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"Maman, papa, je suis en Syrie et on se reverra au Paradis": Salhia ira raconter la radicalisation de son fils, dans les écoles
La Ministre de l'Education en Fédération Wallonie-Bruxelles a présenté aujourd'hui son projet de "mois de la tolérance" dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Des acteurs de la société civile et des médias, mais aussi des parents d'enfants partis en Syrie, viendront témoigner dans les écoles.
Après les attaques sanglantes de Paris et Copenhague, l'ensemble des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont invitées à placer le mois de mars à venir sous le sous le signe de la tolérance et du vivre ensemble.
A l'initiative de la ministre de l'Education, Joëlle Milquet, et en partenariat avec différents acteurs de la société civile et des médias, ces établissements pourront profiter d'intervenants extérieurs pour animer des débats sur ces sujets jusqu'aux vacances de Pâques.
"L'objectif est d'outiller les enseignants par rapport à des débats très sensibles", a expliqué lundi lors d'une conférence de presse Joëlle Milquet qui vient d'envoyer des directives ministérielles en ce sens aux établissements scolaires de la Fédération.
Son fils est mort en Syrie
Parmi les intervenants, il y aura aussi Salhia Ben Ali.
Cette habitante de Vilvorde a perdu son fils en Syrie.
Il s'est radicalisé en quelques semaines à peine et est mort 3 mois après être arrivé sur place. Avec d'autres mères dans son cas, elle veut témoigner, parler de son histoire pour alerter les jeunes et leurs parents. Elle fait partie d'une association regroupant une quinzaine de familles belges confrontées au départ d'un enfant vers la Syrie et veut offrir ses services pour discuter des problèmes de radicalisme avec les jeunes.
"Mener un combat pour que d’autres familles ne souffrent pas comme nous on souffre chaque seconde de notre vie"
Elle a témoigné à l'occasion d’une conférence de presse qui présentait aujourd’hui cette opération prônant le "Vivre ensemble": "2013 a été pour moi l’année la plus terrible de ma vie. Tout d’abord j’ai connu la radicalisation de mon fils qui s’est faite en deux mois et demi de temps. On n’a rien pu faire, car personne n’a rien vu venir. Après ça, on a eu le traumatisme de son départ. Quatre jours après son arrivée en Syrie, il a pris contact avec nous pour nous dire,' Maman, Papa, je suis en Syrie, on se reverra au Paradis'. Trois mois après son départ, il est décédé en Syrie. J’ai décidé de ne pas baisser les bras, j’ai décidé de mener un combat pour justement ne pas permettre à d’autres familles de souffrir comme nous on souffre chaque seconde de notre vie", a-t-elle expliqué.
"Ne croyez pas que ce qui est arrivé avec nos enfants ne peut pas arriver avec les vôtres"
Pour Salhia, c’est une manière d’alerter la société civile, de dire,"Ne croyez pas que ce qui est arrivé avec nos enfants ne peut pas arriver avec les vôtres.
Tant qu’on ne se dit pas, cet enfant qui est parti ou qui va partir, c’est mon enfant, personne ne va bouger".
RTL s'associe à l'opération
Parmi les acteurs de la société civile qui se sont mobilisés, on retrouve notamment l'association des journalistes professionnels qui, fort de son expérience de 15 ans avec l'opération "Journaliste en classe", propose de venir expliquer aux élèves les concepts de liberté d'opinion et de presse.
RTL et la RTBF ont également décidé, avec le concours de leurs journalistes et employés, de se rendre dans les écoles pour débattre avec les jeunes de la tolérance, de la liberté de la presse et d'opinion.
"Notre volonté n'est pas de donner des conférences, mais de laisser une grande place au débat sur le rôle des médias", assure Jean-Jacques Deleeuw, directeur de la communication de RTL.
Les éditeurs de journaux ont eux aussi décidé de prêter main forte à l'opération, de même que le mouvement contre le racisme et la xénophobie (MRAX), et les avocats.
http://www.rtl.be/info/belgique/soc...ation-de-son-fils-dans-les-ecoles-702940.aspx
90117
La Ministre de l'Education en Fédération Wallonie-Bruxelles a présenté aujourd'hui son projet de "mois de la tolérance" dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Des acteurs de la société civile et des médias, mais aussi des parents d'enfants partis en Syrie, viendront témoigner dans les écoles.
Après les attaques sanglantes de Paris et Copenhague, l'ensemble des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont invitées à placer le mois de mars à venir sous le sous le signe de la tolérance et du vivre ensemble.
A l'initiative de la ministre de l'Education, Joëlle Milquet, et en partenariat avec différents acteurs de la société civile et des médias, ces établissements pourront profiter d'intervenants extérieurs pour animer des débats sur ces sujets jusqu'aux vacances de Pâques.
"L'objectif est d'outiller les enseignants par rapport à des débats très sensibles", a expliqué lundi lors d'une conférence de presse Joëlle Milquet qui vient d'envoyer des directives ministérielles en ce sens aux établissements scolaires de la Fédération.
Son fils est mort en Syrie
Parmi les intervenants, il y aura aussi Salhia Ben Ali.
Cette habitante de Vilvorde a perdu son fils en Syrie.
Il s'est radicalisé en quelques semaines à peine et est mort 3 mois après être arrivé sur place. Avec d'autres mères dans son cas, elle veut témoigner, parler de son histoire pour alerter les jeunes et leurs parents. Elle fait partie d'une association regroupant une quinzaine de familles belges confrontées au départ d'un enfant vers la Syrie et veut offrir ses services pour discuter des problèmes de radicalisme avec les jeunes.
"Mener un combat pour que d’autres familles ne souffrent pas comme nous on souffre chaque seconde de notre vie"
Elle a témoigné à l'occasion d’une conférence de presse qui présentait aujourd’hui cette opération prônant le "Vivre ensemble": "2013 a été pour moi l’année la plus terrible de ma vie. Tout d’abord j’ai connu la radicalisation de mon fils qui s’est faite en deux mois et demi de temps. On n’a rien pu faire, car personne n’a rien vu venir. Après ça, on a eu le traumatisme de son départ. Quatre jours après son arrivée en Syrie, il a pris contact avec nous pour nous dire,' Maman, Papa, je suis en Syrie, on se reverra au Paradis'. Trois mois après son départ, il est décédé en Syrie. J’ai décidé de ne pas baisser les bras, j’ai décidé de mener un combat pour justement ne pas permettre à d’autres familles de souffrir comme nous on souffre chaque seconde de notre vie", a-t-elle expliqué.
"Ne croyez pas que ce qui est arrivé avec nos enfants ne peut pas arriver avec les vôtres"
Pour Salhia, c’est une manière d’alerter la société civile, de dire,"Ne croyez pas que ce qui est arrivé avec nos enfants ne peut pas arriver avec les vôtres.
Tant qu’on ne se dit pas, cet enfant qui est parti ou qui va partir, c’est mon enfant, personne ne va bouger".
RTL s'associe à l'opération
Parmi les acteurs de la société civile qui se sont mobilisés, on retrouve notamment l'association des journalistes professionnels qui, fort de son expérience de 15 ans avec l'opération "Journaliste en classe", propose de venir expliquer aux élèves les concepts de liberté d'opinion et de presse.
RTL et la RTBF ont également décidé, avec le concours de leurs journalistes et employés, de se rendre dans les écoles pour débattre avec les jeunes de la tolérance, de la liberté de la presse et d'opinion.
"Notre volonté n'est pas de donner des conférences, mais de laisser une grande place au débat sur le rôle des médias", assure Jean-Jacques Deleeuw, directeur de la communication de RTL.
Les éditeurs de journaux ont eux aussi décidé de prêter main forte à l'opération, de même que le mouvement contre le racisme et la xénophobie (MRAX), et les avocats.
http://www.rtl.be/info/belgique/soc...ation-de-son-fils-dans-les-ecoles-702940.aspx
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