Mythomanie on the web

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Les mythomanes ont trouvé grâce au Web un nouveau public. Sur le web, le mythomane va devoir adopter une stratégie particulière. Il peut grâce aux pseudos être plusieurs personnes qui se connaissent, se parlent et s'approuvent.

Comme dans la vie courante, notre cyber-mytho sera vite repéré.

Si la plupart des internautes ignoreront ses propos, d'autres choisiront l'affrontement.

Grave erreur : le mythomane prendra l'intérêt qu'on lui porte comme un signe de reconnaissance. Le mythomane préféreras 100 fois un affrontement difficile plutôt que le silence dans lequel il n'est plus rien. La micro-informatique fournit par ailleurs au Mythomane d'excellents outils de fabrications de fausses preuves - là encore elles ne feront illusions que de façon éphémères...


1. Le mythomane n'est pas entièrement conscient de son état. Pour lui, il s'amuse et ne fait aucun mal. Il est en partie déresponsabilisé. Il croit sincèrement pouvoir s'arrêter "quand il veut". Souvent il ne s'arrête jamais

2. Il ne sert à rien de dire à un mythomane qu'il ment. C'est une position qu'il ne comprend pas. Pour lui son histoire n'est pas un mensonge puisqu'elle pourrait être vraie. De plus, il estime que faute de preuves contradictoires, le bénéfice du doute doit toujours lui revenir.

3. Un mythomane pris en flagrant délit de mensonge va d'abord nier, puis si l'évidence est trop lourde à gérer va tenter de corriger son récit (c'est le retour sur explications). Cet événement est toujours extrêmement mal vécu par le mythomane qui entre alors dans une période de doute au cours de laquelle les déclarations et les intentions contradictoires peuvent se multiplier (y comprit aveux et contre-aveux)

4. L'écroulement successif des constructions du mythomane contribue à créer un vide autour de lui. Perdant tous ces appuis, il peut s'en créer d'imaginaires (apparition de pseudo de complaisance sur le web). A ce stade, le sujet ne pourra vivre sa névrose que dans l'errance à la recherche de nouveau public. Ainsi si beaucoup de mythomanes deviennent alcooliques, c'est que les bistrots sont tous de nouveaux publics potentiels.

5. Discuter avec un mythomane ne peut-être que contre productif puisque quelle que soit la tournure de la discussion ce sera pour lui une façon d'être reconnu.
 

Drianke

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6. Le mythomane a deux angoisses permanentes : la première est de s'être coupé dans ses constructions, la seconde est d'être en panne d'auditeurs.

7. Le mythomane n'a pas d'amis véritables, il en recherche au cours de ses quêtes, il en trouve, il trouve aussi des ennemis, parfois l'ami devient l'ennemi, ou le contraire. Le monde ne peut être que manichéen.

8. La lutte contre l'incrédulité ambiante est l'obsession fondamentale du mythomane. La peur de se contredire et de se voir contredire peut entraîner des réactions de défenses parfois violentes (insultes, invectives, voir mise en cause directe d'autres personnes)

9. La fabrication de fausses preuves constitue une aggravation dans l'attitude du mythomane. Les premières livraisons sont souvent couronnées de succès inattendus, ce qui l'encourage à continuer. Elles n'en constituent pas moins de véritables bombes à retardement. Au fil du temps, les preuves seront de moins en moins élaborées, leur dévaluation entraînant celles des premières.

10. La participation du mythomane non pas en tant que témoin ou en tant que conteur de mythes, mais en tant qu'acteur direct constitue le stade ultime de sa névrose (faux documents, fausses communications téléphoniques, faux rendez-vous, achats de comparses). Toute dévaluation à ce stade ne peut que porter qu'un coup définitif au mythomane qui ne pourra survire que dans une éventuelle errance.

11. Le mythomane est une personne pressée, elle fait tout trop vite et cela contribuera à sa perte. Les constructions mythomaniaques prennent forme dans les périodes d'isolement du malade (pré-sommeil, déplacements, travail). Certains s'aident de fiches, mais l'improvisation domine toujours.

12. La mythomanie n'est qu'un moyen comme un autre de se faire reconnaître. Le mythomane dépressif trouve ainsi un public pour le plaindre. Le mythomane classique trouve un public auprès duquel il croit (à tort) se valoriser. Souvent la mégalomanie n'est pas loin.

13. Le mythomane n'écoute jamais les autres, sauf quand cela lui permet de rebondir.

14. Le mythomane est expert dans l'art de reconnaître un autre mythomane, dans ce cas il le méprisera profondément, et cherchera à le confondre. La mythomanie ne se partage pas !
 

Drianke

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Mythomanie / Mythomane

Terme créé en 1905 par Dupré pour désigner une tendance pathologique plus ou moins consciente à l’affabulation et au mensonge. Selon Freud, la fabulation correspond à la fois à une mise en doute et aussi à une surestimation des images parentales, qui débouche sur un clivage du moi. L’enfant à la période prépubertaire a recours à des fantasmes* répondant à des éléments combinant l’érotisme et l’ambition. C’est le fameux roman familial* qu’il échafaude à partir d’intrigues réelles et d’histoires fantasmées. D’après Abraham, l’enfant, frustré de l’affection de ses parents opère un repli narcissique et utilise des stratagèmes mythomaniaques pour inciter son entourage à l’aimer pour davantage le décevoir par la suite.

Chez l’adulte, le syndrome mythomaniaque est toujours associé voire dépassé par d’autres traits de caractère dénotant un déséquilibre psychique. Ainsi la mythomanie est très présente chez les psychopathes*, et en constitue parfois un mode d’action permanent. Un des aspects les plus patents de cette façon d’être est la sursignification concernant le sujet-même à l’aide de fables mêlées à des faits réels enjolivés. Le mythomane a constamment recours à cette surabondance de significations pour exister. Sa fabulation romanesque du vécu peut atteindre le pseudo-délire ou inclure des délires de persécution*, de jalousie*, ou évoluer vers la mégalomanie* et le fantastique. Cette mise en scène d’une vie idéalisée est un alibi engendrant une personne fictive dont le moi est une pure fabulation. Ce besoin d’affabulation permanente répond à un désir de séduction dont le sujet sait en tirer le maximum.

Néanmoins, le mythomane est poursuivi par la crainte constante d’être découvert : s’il est démasqué, il choisit la fuite pour narrer ses fables à d’autres, voire le suicide raté qui lui permet de renaître en s’octroyant une autre identité pour inventer d’autres mensonges… Le mythomane vit dans l’illusion perpétuelle qu’un miracle va se produire : celui de son mensonge devenu enfin réalité..............


http://www.psychanalyse.fr/fr/dico-psy/mythomanie-mythomane_261
 

HassanGedeze

Hassan Gedezel ...
Assalamou alykum,

Je trouve intéressante ce post et ça fait froid dans le dos, le poids qu'il y a pour un mythomane, pauvre diable.
Mais je crois surtout que lorsqu'une personne ment, et aime le mensonge, elle se ment avant tout à elle même, et elle est privée de la subtilité de la vie et de sa complicité. Entretenir des mensonges nous fait vivre éloignés des Lumières merveilleuses de l'existence et juste ça, c'est raté sa vie. Tout comme celui qui se croit sincère et oublie ses erreurs dans des instants perdus, il devient hypocrite face à la précision de la perfection.
Ce post est un rappel devant l'étendu des pièges que les hommes peuvent tendre, les hommes et les esprits, et certainement il devrait y avoir un certain recul pour notre naïveté naturelle, mais les élans des cœurs épris de la vie, ne peuvent retenir leurs désirs de partage vers un bonheur à porter de nos sens. Je donne toujours , seulement par plaisir de partager un chemin de réussite, et si dans le rire sarcastique des malins , se perd un regard innocent qui trouverait réponse à ma vision, je considérerai que je gagne, gagnant pour avoir apporter un réponse à quelqu'un.
 
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