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2/4/2015
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(Chronique parue dans De Standaard le 27 Mars 2015, sous le titre « Wij en niet pegida zijn het Volk ! »)

Dyab Abou Jahjah
Mercredi soir, aux alentours de 18 h 30. Il fait un peu froid sur la Grand-Place d’Anvers mais la pluie annoncée n’est pas au rendez-vous. Au contraire de Brabo, qui peut même faire mine de lancer sa main coupée sans faire réagir les forces de police présentes en nombre. Mais lorsque Jan Hertogen, un sociologue retraité et militant du Movement X, est le premier à déployer un drapeau berbère amazigh et à scander des slogans antiracistes, la police charge. Le Malinois septuagénaire est immobilisé au sol et embarqué dans un combi.


Jan est le grand-père de deux enfants berbères – vous savez ces personnes repliées sur elles-mêmes que vous ne pouvez ni comprendre, ni approcher. Les Berbères, qui ont leurs propres écoles, hôpitaux et marché du travail, qui vivent dans une société parallèle. Ces Berbères sont la famille de Jan, sa chair et son sang, comme ils sont ma famille, ma chair et mon sang. Ils sont si repliés sur eux-mêmes que Jan et moi les considèrent comme notre famille, tout comme des milliers d’autres Belges. Pour Jan et moi-même, la question était donc un peu personnelle mercredi : De Wever avait parlé des petits-enfants de Jan et de mes enfants. Les trois cent personnes et quelque présentes mercredi soir – membres du Movement X, organisations sympathisantes et partis politiques réunis en signe de solidarité – ne rassemblaient pas que des Berbères mais également une belle compagnie de personnes issues des horizons les plus divers : Arabes, noirs, blancs, mais aussi hé oui, des Asiatiques. Ils s’étaient tous réunis sur la Grand-Place. Des manifestants ordinaires qui n’acceptent pas qu’un bourgmestre d’une ville diverse stigmatisent des personnes en raison de leur origine ethnique. Nous étions ainsi trois cent personnes ouvertes, et non pas renfermées, mais bien enfermées par la police sur ordre d’un homme politique qui vit dans une bulle idéologique, visiblement très étroite. Si étroite que sa politique transpire le cynisme et les frustrations. Trois cent personnes, ce n’est pas beaucoup selon certains. Je pourrais bien sûr y ajouter les quelques centaines de personnes qui, arrivées trop tard, n’ont pas pu rejoindre la zone bien verrouillée. Mais, inutile d’en rajouter. Trois cents, c’est bien assez. C’est un nombre magique. La bataille des Thermopyles, vous connaissez ? Il y a une semaine ou deux, les manifestants de Pegida criaient « Nous sommes le peuple » alors qu’ils étaient tous de la même couleur et de la même culture et appartenaient au même courant idéologique. Nos trois cent personnes réunissaient le monde entier, pas simplement un peuple mono-culturel mythique qui n’existe plus. Toutes les couleurs et de nombreuses cultures, idéologies et contradictions mais une seule vérité et une seule volonté : vivre ensemble. Nous étions le peuple, nous venions protester en paix contre la haine et le racisme. Et 210 personnes parmi nous ont été arrêtées, manu militari. Quelqu’un a clairement été provoqué davantage par notre message d’unité et d’égalité que par le message de ségrégation et de haine de Pegida. Lors de cette manifestation, qui était également interdite, six personnes ont été arrêtées, les autres ont pu rentrer tranquillement chez elles. Hier, j’ai vu des jeunes gens danser et chanter, aux sons de la musique berbère, la main dans la main. Je sais, le tableau fait un peu fleur bleue, et ce n’est pas vraiment mon truc. Mais je n’ai pas pu m’empêcher d’aller danser et chanter avec eux. Apparemment, c’était de la provocation. La police a chargé et a arrêté Yassine parce qu’il jouait de la musique. Les gaillards de Pegida, rasés et en combat shoes, quelques-uns masqués, scandaient des slogans de guerre. Ils ont pu disposer. On ne peut être plus clair, ni plus cohérent. Le maître de l’hôtel de ville discrimine sans vergogne. Une telle franchise mériterait presque le respect. Trois cent personnes, qui se réunissent par conviction et par solidarité, malgré l’intimidation et les risques, peuvent faire des miracles. C’est un signal : un début, et non une fin. Jan, le fier grand-père d’enfants berbères a continué à donner de la voix jusque dans sa cellule. Il disait : « Abdelkrim El Khattabi nous montrera le chemin de la victoire ». Abdelkrim, un Berbère, a combattu le colonialisme dans la région du Rif au Maroc. Il a été vaincu par une coalition franco-espagnole et surtout par l’usage d’armes chimiques. Un des généraux espagnols qui a mené la guerre contre Abdelkrim n’était autre que Francisco Franco. Ce mercredi-là à Anvers, l’âme d’Abdelkrim était parmi nous.
 

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PLD (Peace, Love and Diversity)
La manifestation cosmopolite à Anvers contre les propos haineux, racistes et stigmatisant de bart dwever a été une formidable réussite, si ce n'est que le mayeur a intimidé les manifestants qui ont commis "le crime" de dénoncer ses propos racistes! Pourtant le droit de manifester pacifiquement est un droit FONDAMENTAL international reconnu dans tous les pays "plus ou moins démocratique" du monde, un droit qui n'est manifestement pas respectée à Anvers?

Est ce qu'à Anvers, en Flandre ou peut être même en Belgique (la NVA est au féderal) va t on criminaliser l'anti racisme? on aura des amendes ou des peines de prison lorsqu'on dénonce des propos haineux ou racistes?

Sur ce plan là, plusieurs membres de la NVA ont montré leur vrai visage celui de la discrimination et de la volonté de supprimer voir se sanctionner et de criminaliser l'anti racisme : source : André gantman (n-va) prône la suppression du centre contre le racisme !
 
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