La militante blanche qui se faisait passer pour une noire et le désastre de l'»affirmative action»

Reuters
L'avocat Afane-Jacquart revient sur la polémique de Rachel Dolezal, militante "antiraciste" qui s'est fait passer pour une noire. Il y voit une dérive de la discrimination positive.



Maître Afane-Jacquart est avocat exerçant aux barreaux de Paris et de Berlin, diplômé de Sciences Po Paris et titulaire du LL.M. de l'université Humboldt de Berlin.

Les candidats au bac de philo aurai ent pu s'appuyer sur un fait d'apparence divers pour nourrir leur réflexion juridique et philosophique: qu'est-ce que la vérité juridique et constitue-t-elle une exigence générale?

L'histoire de Rachel Dolezal

Âgée de 37 ans, Mme Dolezal se dit noire. Après que ses géniteurs, se disant blancs, l'eurent dénoncée auprès de la chaîne de qualité Fox News, la presse lui demanda de rendre des comptes sur ses déclarations selon lesquelles elle serait de couleur de peau noire et aurait présenté un ami comme étant son père. L'histoire révèle que du fait de ses dires, Mme Dolezal aurait profité d'une situation intéressante au sein d'associations de défense des noirs. Sa couleur de peau noire lui aurait ainsi procuré des avantages, dont une accélération de carrière.

Alors qu'elle n'ignorait pas les principes antiracistes, Mme Dolezal ne se montra pas capable de présenter une véritable défense , ni d'expliquer ses positions. En face, les réactions outrées, voire violentes, de ses détracteurs laissent perplexe l'observateur français. Pourquoi, entre les cultures française et américaine, un tel contraste?
Prohibition des fausses déclarations, droit à un ersatz de silence

En France, l'article 441-6 du code pénal prohibe les fausses déclarations en vue d'obtenir d'une administration publique un avantage
 
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