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Actualités marocaines
Ni ***** ni soumise s'installe au Maroc
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[QUOTE="tizniti, post: 5130983, member: 136727"] Magazine Femme du Maroc Discussion à bâtons rompus avec Fadela Amara, Présidente de l'association « Ni *****, ni soumises, sur l'absolue nécessité de la scolarisation des filles pour une société plus égalitaire. Une chose est sûre : sur la question féministe, ici comme ailleurs, rien n'est jamais acquis d'où l'importance de ne jamais relâcher la vigilance. "Ni ***** ni soumises" en France et la scolarisation des petites filles dans le rural marocain... Un lien politique évident ? Oui, le lien entre les filles des cités françaises et celles du rural marocain est qu'elles partagent un dénominateur commun qui est l'enfermement. Et l'enfermement amène à la soumission et à l'oppression car sans ouverture vers l'extérieur, pas d'échanges. Au-delà de cet enfermement physique qui conduit à l'enfermement mental mais également en raison de lui, elles sont prédisposées à intégrer tous les outils d'oppression. De fait, elles peuvent se retrouver en situation de soumission sans avoir conscience qu'elles sont soumises. Etre déscolarisée enferme plus encore cette logique de soumission. D'où la nécessité de mettre en place de tels programmes de scolarisation de toutes les filles rurales ! Pour le coup, le fait que certaines d'entre elles n'aillent plus à l'école, la déscolarisation, conduit ces jeunes filles dans une impasse c'est-à-dire au manque de projection dans l'avenir. Nous avons toutes et tous compris que pour gagner le pari de la citoyenneté, surtout pour les femmes, devenir actrice de leur vie, s'approprier l'environnement dans lequel elles évoluent et participer à la vie publique, il fallait obligatoirement passer par la scolarisation. Car, il a été prouvé que la déscolarisation empêche la transmission de valeurs qui permettent d'être armées pour affronter la vie. Et d'être capable de se défendre contre toutes formes d'oppression. Pour arriver à des processus sur la question des femmes, il faut faire devrais constats même s'ils sont durs à entendre et à supporter. Une fois que l'on a fait une vraie analyse de la situation, il faut que les hommes et les femmes politiques dans des postes de décisions prennent impérativement des mesures pour éradiquer l'analphabétisme, en particulier celui des femmes. Le signe de modernité d'une société se mesure au statut des femmes. On ne peut pas être dans une logique d'avancée extraordinaire avec la réforme de la Moudawana et, en même temps, voir des jeunes filles déscolarisées sur le terrain. La scolarisation est le meilleur bouclier contre le travail des enfants ou encore les nouvelles formes d'esclavage actuellement crées par de nouveaux réseaux où des femmes et des enfants sont utilisés et exploités. Je pense au travail des enfants mais aussi à toutes les dérives telles que la pédophilie et la marchandisation systématisée des corps qui amène à l'humiliation totale d'un individu. Ici comme ailleurs, on ne peut le tolérer. Pour éviter ces dérives, l'éducation qui intègre la scolarisation permet la transmission des valeurs aux individus qui deviendront des citoyens dans le respect des uns et des autres. Cette transmission doit se faire à l'intérieur de la cellule familiale comme de l'école. Les beurettes en France ont su prendre la branche de l'émancipation par la scolarisation.. Attention ! C'est en train de devenir un mythe. Le mythe de la beurette qui réussissait à l'école, qui bataillait dur pour s'en sortir est en train de basculer. C'est même un peu l'effet inverse. Nous passons d'un mouvement très fort où les filles se sont battues pour des questions de survie, où elles ont très vite compris que pour survivre, il fallait réussir à l'école. Réussir pour rentrer dans des processus d'émancipation et d'autonomie afin de pouvoir assurer son avenir, d'exister en tant que telle et de pouvoir prendre des décisions face à la fratrie, à la cellule familiale, à la communauté, au quartier. C'était très important de réussir. Aujourd'hui, on assiste à la déscolarisation de certaines jeunes filles enlevées de l'école pour être mariées de force, pour certaines d'entre elles. Ce phénomène aussi petit soit-il, je l'espère, n'existait pas il y a 20 ans. Bien au contraire ! La réussite scolaire des filles était devenue un motif de fierté pour la famille surtout pour les pères. C'est moins vrai, aujourd'hui. "Ni *****, ni soumises" au Maroc ? Face à la montée de tous les intégrismes religieux, quel que soit la religion derrière, car l'on parle de l'islamisme, soit l'instrumentalisation politique de l'islam, mais il y a également la montée des évangélistes intégristes qui sont en train de faire un carton dans les banlieues et qui nous ramènent en arrière. Ils débarquent avec un concept complètement archaïque de la société où la femme, comme par hasard, est la première opprimée. Pour arriver à gagner le combat de la modernité, il faut réussir à gagner le combat contre l'intégrisme. La femme, touchée en priorité est la cible même des intégristes donc il faut impérativement faire en sorte que le statut des femmes soit à égalité avec celui des hommes. [/QUOTE]
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