Marche blanche. Plus de deux cents amis, famille, associatifs et riverains ont répondu à l’appel des associations pour dire au revoir à Claude Maricot, sans abri de 74 ans tué dans le quartier Saint-Sever à Rouen samedi 3 octobre.
«Un soir que je rentrais tard du travail, toutes les boulangeries étaient fermées. Je n’avais pas de pain. Et Claude m’a donné une demi-baguette. C’était ça, Claude», raconte avec des trémolos dans la voix, une amie de Claude Maricot. Elle est venue, comme deux cents autres personnes, rendre hommage à Claude Maricot, hier à 15 h, devant l’ancienne galerie Tati, place des Emmurées dans le quartier Saint-Sever, à Rouen, lieu du drame et aussi lieu où la victime avait l’habitude de s’installer. Cet homme de 74 ans, a été tué à coup de boules de pétanque dans la nuit de vendredi 2 à samedi 3 octobre dernier (lire nos éditions précédentes).
«Un bouquet de fleurs qui remplace la pièce»
Une rose blanche à la main, yeux rougis par l’émotion, Catherine pleure, accompagnée d’une collègue, Karine. «Je le connais depuis troisans. Mon frère, qui travaillait à Tati à l’époque, le connaissait bien. Tout le monde l’aimait bien. Un jour, les employés et le directeur de Tati s’étaient cotisés pour lui acheter un manteau, se souvient Karine. J’ai acheté un bouquet de fleurs pour lui, ça remplace la pièce que je lui aurais donnée», poursuit-elle. Comme elles, ils étaient tous émus. Devant l’ancienne galerie Tati, les représentants de plusieurs associations rouennaises ont pris la parole un à un. La Croix-Rouge, Médecin du Monde, l’Ordre de Malte, L’Autobus Samu social, la Boussole/La Boutik, Les Restos du Cœur... «On est tous choqués, Claude Maricot était une personne singulière», commence Yvon Benoist, coresponsable de la mission soin pour tous à Médecin du Monde. «C’est un homme avec qui on était bien, il était gentil, correct... J’espère que celui qui a fait ça va prendre plein d’années de prison», lâche la représentante d’Autobus Samu social, sous les applaudissements du public. Au-delà de l’hommage rendu à la victime, c’est aussi une pensée et un soutien à tous les SDF. «On a fait des signalements. Il y a eu des dysfonctionnements. On a des outils, on doit continuer à faire remonter les informations», insiste l’un des représentants d’associations. Dans les derniers à témoigner, Mimi, une très bonne amie de Claude Maricot depuis vingt ans arrive à se lever malgré l’émotion, pour venir parler au micro : «Merci pour tout ce que vous avez fait pour lui». Ils ont ensuite marché jusqu’à la place Saint-Sever, avant une minute de silence.
http://www.paris-normandie.fr/detai...ps-de-boules-de-petanque-a-rouen#.VhoL6Pntmko
«Un soir que je rentrais tard du travail, toutes les boulangeries étaient fermées. Je n’avais pas de pain. Et Claude m’a donné une demi-baguette. C’était ça, Claude», raconte avec des trémolos dans la voix, une amie de Claude Maricot. Elle est venue, comme deux cents autres personnes, rendre hommage à Claude Maricot, hier à 15 h, devant l’ancienne galerie Tati, place des Emmurées dans le quartier Saint-Sever, à Rouen, lieu du drame et aussi lieu où la victime avait l’habitude de s’installer. Cet homme de 74 ans, a été tué à coup de boules de pétanque dans la nuit de vendredi 2 à samedi 3 octobre dernier (lire nos éditions précédentes).
«Un bouquet de fleurs qui remplace la pièce»
Une rose blanche à la main, yeux rougis par l’émotion, Catherine pleure, accompagnée d’une collègue, Karine. «Je le connais depuis troisans. Mon frère, qui travaillait à Tati à l’époque, le connaissait bien. Tout le monde l’aimait bien. Un jour, les employés et le directeur de Tati s’étaient cotisés pour lui acheter un manteau, se souvient Karine. J’ai acheté un bouquet de fleurs pour lui, ça remplace la pièce que je lui aurais donnée», poursuit-elle. Comme elles, ils étaient tous émus. Devant l’ancienne galerie Tati, les représentants de plusieurs associations rouennaises ont pris la parole un à un. La Croix-Rouge, Médecin du Monde, l’Ordre de Malte, L’Autobus Samu social, la Boussole/La Boutik, Les Restos du Cœur... «On est tous choqués, Claude Maricot était une personne singulière», commence Yvon Benoist, coresponsable de la mission soin pour tous à Médecin du Monde. «C’est un homme avec qui on était bien, il était gentil, correct... J’espère que celui qui a fait ça va prendre plein d’années de prison», lâche la représentante d’Autobus Samu social, sous les applaudissements du public. Au-delà de l’hommage rendu à la victime, c’est aussi une pensée et un soutien à tous les SDF. «On a fait des signalements. Il y a eu des dysfonctionnements. On a des outils, on doit continuer à faire remonter les informations», insiste l’un des représentants d’associations. Dans les derniers à témoigner, Mimi, une très bonne amie de Claude Maricot depuis vingt ans arrive à se lever malgré l’émotion, pour venir parler au micro : «Merci pour tout ce que vous avez fait pour lui». Ils ont ensuite marché jusqu’à la place Saint-Sever, avant une minute de silence.
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