Barack Obama dévoile les coulisses "des 40 minutes les plus longues" de sa "vie". C'était évidemment le dimanche 1er mai, jour de l'exécution d'Oussama Ben Laden, ennemi numéro un des États-Unis. Nous sommes au coeur de la Maison-Blanche, dans la Situation Room. Le président américain et les plus hauts responsables de l'administration américaine assistent à l'assaut contre la résidence pakistanaise du chef d'al-Qaida.
La photo de cette réunion a fait le tour du monde. "Nous étions à l'écoute de toute l'opération", raconte Barack Obama dans une interview à la chaîne CBS News, enregistrée mercredi dernier et diffusée dimanche soir. "Nous savions ce qui se passait autour du bâtiment (où se trouvait Ben Laden), mais nous n'avions pas d'information précise sur ce qui se passait à l'intérieur", poursuit le président américain. "Nous entendions les coups de feu et les explosions", précise-t-il, racontant que lui et ses équipes ont découvert en direct le crash de l'un des deux hélicoptères ayant servi à l'assaut. "Ça n'était pas prévu", concède-t-il en ajoutant qu'il existait "un plan de secours". Une option qu'il n'a pas détaillée.
"Nous ne pouvions pas dire avec certitude que Ben Laden était dedans"
Passé le succès de l'opération, Barack Obama reconnaît que la décision d'intervenir a été "très difficile" à prendre. "Il n'y avait aucune preuve circonstanciée que Ben Laden serait à l'intérieur", admet le chef d'État américain. Obama avoue même qu'il n'a "aucune photographie de lui dans cet immeuble" avant le raid. Un doute qui, malgré des mois d'observation des services secrets américains, a perduré, jusqu'à l'assaut final. "À la fin de la journée (du samedi 30 avril), la probabilité était toujours à 55/45. Nous ne pouvions pas dire avec certitude que Ben Laden était dedans."
L'absence potentielle du leader d'al-Qaida effrayait d'ailleurs Barack Obama : "S'il n'avait pas été à l'intérieur, cela aurait eu des conséquences considérables." "Nous allions pénétrer sur le territoire souverain d'un autre pays, y poser des hélicoptères et y conduire une opération militaire", rappelle-t-il. "S'il s'avérait que le propriétaire était, disons, un riche prince de Dubai, et que nous avions envoyé les Forces spéciales là-bas, nous aurions eu des problèmes", reconnaît le locataire de la Maison-Blanche. Sur le plan opérationnel, le président américain n'a livré aucun détail. "Nous devrons pourchasser d'autres terroristes dans le futur."
http://www.lepoint.fr/monde/mort-de-ben-laden-les-verites-d-obama-09-05-2011-1328488_24.php
La photo de cette réunion a fait le tour du monde. "Nous étions à l'écoute de toute l'opération", raconte Barack Obama dans une interview à la chaîne CBS News, enregistrée mercredi dernier et diffusée dimanche soir. "Nous savions ce qui se passait autour du bâtiment (où se trouvait Ben Laden), mais nous n'avions pas d'information précise sur ce qui se passait à l'intérieur", poursuit le président américain. "Nous entendions les coups de feu et les explosions", précise-t-il, racontant que lui et ses équipes ont découvert en direct le crash de l'un des deux hélicoptères ayant servi à l'assaut. "Ça n'était pas prévu", concède-t-il en ajoutant qu'il existait "un plan de secours". Une option qu'il n'a pas détaillée.
"Nous ne pouvions pas dire avec certitude que Ben Laden était dedans"
Passé le succès de l'opération, Barack Obama reconnaît que la décision d'intervenir a été "très difficile" à prendre. "Il n'y avait aucune preuve circonstanciée que Ben Laden serait à l'intérieur", admet le chef d'État américain. Obama avoue même qu'il n'a "aucune photographie de lui dans cet immeuble" avant le raid. Un doute qui, malgré des mois d'observation des services secrets américains, a perduré, jusqu'à l'assaut final. "À la fin de la journée (du samedi 30 avril), la probabilité était toujours à 55/45. Nous ne pouvions pas dire avec certitude que Ben Laden était dedans."
L'absence potentielle du leader d'al-Qaida effrayait d'ailleurs Barack Obama : "S'il n'avait pas été à l'intérieur, cela aurait eu des conséquences considérables." "Nous allions pénétrer sur le territoire souverain d'un autre pays, y poser des hélicoptères et y conduire une opération militaire", rappelle-t-il. "S'il s'avérait que le propriétaire était, disons, un riche prince de Dubai, et que nous avions envoyé les Forces spéciales là-bas, nous aurions eu des problèmes", reconnaît le locataire de la Maison-Blanche. Sur le plan opérationnel, le président américain n'a livré aucun détail. "Nous devrons pourchasser d'autres terroristes dans le futur."
http://www.lepoint.fr/monde/mort-de-ben-laden-les-verites-d-obama-09-05-2011-1328488_24.php