Sans revenir sur l'absurdité du discours de Mohammed VI du 21/08 qui met sur le dos d'un gouvernement datant de moins de deux ans les problèmes structurels que connait l'enseignement depuis plusieurs gouvernements sous ses propres directives et celles de son père, je souhaite pointer du doigt une phrase m'a particulièrement interpellé dans le discours royal:
"[Il faut] permettre au [jeune marocain] de travailler dans les nouveaux métiers au Maroc, qui connaissent un manque conséquent en termes de main d'œuvre qualifiée, comme l'industrie automobile, les centres d'appels, et les métiers liés à l'industrie aéronautique".
Est-ce que notre cher roi considère les centres d'appels comme des "métiers qualifiés", où le pauvre marocain, titulaire d'une licence, voir d'un master ou d'un doctorat, met un casque sur ses pauvres oreilles neuf heures par jour, pour répondre aux caprices des clients français ou espagnols, pour un salaire de misère, faisant ainsi baisser les coûts des hotlines des grands groupes français ?
Sans parler des téléphones roses et autres centres d'appels à "caractère obscène" qui pullulent au Maroc profitant de la misère de cette jeunesse pleine d'énergie mais vouée à des métiers dégradants comme souhaité par Mohammed 6 ?
Hassan II a refusé toute politique d'industrialisation du Maroc, en nous qualifiant dans un célèbre discours royal de "pays agricole et touristique" (balad filahi wa siahi), et son fils réfléchit plutôt à mettre toute la jeunesse dans des métiers d'offshoring ou des centres d'appels, pour travailler 12 heures par jour, toucher 4000 Dh par mois, et se coucher épuisé la nuit (en oubliant la politique et les sit-in devant le parlement).
Ce n'est pas le Maroc que nous souhaitons, les jeunes cadres marocains méritent mieux, ils méritent des métiers à forte valeur ajoutée, mais qu'ils ne peuvent intégrer faute de volonté de cette monarchie exécutive et autocratique, qui accuse le nouveau gouvernement de tous les maux alors qu'elle tenait (et tient toujours) les rênes du pays.
"[Il faut] permettre au [jeune marocain] de travailler dans les nouveaux métiers au Maroc, qui connaissent un manque conséquent en termes de main d'œuvre qualifiée, comme l'industrie automobile, les centres d'appels, et les métiers liés à l'industrie aéronautique".
Est-ce que notre cher roi considère les centres d'appels comme des "métiers qualifiés", où le pauvre marocain, titulaire d'une licence, voir d'un master ou d'un doctorat, met un casque sur ses pauvres oreilles neuf heures par jour, pour répondre aux caprices des clients français ou espagnols, pour un salaire de misère, faisant ainsi baisser les coûts des hotlines des grands groupes français ?
Sans parler des téléphones roses et autres centres d'appels à "caractère obscène" qui pullulent au Maroc profitant de la misère de cette jeunesse pleine d'énergie mais vouée à des métiers dégradants comme souhaité par Mohammed 6 ?
Hassan II a refusé toute politique d'industrialisation du Maroc, en nous qualifiant dans un célèbre discours royal de "pays agricole et touristique" (balad filahi wa siahi), et son fils réfléchit plutôt à mettre toute la jeunesse dans des métiers d'offshoring ou des centres d'appels, pour travailler 12 heures par jour, toucher 4000 Dh par mois, et se coucher épuisé la nuit (en oubliant la politique et les sit-in devant le parlement).
Ce n'est pas le Maroc que nous souhaitons, les jeunes cadres marocains méritent mieux, ils méritent des métiers à forte valeur ajoutée, mais qu'ils ne peuvent intégrer faute de volonté de cette monarchie exécutive et autocratique, qui accuse le nouveau gouvernement de tous les maux alors qu'elle tenait (et tient toujours) les rênes du pays.
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