Monsieur REBBAH sortez nous de là!

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
Mardi 13 mars. Jour de grève dans les rangs des taxis de Rabat, petits et grands. Pourtant, un tour dans la capitale suffit pour constater que le mouvement de grève n’a pas vraiment été suivi. Que ce soit au centre-ville, à Diour Jamaâ, ou à Agdal, les taxis déboulent à toute vitesse, clients à bord. Du côté de la gare ferroviaire de Rabat-Agdal, l’un des QG de la profession, l’activité va bon train. « Hay Riad ? El Irfane ? Hay Nahda ? » Les chauffeurs de taxi hèlent les clients. Ils ne font pas grève. « Même si nous partageons quelques revendications des syndicats qui ont appelé à la grève, nous voulons laisser au ministre du Transport Aziz Rebbah la chance et le temps de faire son travail », confient au Soir échos de nombreux chauffeurs postés là. « On le soutient parce qu’enfin, il souhaite montrer les vérités cachées de notre métier, et le privilège dont bénéficient les détenteurs d’agréments ».
Laisser du temps au temps

Tous les jours, ces chauffeurs, dont aucun, sur une vingtaine présents, ne possède d’agréments, doivent verser l’équivalent de 400 dirhams à celui qui le leur loue. « On nous suce le sang quotidiennement. J’ai loué un agrément durant onze années à une femme âgée. Puis, du jour au lendemain, c’est son fils qui en a hérité et je me suis retrouvé sans rien », nous confie un chauffeur, la mine dépitée. Solution ? « Il faut retirer les agréments à ceux qui ont les moyens de vivre, et pour qui ils ne représentent qu’un bonus », clament-ils à l’unisson. Le détenteur d’agrément doit être un chauffeur de taxi, selon eux. « L’agrément ne doit pas servir à nourrir le chien du riche, mais la bouche du pauvre », résume un chauffeur déçue.

http://www.lesoir-echos.com/«-monsieur-rebbah-sortez-nous-de-la-»/presse-maroc/47793/
 
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