une fine pluie, les deux imposants convois, encadrés par des forces de l'ordre, roulaient à faible allure et recevaient régulièrement, à coups de Klaxon, le soutien d'automobilistes et routiers roulant dans le sens inverse.
Dans un communiqué, la CGPME, syndicat des PME, a apporté son soutien au mouvement, comprenant son « exaspération ».
Parallèlement, quelque 400 personnes selon l'Agence France-Presse, essentiellement des commerçants de Calais ou des employés du port, vêtus de gilets jaunes de sécurité, ont formé un cortège qui se dirigeait, depuis la rocade, vers l'A16, et s'est joint au cortège venu de Loon-Plage vers 11 heures, à l'embranchement des deux axes.

Cette manifestation a été brièvement conduite par des élus du Calaisis, dont la maire de Calais Natacha Bouchart (LR) venue « partager la souffrance des Calaisiens », brandissant un tee-shirt « J'aime Calais », et le député PS Yann Capet. « Calaisiens enfermés, migrants libres ! » ou « Le gouvernement doit déclarer le Calaisis en état de catastrophe économique », pouvait-on lire sur des banderoles de la Fédération du commerce du Calaisis

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suite et fin

Entre 7 000 et 9 000 réfugiés

Frédéric Van Gansbeke, porte-parole du collectif des entreprises et commerces du Calaisis, espère « marquer le coup » avec cette opération, une première depuis le début de la crise migratoire dans la région.

« Mais on proteste, car on est loin » de la satisfaction des revendications, « notamment l'aide aux entreprises (on n'a ni montant ni date), la création de la grande zone franche, ou la mise en secteur difficile du Calaisis.

On n'a pas de réponses, donc on bloque », a-t-il ajouté. « Ce blocus peut durer longtemps ! Il nous faut des réponses concrètes », a répété David Sagnard.

Vendredi, Bernard Cazeneuve avait pourtant annoncé un nouveau dispositif d'aides aux entreprises locales « de manière à soutenir plus directement les entreprises qui souffrent », sans donner de chiffres.

« C'est le salaire de la peur. On se pose chaque matin la question de savoir si notre journée de travail ne va pas être gâchée, si un migrant ne va pas éventrer la bâche du camion. Et si la marchandise est endommagée, c'est retour direct à la case départ », a encore témoigné lundi au départ de Loon-Plage Nicolas Lotin, directeur d'une agence de transport à Boulogne-sur-Mer.

Début mars, ce collectif calaisien avait réuni plusieurs centaines d'habitants du Calaisis dans les rues de Paris, où il avait été reçu à l'Élysée, pour demander que la zone soit reconnue « en état de catastrophe économique exceptionnelle ».

Régulièrement, des migrants de la « jungle », plus grand bidonville de France où survivent entre 6 900 et plus de 9 000 réfugiés selon les sources, élèvent des barrages sur la rocade portuaire avec des barrières ou des arbres pour forcer les camions à s'arrêter et tenter de s'y cacher afin de rallier l'Angleterre

le point

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les commerçants mobilisés contre la "Jungle"

Le Grand rassemblement du Calaisis, qui se présente comme un mouvement "citoyen et apolitique", a indiqué sur sa page Facebook :

"Vous aimez votre ville, votre port. Vous désirez que la situation change à Calais.
Malgré les annonces faites par le ministre de l'Intérieur, la sécurisation n'est pas assurée. L'urgence n'est pas traitée, nous maintenons la manifestation."

A 6h30, des agriculteurs et des transporteurs routiers doivent se rassembler à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et à Loon-plage (Nord), près de Dunkerque, pour démarrer une heure plus tard une opération escargot avec comme destination Calais.
Selon les organisateurs, près de 80 camions seront mobilisés ainsi qu'une centaine de tracteurs, en comptant les deux opérations escargots.

nouvel obs

mam
 
Depuis le temps que cette situation pourrie, c'est à se demander si cela n'arrange pas de garder ce problème.

Et oui, où iront ces migrants si on démantèle complètement cette jungle?

On fait des petites actions, puis on oublie. Forcément le problème grandit, on refait des petites actions, puis on oublie...

Je compatis sincèrement avec les Calaisiens
 

mam80

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Calais : vers un mur "à l'israélienne" pour arrêter les migrants ?
Un mur de 4 mètres de haut : tel serait le projet du gouvernement britannique pour empêcher les migrants de Calais de gagner le Royaume-Uni...

Depuis la victoire du Brexit lors du référendum du 23 juin, le nouveau gouvernement conservateur est sur la défensive en ce qui concerne l'immigration, en particulier les clandestins venus de Calais.

C'est pourquoi Londres entendrait désormais construire un mur de 4 mètres de hauteur sur un kilomètre, de part et d'autre de la rocade menant au port. L'objectif de cet édifice, qui devrait être terminé d'ici la fin de l'année : protéger les transporteurs routiers des menaces de migrants illégaux cherchant à monter dans leurs camions.

Un mur à 20 millions d'euros
Le coût du mur serait financé par le fonds spécial de 17 millions de livres (20,2 millions d'euros), créé au début de l'année, pour renforcer la sûreté du port et de l'entrée du tunnel sous la Manche.
Recouvert de béton lisse pour décourager les escalades, l'ouvrage devrait être décoré de plantes et de fleurs afin de réduire son impact visuel, a précisé le secrétaire d'État à l'intérieur, Roger Goodwill.

À l'évidence, Londres doute des engagements français à démanteler la partie nord de la « jungle » de Calais en surcapacité, à côté du camp humanitaire, où se concentrent les candidats au départ vers l'Angleterre.

Par ailleurs, le ministre de l'intérieur, Amber Ruud,qui a visité récemment Calais, s'inquiète des pressions des élus locaux du nord de la France sur Paris en vue de renégocier les accords du Touquet, suite à la décision britannique de quitter l'Union européenne

. Signé en 2003, ce traité bilatéral intervenu dans un contexte bien particulier (la fermeture du camp de Sangatte), a permis de faciliter les contrôles frontaliers dans les ports de la Manche et de la mer du Nord. Ces accords ont surtout permis aux agents français d'être déployés en Angleterre et aux agents Anglais d'opérer en France en créant un cadre juridique.

Les opposants français à la « jungle » jugent que l'accord est trop favorable aux Britanniques. À les entendre, le problème est anglo-anglais, dans la mesure où les migrants, en majorité anglophones, affluent à Calais pour gagner l'Angleterre où ils possèdent des liens familiaux ou communautaires.

Une construction contestée
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suite et fin

Le Premier ministre, Theresa May, qui avait été ministre de l'intérieur entre 2010 et 2015, est particulièrement sensible aux inquiétudes des édiles du Kent. Point d'arrivée des migrants illégaux venus de Calais, ce comté du sud-est de l'Angleterre, traditionnel bastion conservateur, est aujourd'hui menacé par la percée des populistes xénophobes de l'UKIP.

Toutefois, la construction d'un mur est contestée par l'association britannique des chauffeurs routiers, pour qui il s'agit « d'une mauvaise utilisation des fonds publics ».
Ce lobby, très influent Outre-Manche, insiste sur la nécessité de rétablir d'abord la loi et l'ordre à Calais en augmentant le nombre de policiers et de vigiles.
En cas de découverte sur le sol anglais d'illégaux à bord de l'un de ses véhicules, une société de transport est passible d'une amende de 4 000 livres par personne.

http://www.lepoint.fr/societe/calai...EoWXxJFOZ1FxcmJhnSdzQ1umO2OqUxC+cB1Fv4lZ#site

:malade: mam
 
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