Saviez-vous que votre activité sur le Web pouvait faire grimper votre score sur des sites spécialisés et vous attirer les faveurs des marques et des recruteurs ? Explications.
Au printemps dernier, Sam Fiorella, un consultant canadien affichant quinze ans dexpérience dans des sociétés comme AOL, Ford et Kraft est convoqué par une agence marketing pour un entretien dembauche. Sûr de lui, il répond avec aisance à un feu roulant de questions. Soudain, son interlocuteur lui demande : «Quel est votre score sur Klout ?» Interloqué, notre homme perd les pédales et perdra aussi le job pour avoir compris trop tard ce qui se cachait derrière ce nom barbare.
Lanecdote, rapportée par le magazine américain «Wired», illustre à merveille la montée en puissance de la notion dinfluence en ligne et celle des sites Internet qui servent aujourdhui à la mesurer. Klout est de loin le plus connu, mais PeerIndex , Empire Avenue , Postrank , BackType, Twitalyzer et Twitter Grader sont en train de se faire un nom, même si leur notoriété reste confidentielle en France.
Observateur ou leader dopinion ? Chaque site a mis au point ses propres critères, fondés sur des algorithmes complexes, tenus plus ou moins secrets. Ainsi, Klout passe au crible la taille de votre réseau sur Facebook, Twitter ou LinkedIn, la fréquence de vos messages et de vos changements de statuts, ainsi que le volume de «Jaime», de commentaires et de reprises qui leur sont associés. Il suffit de sinscrire et le site vous attribuera automatiquement un score allant de 0 à 100. En fonction de ce dernier, vous serez affublé dun titre, parmi une douzaine : «observateur», «leader dopinion» ou carrément «célébrité» du Web Pour progresser, pas de secret : il faut tweeter, poster et «liker» sans relâche, au moins deux fois par heure, et surtout ne pas prendre de vacances, sous peine de voir plonger son score !
Plus votre influence sera forte, plus vous aurez de chances dobtenir des nuits dhôtel gratuites, des places davion en classe affaires ou des ristournes diverses. La vocation première de Klout étant daider les marques à repérer les individus capables de lancer et de nourrir le buzz , celles-ci nhésitent pas, en effet, à offrir des cadeaux aux plus influents pour en faire leurs ambassadeurs. Dans certains secteurs la communication ou linformatique, par exemple , les entreprises sen servent aussi pour mesurer laudience en ligne des candidats à un poste.
Un modèle très critiqué. Ces nouveaux outils sont pourtant remis en cause, car ils se fondent uniquement sur des critères quantitatifs. «Or linfluence est avant tout qualitative, analyse Véronique Reille-Soult, présidente de 910, un cabinet de conseil en influence interactive. Se montrer hyperactif sur le Web ne signifie pas forcément être influent. Tout dépend de la pertinence des propos et du lien de confiance tissé avec les autres. Sur quels sujets êtes-vous influent ? En quoi ? Auprès de qui ? Autant de questions auxquelles un score ne répond pas.»
Affiner les algorithmes. Une analyse que nuance Olivier Fecherolle, directeur de la stratégie et du développement de Viadeo France : «Grâce aux réseaux sociaux, des gens qui navaient jamais la parole sont écoutés et reconnus dans leur domaine dexpertise. Les méthodes mesurant cette influence ne sont pas parfaites, mais dici peu les algorithmes seront affinés. Nous nen sommes quau début.»
management capital.fr
mam
Au printemps dernier, Sam Fiorella, un consultant canadien affichant quinze ans dexpérience dans des sociétés comme AOL, Ford et Kraft est convoqué par une agence marketing pour un entretien dembauche. Sûr de lui, il répond avec aisance à un feu roulant de questions. Soudain, son interlocuteur lui demande : «Quel est votre score sur Klout ?» Interloqué, notre homme perd les pédales et perdra aussi le job pour avoir compris trop tard ce qui se cachait derrière ce nom barbare.
Lanecdote, rapportée par le magazine américain «Wired», illustre à merveille la montée en puissance de la notion dinfluence en ligne et celle des sites Internet qui servent aujourdhui à la mesurer. Klout est de loin le plus connu, mais PeerIndex , Empire Avenue , Postrank , BackType, Twitalyzer et Twitter Grader sont en train de se faire un nom, même si leur notoriété reste confidentielle en France.
Observateur ou leader dopinion ? Chaque site a mis au point ses propres critères, fondés sur des algorithmes complexes, tenus plus ou moins secrets. Ainsi, Klout passe au crible la taille de votre réseau sur Facebook, Twitter ou LinkedIn, la fréquence de vos messages et de vos changements de statuts, ainsi que le volume de «Jaime», de commentaires et de reprises qui leur sont associés. Il suffit de sinscrire et le site vous attribuera automatiquement un score allant de 0 à 100. En fonction de ce dernier, vous serez affublé dun titre, parmi une douzaine : «observateur», «leader dopinion» ou carrément «célébrité» du Web Pour progresser, pas de secret : il faut tweeter, poster et «liker» sans relâche, au moins deux fois par heure, et surtout ne pas prendre de vacances, sous peine de voir plonger son score !
Plus votre influence sera forte, plus vous aurez de chances dobtenir des nuits dhôtel gratuites, des places davion en classe affaires ou des ristournes diverses. La vocation première de Klout étant daider les marques à repérer les individus capables de lancer et de nourrir le buzz , celles-ci nhésitent pas, en effet, à offrir des cadeaux aux plus influents pour en faire leurs ambassadeurs. Dans certains secteurs la communication ou linformatique, par exemple , les entreprises sen servent aussi pour mesurer laudience en ligne des candidats à un poste.
Un modèle très critiqué. Ces nouveaux outils sont pourtant remis en cause, car ils se fondent uniquement sur des critères quantitatifs. «Or linfluence est avant tout qualitative, analyse Véronique Reille-Soult, présidente de 910, un cabinet de conseil en influence interactive. Se montrer hyperactif sur le Web ne signifie pas forcément être influent. Tout dépend de la pertinence des propos et du lien de confiance tissé avec les autres. Sur quels sujets êtes-vous influent ? En quoi ? Auprès de qui ? Autant de questions auxquelles un score ne répond pas.»
Affiner les algorithmes. Une analyse que nuance Olivier Fecherolle, directeur de la stratégie et du développement de Viadeo France : «Grâce aux réseaux sociaux, des gens qui navaient jamais la parole sont écoutés et reconnus dans leur domaine dexpertise. Les méthodes mesurant cette influence ne sont pas parfaites, mais dici peu les algorithmes seront affinés. Nous nen sommes quau début.»
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