Naissance " d'apulée" revue littéraire

Ahava

Bénis soient ceux qui doutent !
VIB
Il y a des crises qui font oublier la richesse du monde, la puissance des mots, le souffle des imaginaires. Comment à contre courant des tentations mortifères qui gouvernent ces égarements ne pas saluer, avec exaltation, la naissance d’Apulée, revue annuelle de littérature et de réflexion. Revue de mondes excentrés fortement imprégnée de Méditerranée, de cette « Mer dite Suprême, de l’Ouest, du Milieu » débarrassée des incantations d’une langue de bois faussement poétique, évidée de vision politique.

Apulée est densité, profondeur et envol ; s’y croisent les langues – latin, arabe, espagnol, grec, italien, wolof…, et leurs traductions. Les genres - poésie, nouvelle, littérature, essai- y sont accompagnés, en dialogue ou en côtoiement, par des artistes de l’image.

Publiée aux Editions Zulma,apulée ouvre ce premier numéro avec un thème, « Galaxies identitaires », qui embrasse les inquiétudes contemporaines et décline, au gré des textes, une réflexion sur L’Autre et l’altérité, aux antipodes des identités closes et assassines qui affligent notre époque.

Entretien avec Hubert Haddad

Comment vous est-venu l’idée de fonder une revue ? Etait-ce la nécessité de créer un nouvel espace d’échange?

Il y a bien dix ans que j’en rêvais. Et j’avais trois amis talentueux sur la même longueur d’onde : Yahia Belaskri, Catherine Pont-Humbert, Jean-Marie Blas de Roblès, auxquels a bien voulu s’adjoindre le grand poète marocain Abdellatif Laâbi. Il fallait bien sûr une structure de diffusion et des moyens : Zulma nous les a donnés. Apulée entre à merveille dans l’esprit de cet éditeur sous la bannière des « littératures du monde entier ». Nous avons plus que jamais besoin de nouveaux espaces d’échange affranchis et inventifs, animés par un humanisme sans compromis afin d’accueillir et d’amplifier l’esprit nouveau qu’on a vu surgir lors du printemps arabe et qui, depuis mai 68, inspire tout ce qu’il y a d’aspirations à la démocratie réelle et à une de ses plus vives dimensions qui est le partage d’imaginaire, dans la jeunesse par préséance et chez tous les créateurs libres (juste redondance !).

http://www.babelmed.net/letteratura/241-francia/13999-2016-02-02-12-37-32.html
 
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