Les révolutions en cours offrent aux Arabes une occasion historique de surmonter leurs différends pour enfin se regrouper dans une union politique. Sauront-ils la saisir ?
Bien que lavenir soit incertain et que le danger continue de rôder à chaque coin de rue, la société arabe est peut-être en train de vivre une exaltante période de renouveau. Dans une euphorie contagieuse, les soulèvements populaires se propagent de pays en pays et offrent aux Arabes une occasion historique, comme il ne sen présente que toutes les trois ou quatre générations. Il ne faut pas la gâcher. Beaucoup de sang a été versé en Tunisie, en Égypte, en Libye, au Yémen, à Bahreïn, en Syrie et ailleurs , mais, dans le même temps, du sang neuf a été injecté dans un système politique sénile et déclinant. Les méthodes de répression et de coercition, qui ont condamné les Arabes à la stagnation et au retard durant des décennies, sont en passe dêtre abolies. Dans un élan irrésistible, le « pouvoir du peuple » a desserré létau des États sécuritaires. Les Arabes ont brisé leurs chaînes.
Dans toute la région, jeunes et moins jeunes sont unis par des aspirations longtemps réprimées. Partout, les mêmes exigences : liberté politique, perspectives économiques et, surtout, dignité. Par-delà les frontières, ils sencouragent mutuellement, simitent. Lexpérience des uns enhardit les autres. Les peuples arabes se font plus que jamais écho. La télévision par satellite et internet ont révélé des problèmes communs, rapproché le Maghreb et le Machrek, réveillant indéniablement un sentiment dappartenance commune. Les réseaux sociaux tels que Facebook, YouTube et Twitter ont également joué un rôle fédérateur. Sans ces innovations, létincelle allumée en Tunisie par limmolation dun jeune marchand ambulant naurait peut-
http://www.jeuneafrique.com/Article...mocratiemonde-arabe-ils-ont-fait-un-reve.html
Bien que lavenir soit incertain et que le danger continue de rôder à chaque coin de rue, la société arabe est peut-être en train de vivre une exaltante période de renouveau. Dans une euphorie contagieuse, les soulèvements populaires se propagent de pays en pays et offrent aux Arabes une occasion historique, comme il ne sen présente que toutes les trois ou quatre générations. Il ne faut pas la gâcher. Beaucoup de sang a été versé en Tunisie, en Égypte, en Libye, au Yémen, à Bahreïn, en Syrie et ailleurs , mais, dans le même temps, du sang neuf a été injecté dans un système politique sénile et déclinant. Les méthodes de répression et de coercition, qui ont condamné les Arabes à la stagnation et au retard durant des décennies, sont en passe dêtre abolies. Dans un élan irrésistible, le « pouvoir du peuple » a desserré létau des États sécuritaires. Les Arabes ont brisé leurs chaînes.
Dans toute la région, jeunes et moins jeunes sont unis par des aspirations longtemps réprimées. Partout, les mêmes exigences : liberté politique, perspectives économiques et, surtout, dignité. Par-delà les frontières, ils sencouragent mutuellement, simitent. Lexpérience des uns enhardit les autres. Les peuples arabes se font plus que jamais écho. La télévision par satellite et internet ont révélé des problèmes communs, rapproché le Maghreb et le Machrek, réveillant indéniablement un sentiment dappartenance commune. Les réseaux sociaux tels que Facebook, YouTube et Twitter ont également joué un rôle fédérateur. Sans ces innovations, létincelle allumée en Tunisie par limmolation dun jeune marchand ambulant naurait peut-
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