Moulay Rachid. Tous les Marocains connaissent le frère de Mohammed VI. Mais savent-il

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Casablanca d'antan
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Lundi 21 juin, le prince Moulay Rachid est en déplacement à M’zoudia, dans la province de Chichaoua, pour l’inauguration de l’autoroute Marrakech-Agadir. Un projet pharaonique qui dote le pays d’une voie de 225 km, dont le coût est estimé à 8 milliards de dirhams. Après avoir écouté le traditionnel exposé, mené par Karim Ghellab, ministre des Transports et Othmane Fassi Fihri, directeur général des Autoroutes du Maroc, le prince emprunte la voie sur 200 mètres. Cette inauguration en grande pompe, avec Moulay Rachid en maître de cérémonie, n’est peut-être pas si anecdotique que ça. Car, la veille, le cadet de Mohammed VI fêtait ses 40 ans. S’agissait-il d’une sorte de “cadeau” du roi ? C’est bien possible, vu l’énormité du projet. Plus prosaïquement, Mohammed VI en tournée dans le Rif a aussi pu dépêcher, comme c’est d’usage, son frère en remplaçant de luxe. Difficile de le savoir, car tout se passe dans un sérail on ne peut plus restreint. Juste entre lui et son frère le roi.

Frère de roi, c’est un métier
Comme la Constitution n’accorde pas de statut spécifique au prince, ses activités lui sont dictées par M6 en personne, la seule personne habilitée à mandater Moulay Rachid. “Il arrive que le roi décide à la dernière minute de lui confier telle ou telle mission. On m’a confié que cela ne lui faisait pas toujours plaisir”, témoigne le journaliste espagnol Ignacio Cembrero, qui a eu l’occasion de rencontrer Mohammed VI et son frère à plusieurs reprises. Pourtant, dans une interview au magazine saoudien Arrajoul (L’Homme) en juillet 2001, la seule qu’il ait accordée à ce jour, Moulay Rachid affirme le contraire : “Je suis au service de Sa Majesté, à sa disposition à tout moment pour accomplir n’importe quelle mission qu’elle pourrait me confier. C’est ma mission fondamentale auprès de Sa Majesté, et toutes les autres occupations restent secondaires par rapport à elle”.
On l’aura compris, frère du roi, c’est un job à plein temps : missions diplomatiques à l’étranger, accueils de délégations étrangères, visites de têtes couronnées en convalescence, funérailles de chefs d’Etat, porte-étendard du Maroc auprès de la Fifa pour défendre la candidature du Maroc pour la Coupe du monde 2010… le prince fait dans les public-relations. “Mohammed VI a été formé pour être roi et assumer des responsabilités, Moulay Rachid pour être une figure publique et représenter la monarchie”, analyse un ancien camarade de collège du roi.
Moulay Rachid maîtrise l’anglais et l’espagnol, en plus du français et de l’arabe, il est proche des émirs du Golfe, ainsi que de plusieurs personnalités politiques mondiales, et jouit de l’estime de l’Elysée. Autant de critères qui ont fait de lui la voix de son frère.

http://www.telquel-online.com/En co...ed-VI-mais-savent-ils-vraiment-qui-il-est/433
 

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Le prince à la “une”. Embarassante sacralité…
En 1973, le prince Moulay Rachid, âgé de trois ans, est pris en photo devant le siège de L’Opinion, à Rabat. Le cliché est publié dans les colonnes du quotidien, dans une rubrique fameuse à l’époque : “Au-delà de la photo”. Il montre un gamin en blazer, accompagné de sa gouvernante, qui regarde des femmes en jellaba assises à même le sol. Le journaliste Khalid Jamaï, qui ignore tout de l’identité de l’enfant, légende la photo par un cinglant “Ce n’est pas du folklore, c’est la réalité”. Le couperet ne tarde pas à tomber. Car la police s’en mêle et Jamaï est emprisonné pendant plusieurs semaines. Bien des années plus tard, le journaliste et Moulay Rachid sont devenus amis, mais “nous n’avons jamais parlé de cet épisode, cela n’a d’ailleurs jamais influé sur nos relations”, confie Jamaï. En février 2008, Moulay Rachid se retrouve mêlé, malgré lui, à une affaire d’atteinte aux droits de l’homme. Un ingénieur du nom de Fouad Mourtada est condamné à 3 ans de prison ferme et à 10 000 dirhams d’amende, pour avoir créé un faux profil du prince sur Facebook. La blogosphère se mobilise, des ONG de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International, montent au créneau, condamnant le jugement. L’affaire fait les gros titres de la presse nationale, et bientôt le tour du monde. Moulay Rachid collectionne les Unes à son corps défendant. “Le prince était très embarrassé par cette histoire. Si ça ne tenait qu’à lui, Fouad Mourtada n’aurait jamais mis les pieds en prison. D’ailleurs, il est intervenu pour le faire libérer”, confie un proche. Après 43 jours de détention, le jeune informaticien est gracié par le roi.

:prudent: :D
 
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