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[QUOTE="Sharm, post: 14631329, member: 319009"] Cher journal, je suis limité à 3000 caractères, obligé de diviser ce pavé en deux parties. Je n'aime pas m'étaler dans mon [I]racontage de life[/I] mais je peux me permettre une connerie de temps en temps, n'est ce-pas? J'ai beaucoup mangé, une soupe suivie d'un méchoui et un nombre de fruits : des cerises, une pêche, une pomme et la moitié d'une banane. Je me suis proposé pour aider ce vieil homme de 85 ans assis à ma gauche ; il semblait affaibli, mourant. Son silence, son corps frêle et la lumière tamisée lui donnaient un air vulnérable. Pour faire comprendre ses désirs, il communiquait par son regard et des signes gestuels. Je lui servais tout ce dont il avait besoin, ce qu'il me demandait, et ce qu'il ne me demandait pas. Après le dîner, je retournai à ma place face à lui. Il se redressa soudainement et commença à prêcher une conscience humaniste sous couvert religieux, une morale authentique imprégnée de douceur. Je ne l'imaginais pas aussi vigoureux et plein de vie avant le dîner. Il maitrisait l'art de la parole comme il maitrisait son silence. Il releva son doigt et prononça sur un ton exaltation "...Jahannam..", ce fut le seul mot qui raisonna dans ma tête, mais il disait qu'il nous aimait tous. Pendant ce temps, je pensais aux pyramides bâties sur le buste de la créature. Je venais de sortir de l'obscurité du couloir avant de percevoir ces sommets relevés briller et m'ouvrir la porte. Un caftan mauve scintillant, une posture cambrée et une indifférence sauvage. Je reconnais la conduite irrégulière d'une fille ayant grandi ici. Ce visage étranger, cette imprudence féminine et ce mauve brillant agissent comme un prisme qui anéantira l'équilibre chromatique à mes yeux. Le vieil homme me fixa et me dit "Je m'adresse surtout à vous les jeunes, moi j'aime les jeunes, vous serez des kholfa' rachidin wa morchidin". Il racontait des choses qu'il trouvait drôle. Ces gens anciens avaient un humour qui ne relevait pas nécessairement du pur comique, mais plutôt d'une béatitude innocente et naturelle et une joie de vivre qui n'est plus d'actualité. C'est la bonté tout simplement qui l'amusait, alors que moi, j'ai appris à ricaner des idioties, des frasques bouffonnes. J'ai été conditionné pour rire de ce qui est méchant et immoral, pas de ce qui est bon. Le bonté n'est plus à la mode. Je peine même à comprendre l'essence de certaines blagues ; je me suis contenté d'esquisser un sourire mécanique aux lèvres, un sourire pudique, précaire et indécis. [/QUOTE]
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