Un ministre impliqué directement par un jugement pour corruption électorale

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
Un mauvais coup que celui que vient de recevoir le gouvernement à travers son ministre du Tourisme Lahcen Haddad (MP), de la part du tribunal de 1ère Instance de Khouribga qui vient de condamner l'un des assistants du ministre, durant la campagne électorale de ce dernier en novembre dernier, à 8 mois de prison avec sursis et 80.000 DH d'amende, pour corruption électorale. En effet, le tribunal accusait la personne, par ailleurs président d'une commune rurale de la région de Khouribga, de distribuer de l'argent aux électeurs pour qu'ils votent pour la liste Mouvement Populaire, ainsi que l'ont affirmé plusieurs témoins qui ont déclaré avoir reçu de l'argent de la personne qui a été condamnée.

Deux témoins ont par ailleurs admis avoir accepté de l'argent, et ont donné les détails : Le premier a touché 250 DH qui lui ont été versés par le président de la commune rurale, en échange de son vote pour la tête de liste MP, actuellement ministre du Tourisme ; il a dit aux enquêteurs avoir dépensé 50 DH et leur a remis le billet de 200 DH qui restait en sa possession. Le second a expliqué avoir été interrogé par l'assistant de Haddad sur l'effectif de sa famille en âge de voter, et a reçu 500 DH en échange du vote des quatre personnes vivant avec lui.

Pour certaines voix de l'opposition, c'est l'occasion de vérifier la sincérité des engagements de Benkirane qui avait dit, et redit, à plusieurs reprises, sa ferme intention de lutter contre la corruption et les mauvaises pratiques politiques, jusques-y compris au sein de son propre gouvernement. Benkirane avait même demandé à l'opposition de l'aider à mettre à jour, puis à démanteler, les poches de corruption dont elle aurait connaissance. Aujourd'hui, un membre de son équipe est directement impliqué dans une affaire où la Justice a dit son mot et qui bénéficie donc de l'autorité de la chose jugée. Que fera donc Benkirane ?

L'accusé a été condamné à 8 mois de prison avec sursis, à une forte amende et à l'interdiction d'être candidat durant deux législatures, en raison du fait qu'il a été établi qu'il oeuvrait pour le compte de Lahcen Haddad, qu'il mettait à profit sa qualité de président de commune et qu'il distribuait de l'argent en échange des suffrages des citoyens.
Assabah
 

Sanzo

VIB
Ce n'est pas à Benkirane d'intervenir mais à la justice de poursuivre le ministre si sa responsabilité est établie et s'il est effectivement condamné alors Benkirane devra réclamer sa démission.

On ne peut pas d'un coté appeler à la séparation des pouvoirs et demander dans le même temps aux politiques d'intervenir dans le judiciaire.
 

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
Les jeunes du 2O février avait eu raison de boycotter la dernière mascarade électorale...Le chemin vers le parlement se fait à coups d’achat de voix, de fraudes massives ...
 
Haut