eh oui, par ici les niches et les privilèges.....
<
Et sil ne doit rester quune niche fiscale
Source : Capital
17/12/2012 à 05:00 / Mis à jour le 17/12/2012 à 05:00
Bien quil ait cruellement besoin dargent, le gouvernement na pas osé toucher au privilège fiscal des journalistes. Il va falloir quon fasse le travail nous-mêmes ou quoi ?
Cette fois, jai bien peur que vous ne soyez en train de lire mon dernier article.
Dans tous les journaux de mon cher groupe de presse («Management», «Voici», «Gala», «Geo», «Femme actuelle», «Prima» ), la colère gronde déjà, des attroupements se forment, mes propres confrères de Capital défilent devant ma porte les poings serrés et les yeux furibards.
La façon dont certains dentre eux maniaient les couteaux ce midi à la cantine ne laisse guère planer de doute sur leurs intentions.
Voyez-vous, il y a deux choses avec lesquelles les journalistes ne plaisantent jamais :
leur ego et leur niche fiscale.
Pour le premier, je vous rassure, pas de danger, il est en pleine forme.
Pour la seconde, en revanche, quelques nuages menaçants se sont présentés ces derniers jours, sous la forme dune proposition damendement à la loi de finances.
Son auteur, un courageux député UMP qui ne souhaite sans doute pas se faire réélire, y exigeait la suppression de labattement de 7 650 euros sur le revenu imposable dont bénéficient eux, et eux seuls les faiseurs dinformation.
Il estimait quen ces temps de disette ce privilège éhonté hérité dun autre âge ne se justifiait plus et quil convenait de le jeter aux orties. A dire vrai, nous espérions quil serait entendu. Malheureusement, le gouvernement, pas tellement chaud pour se mettre la presse à dos, a repoussé cette idée dune pichenette agacée. Comme tous ses prédécesseurs depuis plus dun demi-siècle
Alors moi, je dis stop ! Puisque personne nose nous débarrasser de ce fardeau si lourd à assumer moralement et dont on nous fait reproche tellement souvent, je propose, ici et maintenant, que la profession le cède elle-même gracieusement aux 30 000 premiers contribuables qui se manifesteront.
Ce sera un acte chevaleresque, dont elle pourra senorgueillir pendant des décennies. Dailleurs, je me suis permis de prendre moi-même les dispositions nécessaires auprès des autorités concernées.
Si vous êtes intéressé, il vous suffit dadresser votre demande à Monsieur Jérôme Cahuzac, ministère de lEconomie et des Finances, 139, rue de Bercy, 75012 Paris. Ne me remerciez pas, cest vraiment de bon cur.
Et maintenant, je file me mettre à labri.
Philippe Eliakim>
qu'est ce qu"on attend ?
mam
<
Et sil ne doit rester quune niche fiscale
Source : Capital
17/12/2012 à 05:00 / Mis à jour le 17/12/2012 à 05:00
Bien quil ait cruellement besoin dargent, le gouvernement na pas osé toucher au privilège fiscal des journalistes. Il va falloir quon fasse le travail nous-mêmes ou quoi ?
Cette fois, jai bien peur que vous ne soyez en train de lire mon dernier article.
Dans tous les journaux de mon cher groupe de presse («Management», «Voici», «Gala», «Geo», «Femme actuelle», «Prima» ), la colère gronde déjà, des attroupements se forment, mes propres confrères de Capital défilent devant ma porte les poings serrés et les yeux furibards.
La façon dont certains dentre eux maniaient les couteaux ce midi à la cantine ne laisse guère planer de doute sur leurs intentions.
Voyez-vous, il y a deux choses avec lesquelles les journalistes ne plaisantent jamais :
leur ego et leur niche fiscale.
Pour le premier, je vous rassure, pas de danger, il est en pleine forme.
Pour la seconde, en revanche, quelques nuages menaçants se sont présentés ces derniers jours, sous la forme dune proposition damendement à la loi de finances.
Son auteur, un courageux député UMP qui ne souhaite sans doute pas se faire réélire, y exigeait la suppression de labattement de 7 650 euros sur le revenu imposable dont bénéficient eux, et eux seuls les faiseurs dinformation.
Il estimait quen ces temps de disette ce privilège éhonté hérité dun autre âge ne se justifiait plus et quil convenait de le jeter aux orties. A dire vrai, nous espérions quil serait entendu. Malheureusement, le gouvernement, pas tellement chaud pour se mettre la presse à dos, a repoussé cette idée dune pichenette agacée. Comme tous ses prédécesseurs depuis plus dun demi-siècle
Alors moi, je dis stop ! Puisque personne nose nous débarrasser de ce fardeau si lourd à assumer moralement et dont on nous fait reproche tellement souvent, je propose, ici et maintenant, que la profession le cède elle-même gracieusement aux 30 000 premiers contribuables qui se manifesteront.
Ce sera un acte chevaleresque, dont elle pourra senorgueillir pendant des décennies. Dailleurs, je me suis permis de prendre moi-même les dispositions nécessaires auprès des autorités concernées.
Si vous êtes intéressé, il vous suffit dadresser votre demande à Monsieur Jérôme Cahuzac, ministère de lEconomie et des Finances, 139, rue de Bercy, 75012 Paris. Ne me remerciez pas, cest vraiment de bon cur.
Et maintenant, je file me mettre à labri.
Philippe Eliakim>
qu'est ce qu"on attend ?
mam